Industries et environnement : la lutte contre le changement climatique, une priorité à prendre à 1.5° ?
Du changement climatique aux mutations du paysage géopolitique, la Quatrième révolution industrielle a commencé, exigeant réactivité et résilience de la part des agents économiques. Les entrepreneurs français semblent s’en être aperçus – mais sont-ils réellement prêts à répondre aux défis qu’elle engendre ?
Une accélération spéctaculaire de l'innovation depuis 2010
Après l’age mécanique entamé dans les années 1760 – période durant laquelle la machine à vapeur a profondément bouleversé des sociétés jusqu’alors principalement basées sur l’agriculture et l’artisanat, l’age de l’électricité est arrivé. Cette deuxième révolution industrielle, caractérisée par l’arrivée du téléphone, de la radio, mais aussi et surtout de la production de masse et de l’industrialisation, marque les débuts du monde moderne. Dans les années 1950, l’invention du transistor signe l’avènement de la Troisième révolution industrielle, qui a donc été électronique, et a vu naître notamment l’internet et les technologies connectées.
Identifiée par l’économiste Klaus Schwab en 2016, la Quatrième révolution industrielle a commencé avec le XXIème siècle. Nourrie par une accélération spectaculaire de l’innovation, elle aura de profondes répercussions sur notre avenir économique, industriel et sociétal. Intelligence artificielle, machine learning, internet des objets… Si cette nouvelle révolution industrielle semble concerner principalement le virtuel, il ne faut pas perdre de vue qu’elle a également des implications fondamentales dans des domaines très concrets comme la médecine, les biotechnologies et les nouveaux matériaux – mais aussi et surtout dans le secteur des énergies, aussi bien traditionnelles que renouvelables.
Se donne-t-on les moyens de nos ambitions concernant le climat ?
La lutte contre le changement climatique est un défi auquel les entrepreneurs français répondent présents : 81 % des répondants à l' enquête menée par l'Usine Nouvelle et Leyton estiment en effet que la lutte contre le changement climatique est la priorité de leur entreprise.
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Une question reste cependant en suspens : se donnent-ils réellement les moyens d’agir ? En effet, seulement 26 % des personnes interrogées comptent investir dans les trois prochaines années pour moderniser leur parc industriel – un chiffre qui tombe à 15 % concernant la modernisation de la chaîne de valeur.
Il est pourtant grand temps de s’emparer concrètement de ces thématiques, pour lesquelles le financement est véritablement « le nerf de la guerre ». Entre inondations, canicule et incendies, l’été 2022 est venu rappeler à notre bon souvenir les conséquences du changement climatique sur nos modes de vie et de travail.
Par ailleurs, les tensions géopolitiques actuelles, notamment le conflit en Ukraine, démontrent que nos ressources finies seront soumises à des tensions croissantes, voire des pénuries, dans les années qui viennent.
Nous vivons la fin de l'abondance et il est grand temps d'en prendre conscience
Une « fin de l’abondance, » comme l’a formulé Emmanuel Macron le 24 août 2022 en introduction au Conseil des ministres, qui doit encourager les entreprises à se saisir de cette révolution pour accélérer leur transition, afin d’en sortir plus résilientes, plus performantes et plus compétitives – des enjeux clés, pour lesquels il est nécessaire d’être accompagné efficacement.
Comme le déclare Klaus Schwab, il est désormais impératif que les dirigeants, citoyens et chefs d’entreprise d’aujourd’hui « façonnent ensemble un avenir qui fonctionne pour tous, en donnant la priorité à l’humain, et en nous rappelant constamment que ces nouvelles technologies sont d’abord et avant tout des outils faits par des êtres humains, pour les êtres humains. »
Cet article est un extrait du livre blanc "Imapct 2025" co rédigé par Leyton et l'Usine nouvelle.
Il met en lumière : les priorités des industriels pour progresser durablement, les solutions pragmatiques pour y arriver et les témoignages / propositions de vos confrères et des institutionnels pour mener à bien sa transition énergétique d’ici 2025.