JE SUIS UN PERIPATETICIEN; ET VOUS ?
Nelson Mandela parcourut plusieurs kilomètres par jour dans sa cellule exigüe. Il marchait car il voyait l’avenir tandis que ses geôliers lui imposaient de casser des cailloux jour après jour, sans but.
Albert Camus, lui non plus n’hésita pas, ne tâtonna pas, n’oscilla pas. Il marcha de façon résolue, déterminée et joyeuse. Il comprit la connexion entre corps et esprit par le déséquilibre intemporel de la marche.Il était convaincu que les marcheurs changeraient le monde...
La marche sur le plat l’encourageât à de longues digressions ; la marche en montée lui convînt très bien à la recherche de la formule juste au risque de manquer d’air tandis que la descente servît sa pensée qui suivait son propre caprice, sans contrainte.
Jean Giono, marcheur impénitent lui aussi, me donna goût à la marche.
« Si tu n’arrives pas à penser, marche ; Si tu penses trop, marche ; Si tu penses mal, marche encore. »
Et c’est vrai, que dès que je rencontre un obstacle au fil de mes pensées, je marche, je marche encore !
Et tout s’éclaire !
Anachronique dans un monde privilégiant la vitesse, la marche est pour moi un acte de résistance célébrant la lenteur, la disponibilité, le silence, la curiosité.
Le marcheur immanent prend son temps et ne laisse pas le temps le prendre.
L’université de Stanford vient de publier une étude montrant que les personnes qui marchent ont une créativité supérieure de 60% à celles de ceux qui restent assis.
Et c’est ainsi que je devins péripatéticien,au sens Aristotélicien du terme bien sûr. C'est-à-dire que je pense en marchant et vice versa.
J’ai le sentiment que sur linkedin , on marche plus qu’ailleurs...
Marchons, marchons...!
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