Jeunesse

Jeunesse

« Jeune »,

Soudain,

Voilà qu’un mot 

Sorti d'entre quelques lèvres ridées,

Sonne comme une révélation, 

Une préoccupation,

Voire…une sacrée consternation 

Face au mal-être de « ces jeunes ».


Ah ces jeunes ! Que ferons-nous d’eux ?

Petite voix leur dit : si seulement ils avaient notre raisonnement ! 

Mais les voilà, les yeux constamment rivés sur ces lumières bleues, 

Incapables de formuler une pensée rationnelle

En mettant de côté, leur amour passionnel 

Pour l’exhibition de leur insolence et de leur insouciance.


Comment comprendre la complexité du jeune,

Si je n’en suis plus un ?

Me voilà extrait de l’équation 

Et je contemple la situation, perplexe

Sur mon ferme divan vert émeraude neuf.

Pourtant, je l’ai bel et bien été…

Jeune…

Alors pourquoi m’est-il impossible de saisir 

Ce qu’ils me disent ? 

Leurs doléances, je ne les comprends pas

Ils veulent tout et tout de suite 

Ils ne veulent rien, 

Ils sont indécis,

Ils sont fainéants,

Ils sont acharnés,

Qui sont-ils ? Ces jeunes…

Je ne suis pas de leur temps

Mais je dois leur faire croire le contraire, 

Sinon, comment les faire taire ?


En réalité, masse polymorphe, 

Elle se meut

Cette jeunesse,

Entremêlée dans une toile de promesses,

Elle se fraye un chemin 

Sur le parterre vaseux.

Elle tente,

Tant bien que mal,

De se suffire, 

De se découvrir,

De se définir, 

De se contenter.

Elle est silencieuse et bruyante à la fois

Elle n’attend rien, du moins 

Elle n’attend plus. 

Petit à petit, elle devient cette masse 

Extrêmement consciente d’elle-même, 

Qui vous remplacera.

Devenue décisionnaire, 

Elle sera gardienne de l’application 

De son dessein visionnaire 

Et alors, vous contemplerez,

Sur votre mou divan vert émeraude délavé,

Avec stupéfaction, ce qu’elle

Tentait de vous dire en vain jadis.


« Jeune »,

Pour parler de celles et ceux, 

Qui existent depuis peu, 

Mais qui pourtant, 

Ont traversé mers et océans, 

Et semblent parfois penser à contre-courant.

« Jeune »

Pour parler de celles et ceux, 

Qui apprennent encore vraiment 

Savoir-être et savoir-faire,

À qui l’on requiert 

Les mille vies d’un quadragénaire.


La jeunesse, 

A qui eût osé croire 

Dans le secret d’un esprit étroit,

N’est pas insignifiante. 

A travers des dessins aux crayons, 

Des tracés maladroits, des cris du cœur,

Et se laissant voir chaotique par moment, 

La jeunesse accomplie, ne vous en déplaise, 

Sera le résultat d’un savant mélange, 

La réponse à l’intersection 

De générations d’autres temps.

Extrait « Carnet de Pensées – CJL 20/04/2022 »

Ildy JEAN-LOUIS

Cabinet ministériel chez Ministère des affaires sociales et de la santé

2 ans

Tout est poétiquement dit. Jeunesse quand tu me tiens, je ne sais où t'emmener. Seule tu avanceras petit à petit avec les épreuves et les embûches, mais ensemble nous les éviterons car nous ferons jouer la solidarité. .

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