L’écume d’une déclaration XCVII.
Je dédie ce poème à ceux qui le liront mal, car tout commence par des mots ou l’artiste n’est qu’une porte, et qu’avec son cœur, il repousse le néant, le poème s'appelle Juliette,
Les vagues en continu crient le désespoir des sombres temps qui s’annoncent,
Ainsi, les rouleaux infatigables contiennent les rêves les plus fous,
Cette mer gigantesque, sage et disciplinée, s’arrête à la frontière ou le sable s’interroge,
Aussi, les mouettes dialoguent au vent, à la lumière morne de la nuit,
Et dans le ciel voilé, les étoiles farouches s’appellent Juliette,
Et voilà le poème terminé, que le pessimisme tel un soleil noir se nourrissait d’un amour destructeur, mais les passions existent pour qu’elles soient repoussées, alors dans une sournoise tribulation où les chants poussaient vers une résignation à accepter d’étouffer les passions, comment comprendre qu’au commencement d’une vie, la frustration irritait parce que les cris n’étaient pas entendus, et qu’il semblait bon d’abandonner l’aventure, comme si à chaque nouvel échec, avancer sans devoir lutter était la réponse aux maux parce que les maux étaient de trouver l’équilibre dans le feu des passions, hors abandonner pour avancer plutôt qu’essuyer les échecs pour réussir, parce que réussir sans échec semblait inconcevable, alors l’un comme l’autre, éteint, l’inspiration disparaissait, et sans inspiration, écrire était un supplice, ainsi le besoin de la passion pour écrire, débordait sur le besoin de la passion pour séduire, ce qui semblait ridicule tant séduire était vivre alors qu’écrire à l’opposé des passions, c’était rendre les choses vivantes et se modérer…
Elle dansait comme une mer battue par les flots, dont la répétition passée était toujours présente, hachurant le rythme jusqu’à donner l’impression, qu’à écouter le bruit de l’eau, sans penser à rien d’autres que le clapotis des vagues, sonnant la pureté de l’eau qui coulait sur le rivage, à la résonance de l’eau, il était curieux de voir à quelle source elle appartenait, tantôt sauvage, tentant lourde, tantôt agressif, vaste ou inconstante, elle rassurait par "je ne sais quel remède" tant rien n’allait et que la décontraction l’épousait, et que dans ce spleen qui lui allait si bien, quand tout allait mal, elle créait en s’appuyant sur la réalité, en composant loin des cruautés ce qui rassemblait, en invitant ses potes pour boire et fumer même parfois manger, et en donnant, elle était soleil pour les autres, il lui manquait de passer de l’autre côté, à provoquer le destin pour attaquer la vie et peut-être changer de condition, peut-être n’attendait-elle rien d’autre que jouer parce qu’il lui était impossible de se détacher de sa nature, mais alors à jouer, les gens la suivait, elle s’amusait des bêtises, mais était-ce là une finalité ?
Débordait-elle de tristesse à propos de ce qu’elle imaginait d’une relation ?
Recommandé par LinkedIn
Elle avait bien conscience de sa chimie intellectuelle, ce qui fait qu’elle était si agréable, elle portait sa lumière à l’intérieur mais aussi à l’extérieur, et en faisant les deux, intégrer socialement dans une dynamique ascendante, elle se faisait des petites distractions un bonheur, le problème c’est qu’elle épousait la mort et ne laissait rien paraitre, sinon l’ambiguïté que tout allait bien, alors que les sentiments semblaient inachevés, et que le reflet de la trace d’un temps perdu, l’accablait…
J’avais bien des choses à lui dire mais voyant que cela lui semblait inutile parce qu’elle gardait le silence, et que quand je tentais de prendre contact, alors qu’en veille sur les réseaux, elle tentait par les images de rechercher une quelconque reconnaissance pour se montrer, que pouvait-il lui passer par la tête à chercher autre chose que le reflet de son esprit, pas la médiocrité de chercher un reflet dans les déchets des réseaux sociaux, mais le reflet qui lui était donné de son être, elle voulait la matrice et tous les avantages, et j’avais mal pour elle, de voir que malgré son humilité, elle manquait de compassion devant tant d’orgueil à refuser la chance qui lui était donnée, quelle bêtise l’animait, ça pouvait être très con, je ne pouvais pas forcer le destin, lui annoncer une meilleure société ne la faisait pas rêver, elle était déjà trop frustrée, mais comme elle s’accrochait, rien n’était pas perdu, alors dans les ténèbres, je continuais d’espérer…
Devions-nous repartir sur de nouvelles bases, tout effacer et recommencer alors que notre histoire n’avait pas commencé, ça avait l’air toxique, mais plutôt que rien, une relation permettait de nous protéger de l’oppression des absurdités, ça nous permettrait de grandir, je m’imaginais qu’elle se responsabilise et que l’on y arrive, que la relation dure, qu’elle me présente ces parents, son frère et sa sœur, et qu’enfin on avance…
À proportion de l’amour reçu, son insolence s’effaçait et notre couple fortifiait, qu’est-ce qui clochait au fond, que je ne puisse ramper à ces pieds, qu’elle comprenne que j’étais assez débile pour m’abaisser à la danse des temps modernes, attendait-elle que je craque, que je pleure dans ces jurons, la seule institution capable de me sortir de ma carapace c'était le dimanche à l’église, elle voulait la lumière, il s’agissait de fusionné, que nos corps s’enlacent et que ses mains me serrent bien, que ces longs soupirs laissent deviner ces intimes désirs, et que le contact de nos peaux rappelle les quelques touches qui à coup sûr feront mouche, très vite on en sortait, et comme sur une ile, la tête pleines de rêves, on se prélassait à refaire le film pour en essorer le plaisir, c’était peut-être la cause de nos tourments, de n’osé se mettre nu quand l’eau à la bouche venait, le doute nous mettait à distance, comment en étions arrivé là, était-ce par lâcheté, par peur, était-ce un regard désarmé, la zone semblait nuancée de contradictions, sans doute était-elle déçue des hommes et des vaines promesses non tenues, mais à la place de risquer et de se lancer dans une nouvelle relation, elle se refermait et pour éviter les problèmes, en toute hypocrisie, elle me rappelait qu’elle était supérieur, en quoi était-elle supérieure si elle refusait le grand saut, car si le sens du sacrifice l’empêchait de se donner, que pouvait-il lui rester d’autres que la cruauté, j’avais confiance mais comment résister alors qu’elle était envoutante, je fondais devant les doutes et en résistant car je n’arrivais pas à tomber, elle faisait l’autruche, j’étais la proie de ses vices et Dieu sait que les femmes peuvent être fatale, j’avais du mal à me soumettre, mon orgueil faisait défaut, devais-je alors inverser les rôles et faire le grand saut pour lui dire tout ce que je pensais, que sans elle, je n'étais rien, que nous les hommes sommes condamnés à être esclave de la femme, que ne donnerais-je pas pour trouver dans sa fleur un paradis sauvage, qu’une heure passée auprès d’elle aurait le gout d’une éternité, que la douceur de son eau réconforte les blessures du voyage, que le vol est grand quand l’aventure s’abandonne, c’était trop tard pour faire demi-tour, savait-elle qu’ensemble, l’idée qu’elle se faisait de l’amour pouvait lui faire changer l’idée même de l’amour, toutes ces frustrations venaient-elles de l’évolution de son caractère, j’avais espoir que petit à petit, tout finirait par s’arranger, que la noirceur de ces idées se diluerait en gris et que les murs qu’elle avait construits se détruisent pour finir par s’effondrer, car après le calvaire, il y a la paix, on ne pouvait être heureux sans souffrir, car ramener à la noirceur de la nuit un peu plus de néant, au milieu de notre amour, c’était le métal et le cuivre qui brillait dans la nuit…
Peut-être arrêterait-elle les mauvaises habitudes comme celles de s’enfermer dans une certaine objectivité, à vouloir suivre ses désirs dans la confusion de penser que la véritable raison de désirer est la liberté, alors que dans le malheur, elle ne voyait pas que la liberté était offerte…
Il semblait qu’elle se mettait des bâtons dans les roues en nuisant à son bonheur, parce qu’en son for intérieur, elle avait les solutions et qu’une fois le problème résolu, parce que s’aimer est un égo qui n’a pas besoin de l’autre et que la relation ne dépendait pas que de sexe, bien que ce soit important, je riais de la situation à voir comment certaines personnes profitaient, alors que d’autres galéraient devant l’inégalité des plaisirs, et que pouvoir respirer sans être dérangé, c’était naviguer en solo dans la barque, hors pour être heureux, c'était tout le contraire…
Si notre couple prend des années à se former, le temps fera son affaire, cela nettoiera les erreurs du passé…
Si tu me rends heureux, tu seras heureuse, nous remercierons ensemble la destinée d’avoir été mis sur le même chemin, et à cueillir ma tristesse, nos jours seront plus longs, à toi de faire les retouches…
Merveilleux Damien 🤍