Infirmières de pratiques avancées (IPA): le piège
s
Le principe des « Infirmières de Pratiques Avancées », censé donner plus de responsabilité à certaines infirmières au terme d’une formation et selon des modalités à définir, focalise les esprits et occupe le débat dans le champ de la santé depuis plusieurs semaines.
De fait, comme nous l’avions annoncé (voir notre tribune du 26 mars 2018) le projet de décret relatif à l’exercice en pratique avancée des auxiliaires médicaux confirme que le dispositif concernera peu d’infirmières pour peu de nouvelles missions, à longue échéance et sous contrôle vigilant des médecins.
Les malades, dans et hors des déserts médicaux, ont de toute urgence besoin d’une reconnaissance du rôle primordial des IDEL dans les soins de premier recours et le maintien à domicile des personnes âgées. La situation critique des soins dans ces zones, un tiers du territoire et presque dix millions de personnes, doit être prise en compte par les pouvoirs publics.
Laissons prospérer les débats sur l’IPA et ce que ce nouveau statut apporterait en l’an 2050 - il faut bien occuper les experts et les organisations professionnelles - et
répondons aujourd’hui à la nécessité de soigner ceux qui en ont besoin
. Sans attendre l’explosion, les
IDEL doivent pouvoir dès aujourd’hui prendre en charge totalement les personnes âgées et dépendantes à domicile en relation avec les équipes de soins primaires,
médecins généralistes, pharmaciens, biologistes et kinés pour commencer. Décidons que le renouvellement des traitements équilibrés, la prescription des examens complémentaires nécessaires (imagerie, biologie), la nécessité de consultations spécialisées, le recours au SSIAD relèvent de la responsabilité des IDEL, hors le contrôle des médecins et avec une
information régulière des médecins traitants et des autres membres des équipes.
Avec la mise en œuvre immédiate de cette mesure simple de reconnaissance du rôle essentiel des IDEL, les personnes âgées continueront à être prises en charge à domicile dans des conditions de sécurité et de qualité.
Consultant établissements de soins
6 ansPersonnellement je pense que l’infirmière libérale doit devenir une forme « d’infirmière de pratique avancée « qui ne prendra pas forcément la même forme que pour des hospitalières . Ainsi on pourrait reconnaître chacune dans ses rôles qualitatifs mais quid des formations et des rémunérations !!!!!
independante
6 ansQuel excellente analyse de la situation !merci pour cette vision eclairee du role des infirmieres liberales il faut la diffuser a un maximum de personnes pour que passé le temps de la prise de conscience il soit de le temps de l action