L’écume d’une déclaration LXXXVIII

L’écume d’une déclaration LXXXVIII

Les vers aquatiques possédaient une toute petite tête et des pattes à chaque extrémité de l’abdomen, ils nageaient en banc, et parfois stagnaient en flottant en surface, suspendu à une fine couche de sable, qui comme du cristal affolait le regard par les éclats de lumière, ou toutes ces ombres du soir se tortillaient dans un mouvement unique, embrassant la porte blanche laissée entrouverte vers des scènes intérieurs, ou les chemins plongeait au pied des rayons de soleil, vers les jardins ou les autres poissons voguaient en liberté, sur les courants sinueux d’une folie qui cherchait mais ne trouvait aucun secours, et sans rien comprendre comme un choc brutal, d’un coup les yeux ouverts, le cœur palpitant et transpirant, le songe cessait et le réel frappait, parce que les instants glissaient sur le présent qui fait que l’avenir apparaissait, et disposant à être en paix, il semblait inévitable que je ne l’étais pas…

L’intelligence collective semblait une illusion sur laquelle était fondée la démocratie, il paraissait navrant de ne pas tenir compte de l’intelligence des autres pour une vie plus tranquille, alors enfermé dans le labyrinthe intérieur ou l’enfant avait froid et le père avait faim, et prit dans l’engrenage d’être otage pour consommer afin de survivre, je tentais de rester humain devant certaines personnes pauvres de cœur, il semblait bon de rester connecté sur le spirituel en méditant plutôt que suivre la foule, alors encensé par les péchés, maudites soit les pensées qui entrainaient vers le mal, parce qu’à chercher ce que les limites ne me permettait pas de trouver, je ne comprenais pas ce que disait l’innocence, et à regarder l’image dans le miroir, j’y voyais son reflet, une libellule barbue patiente et immobile, se promenait sur les parterres de fleurs ou les couleurs égayaient une triste réalité, c’était bien elle, souriante à la vie avec ces tresses qui lui tombait sur la robe, elle semblait l’éternité qui avait vaincu les crimes, martyrs, combats, gloire et défaites, dans la tristesse, on cherchait les plaisirs et les pleurs, nos haleines étaient fraiches, de l’abime, on touchait la cime pour s’unir dans la beauté de nos faiblesses, ainsi quand la nuit laissait le ciel apparaitre, au loin, la rivière étouffant les silences semblait se rapprocher, le matin se levait, le coq chantait et les cloches de l’église sonnaient, les choses n’étaient pas binaires, elle s’évertuait à prendre le mauvais pour le rendre meilleur, le sensible dansait au vent, et sous l’arbre à l’ombre, la lumière déshabillait l’impression donnée par le soleil, que l’homme est damné à poursuivre l’infortune, les poires coloraient les jardins, les chiens hurlaient dans le village, la chaine d’infos tournait en boucle à la télé, le gouvernement venait de changer, les médias faisaient l’éloge du nouveau premier ministre arrivé à Matignon montrant les photos familiale dans Paris Match, et entre deux esquisses à peaufiner le trait quand après avoir mangé, le crayon venait de gribouiller sur la feuille, le chat s’endormait sur le canapé, et à peine réveillé, c’était déjà la fin de l’été, et dans l’émotion primitive de nos visages fatigués, nos regards tristes se perdaient dans l’aurore, ça ressemblait au doigt d’un enfant dessinant sur le sable face à la mer les songes d’un monde à embellir, voyait-elle jusqu’où s’étendait le ciel, voyait-elle le dessin dans la jungle des lanternes, sentait-elle les empreintes qui nous marquaient la peau, le mouvement pris au piège dans l’absurdité de l’existence tournait en rond, et la tristesse nous accaparait quand devant la porte fermée nos rêves s’échappaient, heureusement, le parfum des fleurs dans la campagne signait la terre ou courait l’orient, j’avais failli, je l’aimais, son entendement élucidait les mystères interdits devant le fait de croire en l’amour, nos âmes jumelles s’étaient longtemps attendues, alors lui prenant la main, on s’embrassait dans l’éclat vermeil d’une amère réalité, nos différences s’assemblaient pour refuser l’imposture de voir l’autre comme nous étions, elle me voulait comme j’étais, je la désirais comme elle était, ainsi l’humeur parfois dans les chaussettes, crachait la pluie ou l’orage périssait loin de la haine, et à la place de la recadrer, je lui répondais pour finir par changer de sujets, ces yeux avaient-ils levé le voile, car elle savait mieux que personne qu’après les paroles venaient le silence, l’ange mourrait sous les eaux ou la source guérissait les yeux, et sur les chemins impies ou nous cherchions à reboucher les trous dont l’enfer nous avait accablé, l’heure indiquait dix heures et quart, les oiseaux chantaient à l’abri des tempêtes, le ciel souriait et caché derrière les broussailles d’un sombre chagrin ou les jours de paix avaient décampé, les vices semblaient aussi purs que la neige sur les sommets d’une montagne, la vérité semblait connue comme si l’affirmation ne pouvait être remise en question, tout nous affligeait, et sur les lignes d’un point vague faisant fuir les ombres, les anges s’enivraient de splendeurs infinies, le vent traçait sur le sable les désirs que la raison ne pouvait expliquer, les roses colmatées dévoraient les éléments, grossissant l'oubli d’être délivré, chaque humble roses s’épanouissaient devant les arabesques de l'immense perçant à jour les strophes d’un monde artificiel, les dunes s’élevaient à des hauteurs vertigineuses, alors elle m’annonçait qu’elle préférait rêver les yeux ouverts, la fleur fanée devait attendre le prochain Printemps pour fleurir, elle s’octroyait de cuisiner quand cela lui chantait, sa cuisine raffinée habitait une terre aux rondeurs savoureuses, et dans l’avenir se dessinait la clé pour déjouer l’inconnu, la blessure voyait dans la sagesse de l’esprit, les yeux aveugles ou les gardes fous veillaient à suspendre le chaos, alors murmurant tout bas, elle chuchotait à l’oreille quelle chance d’être à ces côtés, le chat dormait dans le panier, et du salon, la fenêtre projetait le tableau vivant d’un microcosme ou la glycine coupée était le repère des passereaux, alors comme l’artiste rejeté par l’incompréhension d’une époque, parce que danser pour faire partie du système et lutter en jetant des pierres dans la mare, ne pouvait assouvir la soif de découverte comme les désirs de voyager vers des contrées superbes ou les reflets, les sens et la météo, imprimaient sur les envies, d’encercler comme une ode à la vie tout ce qui se destinait à l’amour en crayonnant de couleurs, les chants, mais aussi les langages corporels, la poésie et le gout esthétique des choses simples aussi éphémère qu’elles puissent être, de manière à alléger tout ce bonheur, et d’en faire une philosophie de vie, je fuyais alors à tenter de sculpter l’avenir, en versant dans la vasque, l’or ou la lumière et les couleurs Asgardiennes d’un monde légendaire, offraient au regard, l’étonnement d’un monde habituellement si avare, et là, se révélait la beauté réjouissante ou coulait la lave rougeoyante de la cité des dieux, le forgeron façonnait l’abstraite matière d’un monde ou le mouvement, acteur principal habitant le spectacle du monde, s’amusait à lier les domaines pour des rencontres captivantes, en dessinant d’une main délicate les traits extraordinaires venus d’une palette de couleurs, ou jadis encore, les poissons volants aux écailles magnifiques remontaient les courants, bravant les tempêtes et traversant les mers, indiquant ainsi aux sages gardiens de la cité, le choix à faire dans certaines circonstances, ainsi comme une algue dont la membrane se laisse porter par le rythme aquatique, produisant ainsi la photosynthèse et constituant la biodiversité, le mouvement produisait les effets ou dans un enchainement de réactions, le plus petit effet interagissait avec la plus lointaine distance, car un regard, une action ou même une pensée, pouvaient bondir vers une cause suite à l’effet annoncé, la vie était loin d’être calme, elle semblait le résultat des actions, hélas, certaines personnes suivant le milieu et les mentalités, ne partaient pas égaux, égaux pour qui et envers quoi, car ce mot était galvaudé pour abuser des faiblesses, parce qu'au nom de l’égalité, le système y glissait ses vices, mais aussi ces mensonges et ses doutes, au nom de l’égalité, trop de liberté semblait permise, le système imposait des idéaux hors, la réalité y était opposé, les illusions façonnaient les espoirs, mais semblait une fine couche de protection devant la lumière éclairant les scabreux comportements d’une population désœuvrée, et seules quelques personnes profitaient de la situation, si bien que l’égalité lorsqu’une personne profitait, et qu’une centaine crevaient de faim, alors comment se résoudre à faire régner l'équité…

Si la mort comme la nuit avait la couleur d’un ciel obscur, et qu'aveugle à voir la vie et toutes les couleurs d’un monde fabuleux, parce que l’aigreur et les pensées négatives projetaient l’envie de se replier sur soi, parce que le monde manquait d'humanité devant la science qui progressait, et que ternir de frustrations les gens heureux par manque de réflexion, de méditation, tout ça pour prévoir et contrôler, comment inverser la tendance de sorte à éclairer ces malheureux, les mettre au soleil, et les guider sur le chemin, afin qu’ils s’ouvrent aux autres, se mélangent et marchent pied nu sur le gravier, car là se trouvait peut-être un combat, pour retrouver un monde plus serein…

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