L’écume d’une déclaration CIII.
Avancer que l’homme ne se réduit pas à sa nature et entraine les conséquences que l’esprit serait un étranger dans le monde dans lequel il vit, et que dans la dualité de survivre dans le monde des vivants, à chercher une place ou l’exil lui est attribué, quelle issue se dégagerait, d’avoir le sentiment d’être une carte blanche, comme un vide laissé par un silence dans un lieu peuplé, dont les autres pouvaient se servir pour remplir leur dressing des vêtements qu’ils souhaitaient, ainsi, chercher une place, c’était la trouver pour les autres…
Ce qui semble désespérant avec cette vue, c’est que les gens comme des vautours se nourrissaient de mon sang, et que comme des morts, jamais ils ne leur venaient en tête d’être reconnaissant, plus ils pouvaient voler ou instrumentaliser ce vide, plus ils faisaient les emplettes, ce qui semblait normal de prendre, mais savaient-ils que rien n’était gratuit, s'était-il mis à ma place parce que c’était comme si le regard ne pouvait plus se poser sur rien de fixe, et permettait de dériver comme l’incarnation d’un abandon de soi, pareil qu’en pleine mer, la barque dérivait arrachée à la terre sans repère, et abandonner à l’horizon et aux clapotements des vagues sur la coque, le bruit des flots finissait par rendre l’existence légère, alors perdu et voulant se retrouver, à chercher comment remettre le pied-à-terre mais sans y réussir, et gardant l’espoir déshabillé de toute volonté, comment se reconnaitre lorsque les reflets étaient absents, l’impression d’aller nulle part traçait la route des lendemains, alors que pour la norme, c’était de tracer un chemin, comment alors à déconstruire ce qui semblait solide et retrouver l’honneur d’une direction et d’un esprit ?
A vrai dire au fond, j’étais optimiste pour me dispenser peut-être d’avoir pitié des hommes, mais plus je réalisais la médiocrité de certains lorsque les gens se découvraient, plus la naïveté s’effaçait, il était peut-être temps me direz-vous, un escargot chaud ça fait une souris verte, alors comment garder le moral si la femme d’un marin ne peut qu’être malheureuse, le principal problème de ce monde était de faire des plans sur la comète, comme si par la cruauté qui semblait le pain quotidien des puissants, cela semblait facile pour certains d’obtenir ce qu’ils désirent en ce bas monde, et qu’étant plutôt généreux, j’avais confiance en ces messieurs pour me guider vers une fille bien, car la différence entre un coyote et un loup, c’est qu’un coyote avance en solitaire alors qu’un loup avance en meute…
Le problème à se nourrir de la faiblesse des gens, c’est que le monde qui ne se portait déjà pas très bien, par ce moyen-là, avait tendance à plonger la nuit dans la néantisation, alors qu’au contraire le monde avait besoin de chaleur, d’espoir, de rêves et de soleil, tremper les gens dans un bain froid, et leur demander d’attraper la tête dans l’eau, la pièce de monnaie au fond avec les dents, c’était un spectacle bien triste de voir l’enfant ne pas pouvoir y parvenir, c’était sombrer un peu plus dans le désespoir, quel spectacle pouvait rendre heureux le cynisme des gens quand donner une pièce à l’enfant pouvait rendre les choses merveilleuses, alors hors des espoirs, et à se nourrir du pain noir de la nation, alors que l’enfant portait haut les couleurs de la nation car personne d’autres n’en avaient les moyens, l’enfant démineur défrichant les chemins à l’aveugle dans ce monde en noir et blanc et sachant bien qu’il n’était pas indispensable, ce qui pour les autres paraissaient évidement, puisqu’ils n’étaient pas à la place de l’enfant, et que la nation se bâtissait sur les mensonges, et de surcroit qu’elle prétendait prendre soin de ces enfants, fallait y voir les différences, l’eau n’était pas à tous les étages, au rez-de-chaussée l’enfant crevait de soif, quand c’était pas s’étouffer quand il mangeait du pain rassis, on le laissait crever la bouche ouverte sans aide, comme un cadavre dans la rue livré aux yeux des riverains, c’était la France, capable du meilleur à mes yeux, mais la pire des crevures, sans pain et sans eau, l’enfant survivait, livré aux tourments d’un monde d’aliéné car les égos démesurés de certains, s’enrichissait du malheur d’autrui, c’était toute la richesse que la nation offrait à ces soldats, le pire c’est que l’on lui demandait d’éviter de grignoter à l’enfant, ne va pas là, ne fais pas ci, ne fais pas ça, tais-toi, on menaçait l’enfant en train de crever, la crainte était un moyen de pression pour le tenir éloigner, mais la crainte de quoi, l’enfant voulait juste comme tout le monde avoir le droit d’être heureux, partager un moment intime et profiter d’une vie à deux, le cinéma durait, tout ce qui manquait à ce monde c’était de l’espoir, et la nation se nourrissait des espoirs pour fabriquer des ponts imaginaires abritant toutes sortes de profils, mais à déshabiller l’enfant de ses espoirs dans un monde qui en manquait cruellement, et dont les gens attendaient peut-être que cet espoir justement puisse faire naitre une réalité, la nation têtu retirait la vision à l’enfant, elle cherchait à le désorienter et à la place de guider ce qui semblait naturel, abandonner l’enfant dans la rue, livré à lui-même, c’était à mon gout ajouter un peu plus de malheur à ce monde, évidement c'étaient pas les puissants que cela dérangeaient, plus l’enfant souffrait, plus la nation se glorifiait puisqu’elle se nourrissait des souffrances, était-ce là toute la gloire que j’avais mis à aimer mon pays, surement pas, la France je l’aime, j’attendais simplement la chance qui m’a été promise pour vous en parler…
Il était peut-être fini le monde innocent ou l’on pouvait avoir encore la liberté de penser, alors accepter que dans l’errance, ou la traversée du désert interrogeait sur la longueur du parcours, la néantisation des esprits dans un mouvement accompagnant le corps pour habiter le monde, insufflait un curieux phénomène pour faire les choses ne sachant pas pourquoi elles se faisaient, comment alors dans ce cas-là lorsque l’on est martyre, accepter de payer de sa santé pour préserver les intérêts des gens, étaient-ce là les idéaux de la couleur du drapeau de mon pays, casser les reins de ceux qui font avancer le navire, j’avais la haine et du dégout devant autant de conneries…
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Je reconnaissais là le gout âpre d’une réalité que les autres nous avaient parés, et cette fadeur, cette force inconnue qui semblait le dernier recours parmi les restes d’un monde heureux que l’on nous avait vendu à toutes les sauces aux rayons « on va-t’en faire baver de toutes les couleurs », les contradictions alors semblaient s’étirer, les gens voulait être à ta place mais pas pour prendre les coups, ils ne donnaient rien quand tout allait bien mais se servaient grassement, et quand ça allait mal, ils appuyaient pour t’enfoncer mais n’étaient surement pas là pour t’aider, dans tous les cas il se servait quand cela les arrangeaient, quoi qu’il se passe ce n’était que dans un sens pour au final te faire les poches, et encore il fallait que tu gardes le silence pour qu’ils parlent à ta place et te dire quoi penser, alors à tenter de se défendre, livré aux tourments, traverser tous les vices, les secrets les plus cachés, traverser les obscurs stratégies, les coups de taloches de ciments des anciens, était-ce cela être fantômes parmi les vivants ?
Il fallait accepter, mais plus tu étais bon plus les gens en profitaient, alors d’accord l’humain n’est pas parfait, et refusant de jouer le jeu des puissants à juger sévèrement, et qu’à accorder des libertés, je m’isolais davantage, j’étais convaincu que l’humain était chaleureux, et c’était vrai, toutes sortes de gens formidable débordaient d’amour quand en retour ils ressentaient un peu de compassion, c'étaient des gens pleins de volontés, avec leurs faiblesses mais aussi leurs qualités, et le pan à tenter de les connaitre semblait si grand que penser faire le tour était être bien prétentieux, la vie est belle et ce sont les gens qui la rendent belle, malheureusement, c'est ce que l’on oubliait un peu trop aujourd’hui, ces gens touchant, parfois drôle, timide ou surprenant, était capable du meilleur comme du pire, au fond je serais toujours convaincu que les gens peuvent se rassembler autour de l’acte d’aimer, espérons que l’avenir donne raison…
En fait, c’était jouer l’imposteur d’oser dénoncer alors que le jeu était de s’amuser, pourquoi fallait-il expliquer les choses plutôt que les vivre, pourquoi passer du temps à écrire plutôt que fleureter avec une belle jeune femme au restau, tout simplement parce que les femmes d’aujourd’hui sont frustrées de voir que la place qu’elles ont dans la société ne pouvait pas être changé, que les femmes coutent de l’argent, et qu’aussi les oies sauvages effrayent le petit garçon sage, les femmes supportaient déjà la consanguinité de la société alors déçu des hommes, qu’elle se mette à avoir confiance en la vie, c’était peut-être trop leur demander, j’étais fatigué de chercher une femme sans trouver, les occasions étaient rare, les rares situations étaient instrumentalisées, je n'attendais plus rien de la nation juste une petite fleur pour me ranger et rester en paix pour faire le bien, était-ce trop demandé que de chercher à vivre une vie de couple ?
Pour en revenir aux jeux, n’était-ce pas un signe de régression que de se laisser bercer par le divertissement, empruntant ainsi la voie de la facilité et que tous empruntant le même chemin parce que les machines nous diabolisaient pour nous abrutir en nous rendant chômeur de notre existence, parce que le progrès nous emmenait vers un chemin, à utiliser les outils pour créer sans passer par la création, parce que les IA enlevait le principe de créer à travers notre esprit, qu’en allait-il être de l’imaginaire si la conscience se soumettait à la technique, et que refusant le doute, les certitudes d’une technique ayant réponse à tout, envahissait les espaces de réflexions pour bannir les champs de la satisfaction de produire ce que la main sur une feuille écrit ou peint, en venant à être enterré au cimetière si la satisfaction d’une production avec les outils numériques surpassaient le plaisir de rêver et de s’abandonner devant le plaisir de remplir une feuille blanche, si l’autoproduction à travers la multitude de robots créant à la place de l’humain, était l’avenir parce que les gens comme des moutons utilisaient les outils pour repousser les limites personnels sans participer à œuvrer pour le commun, ce qui pour ceux qui n’avaient pas les outils était crevé de faim, le monde qui se préparait se dirigeant vers un capitalisme effréné, et la somme des individualités choisis pour donner du pain aux peuples par procuration, fait que ce système sans tête pour être guidé, ne pouvait éclairer si les individualités en arrivaient au même système, c’est-à-dire à finir par une sélection toujours plus tranchante à choisir une conscience unique qui dirigerait tous les humains, la conséquence c’est que cela ne pouvait pas annoncer un monde heureux si une tête venu à la pyramide des humains venait à diriger toute l’humanité, la vision d’un cauchemar déroutant alors prendrait forme sous les masques d’un monde meilleur au nom du progrès, et qu’à noyer le poisson, brouiller les pistes, et rendre l’humain toujours plus con, le sol s’effritait parce que l’ignorance grandirait, ce qui effrayait, c’est que le monde divise la connaissance entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, et que ceux qui ne savent pas, qu’allait-il devenir si les IA allaient les contrôler, parce que le problème de l’IA, c'est qu'elle rassemblait toutes les informations du passé mais était incapable de se plonger dans l’avenir car elle s’arrêtait aux connaissances du présent, son énorme mémoire était incapable de se plonger dans l’avenir, alors bien que les calculs le plus souvent soi juste pour prévoir le futur, qu’allait-il devenir de l’avenir du monde si la majorité de ceux qui savent valident les choix pour préparer le futur, car ces gens pétrit d’orgueil ne semblaient pas beaucoup douter devant les finitudes, hors livrer le monde à ces gens sans qu’ils puissent douter de leurs faiblesses, le monde qui se préparait angoissait, il semblait préférable être du côté des sachants, mon cœur avait mal pour les exclues, malgré tout, le progrès avait du bon parce qu’il apportait les richesses dont le monde manquait, le progrès faisait tourner l’économie, la science résolvait les équations pour apporter du confort, il nourrissait les espoirs de milliards de personnes, peut-être était-ce la clé de la survie de notre espèce, les réponses distrayaient les ingénieurs et lorsqu’une énigme semblaient résolues, comme un artifice dans le ciel éclatant comme un fractal pour répandre vingt autres artifices, les réponses interrogeaient sur d’autres questions, et cela sans fin, sans doute à travers les objectifs à atteindre, était-ce cela qui captivait avec le progrès, le revers de la médaille c’est que le monde changeait et que cela ne plaisait pas à tout le monde, la foule asservie par les pressions du système, poussait à avancer vers des chemins rocailleux, les puissants se préparaient à nous aveugler de l’essentiel et tenter de nous désinformer, souhaitant que personne ne se révolte dans le monde, mais à nous isoler, c’était contraire à l’esprit de partage auxquels les gens étaient attachés, et ce mal que les gens acceptaient car seule contre les puissants avec toute la misère du monde sur le dos, comment renverser les pouvoirs, les souffrances semblaient l’intestin d’un monstre qui n’était jamais rassasié, et même avec une alliance de quelques-uns, décider de l’avenir et du commun, n’imaginant pas la ruse que les puissants avec leurs outils préparait, et même l’ensemble des pouvoirs dissimulés devant un détail qui semblait global, et que la fraternité disparaissait du monde à laisser des miettes à quelques-uns, et que la politique entretenait les inégalités à priver les peuples de leurs libertés, au nom d’une utopie pour des géants sans limites, dégradant le monde chaque jour un peu plus, mais le rendant plus beau avec des rêves dépassant les frontières, livrant l’humain sur un plateau face aux faiblesses des inégalités, crachant sur la raison au nom du culte des désirs, et que les divertissements cachaient les problèmes pour apaiser les tensions, comme celle d’avoir été nourrie de désir et de ne plus penser à se dépasser ou faire l’effort de se restreindre, à abrutir les gens, le sens donner au monde se perdait, le monde partait en sucette, c’était le genre de sucrerie bien amer dont se foutre des évènements semblaient l’échappatoire, au nom de quoi pouvions-nous être si indifférent, le mal infectait le corps abimé et vouloir rattraper les erreurs blessait plus qu’avoir été prévoyant, alors plonger dans ce passage inquiétant, à se dire que les choses sont ainsi, c’était faiblir devant la mutation du monstre qui se gargarisait de la vanité des hommes, à vouloir par les orgueils acquérir toujours plus, et ce monde aseptisé, fait pour les privilégier qui ne donnait plus sa chance à la France d’autrefois, devenait de plus en plus dur, et là se trouvait le problème de l’inégalité des chances, alors l’ombre embrassait les prémices d’une violence dont l’ignorance des puissants n’imaginait pas l’ampleur des dégâts, car quel pouvait être l’enjeu de jouer en étant sujet sans être objet quand les objets se préparaient à être des humains, parce qu’entre l’illusion et le mythe qui se préparait à devenir réalité, croyez-vous que les gens seraient contents, penser par soi-même demandait un exercice quotidien et dans la société de divertissement, l’instrumentalisation des puissants exaltés par l’argent rendait sale le manque de culture, qui elle-même peut être s’était enfermé dans un rôle qu’elle n’avait pas prévu, pouvait-elle prévoir à long terme un radeau de survie pour ces naufragés des temps modernes afin d’équilibrer un peu le tableau, l’abime donnait le vertige, et condamné le pauvre deux fois, de sa misère et de la misère des autres, c’était durement payer une vie dans un monde si beau et si vaste, encore que « si vaste » aujourd’hui, on se rendait bien compte de la réduction des espaces et que respirer devenait compliqué, ainsi cautionner de se nourrir des souffrances pour l’avantage de quelqu’un, parce que la société ne pouvait s’émanciper d’un mécanisme qui avançait sans pouvoir faire demi-tour, car soit tu montais à bord du train en marche ou soit tu étais rejeté, c’était le choix binaire d’un système à deux équations, et que pour le bien du peuple le progrès expliquait que la raison des choses faisait tourner les choses, qu’autrement, si l’inconnu encensait l’incertitude, ce qui pour la stabilité déjà fragile n’avait rien d’avantageux, la tragédie peignait une fatalité malgré tout nourrit d’espoirs, la société suivait le train en marche d’un wagon conduit sans chauffeur, et l’angoisse saisit sur le trajet avançait tranquillement entre les montagnes, le chemin serpentait, ou allions-nous et vers quoi, que les desseins du bon Dieu nous protègent devant tant de naïveté…
Tu tisses les mots à merveille Damien