La 1ère école inclusive à la pédagogie alternative !
Bonjour Claire ☀️
Peux-tu nous présenter Ada Tech School et son rôle ?
Ada Tech School est la première école d’informatique inclusive à la pédagogie alternative, que nous appelons aussi l’école Montessori de la tech. Sa mission est de former une nouvelle génération de talents qui soit diversifiée et de leur donner le pouvoir d’agir grâce à l’informatique. Notre premier campus se trouve à Paris dans le 10e arrondissement et nous ouvrons le 10 octobre 2022, un deuxième campus à Nantes !
Notre premier pilier : la pédagogie
Cette école se caractérise par une nouvelle manière d’apprendre, c’est une pédagogie alternative, où on apprend en faisant et en étant acteur de sa formation. Par rapport à ce qui peut exister dans le monde éducatif, c’est une école où il n’y a pas de note mais des badges, pas de professeur mais des encadrants présents pour coacher et épauler les apprenants et il n’y a pas de cours descendants mais des projets.
Notre deuxième pilier : l’inclusion
Ada Tech School donne accès à l’informatique et au monde de la programmation à des personnes plus diversifiées, plus variées. Pour que les personnes qui construisent le monde de demain soient plus à l’image de notre société actuelle.
Quels sont les dispositifs pédagogiques mis en place au sein d’Ada Tech School ?
Tous les dispositifs pédagogiques sont mis en place pour que les apprenants soient acteurs de leur formation, plus autonomes et conscients de leurs acquis. Les dispositifs sont bienveillants et prennent la forme de rituels. Ils instaurent un cadre qui rassure les apprenants et leur permet d’avancer progressivement tout au long de leur formation.
Construits sur les savoirs être (tels que la collaboration et rétrospective, la culture informatique…) et les savoirs faire (paradigme de programmation, l’API et les structures d’exécutions, les systèmes et réseaux…) les badges sont validés par les élèves au fur et à mesure de leur avancée et de leurs projets.
Les badges forment une cartographie d’apprentissage qui varie selon chaque profil et permettent plusieurs choses :
La clôture
La clôture rassemble les élèves et les encadrants chaque fin de journée. Dans une dynamique bienveillante et d’écoute, elle permet de faire le point sur sa journée (ce qui a avancé et ce qui a bloqué) et ses ressentis. Tout le monde se met en cercle et chacun s’exprime tour à tour, il n’y a pas de question et personne ne se coupe.
Le journal
Le journal est dans la veine de la clôture à la seule différence qu'il est plus personnel. Les élèves y écrivent leur humeur du jour, les points positifs, les points négatifs et ce qu’ils peuvent mettre en place pour avancer. Ce dispositif leur permet de savoir chaque jour où ils en sont et informe la directrice de Campus et les encadrants de leur état général.
Est-ce facile pour les apprenants d’intégrer les rituels dans leur quotidien et les poursuivent-ils à la suite de leur formation ?
Nous vérifions en amont que les élèves sont en adéquation avec les valeurs et ouverts sur ses nouvelles manières d’apprendre.
Dès la rentrée, une semaine d'onboarding les attend. Avant de rentrer dans le vif du sujet, le directeur de la pédagogie et la directrice de campus viennent présenter les méthodes d’apprentissage et les rituels. Par la suite, les encadrants montrent comment cela marche et fournissent un livret de l’apprenant. L’intégration nécessite une petite formation mais ce qui est assez fascinant, c’est que les personnes apprécient beaucoup ces rituels car ils ont un côté très rassurant.
Certains rituels sont inspirés de la méthodologie agile, ils peuvent être mis facilement en pratique en entreprise. De manière générale, les rituels sont des clés qui peuvent tout à fait accompagner les apprenants tout au long de leur vie.
Attendez-vous une posture particulière de l’apprenant ? L’école est-elle sélective ?
L’école est sans pré-requis techniques et sans pré-requis de diplôme. Nous avons des promotions hyper diversifiées, avec des élèves de 18 à 52 ans, en post bac, en réorientation, en reconversion… Cependant, l’école reste sélective, il faut passer deux étapes, un questionnaire de motivation et un entretien de 45 minutes. Ces deux étapes nous permettent d’étudier la posture de l’apprenant en quatre qualités :
• La persévérance
Nous la validons par des questions lors de l'entretien. Dans le code, il y a parfois des hauts et des bas, cela peut être dur et frustrant lorsque l’on ne trouve pas la solution. Il faut toujours être dans la dynamique de trouver ce qui n’a pas marché.
• La maturité du projet d’orientation
C’est une posture dans l’apprentissage. Apprendre à coder oui, mais savoir pourquoi on le fait. Cela montre si la personne comprend en quoi le code consiste et a saisi l’aspect logique de celui-ci.
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• La culture d’expérimentation
Nous sélectionnons des personnes qui n’ont pas peur de se tromper, qui aiment essayer et qui n’ont pas peur de l’échec. Ils sont guidés par des projets personnels. Ces profils aiment souvent les légos, les escape games et les activités Do It Yourself qui permettent de s’auto former. Galérer un peu au début pour après y arriver, c’est typiquement un signal qui nous permet de nous dire que ça va marcher.
• La capacité à collaborer
On demande des exemples d’expériences en groupe. Même s’il y a une forte part d’autonomie, le travail en groupe est très présent. Il faut aimer le collectif, aimer le groupe, aimer travailler avec quelqu’un. Le métier de développeur est très collaboratif contrairement à certains stéréotypes.
La sélection, nous permet d’être sûrs qu’il y ait une adéquation avec le projet et une réussite dans le métier de développeur.
Comment communiquent les équipes d’encadrants et la direction ? Comment font-ils pour rester au même niveau d’information ?
Chez Ada Tech School, tout se passe en présentiel et nous avons là encore mis en place des rituels pour bien se synchroniser. L’objectif de chaque membre de l’équipe est d’être à jour sur les retours de ses collaborateurs. Pour ce faire, les encadrants prennent connaissance des journaux des apprenants, le programme est structuré par projet et un système automatisé de “situation détectée” dans le cas d’absence répété par exemple, soutient leur accompagnement. De plus, une fois par mois, des réunions pédagogiques ont lieu. Ils font le point sur les difficultés rencontrées et proposent des axes d’amélioration.
Pourquoi Ada Tech School met en avant ses encadrants au sein de sa communication notamment ?
Les encadrants sont la colonne vertébrale du projet, ils nous permettent de faire grandir l’école en transmettant leur savoir. Nous mettons en avant, à la fois leur personnalité et leurs expériences individuelles mais aussi le collectif d’encadrants qui constitue Ada Tech School. Ils sont la preuve d’un parcours enrichissant car en 9 mois en présentiel, un apprenant va voir une quinzaine d’encadrants avec pour tous une manière différente d’enseigner la programmation, de se comporter en entreprise, de coder… Ils sont représentatifs de la diversité d'Ada Tech School.
Est-ce qu’il y a un dénominateur commun au sein des équipes ? Des critères que vous recherchez lorsque vous recrutez un encadrant ?
L’expérience : Les encadrants doivent être experts de ce qu’ils enseignent ce qui implique qu’il ait déjà une expérience solide en développement ou en formation technique. Ce sont des profils ayant plus de 5 ans d’expérience professionnelle en développement ou ayant un minimum de 2 à 3 ans d’expérience à condition qu'ils exercent en tant que développeur.
Les valeurs : Les encadrants doivent être en adéquation avec les valeurs d’Ada Tech School.
L’expérience d’enseignement : Les encadrants doivent avoir eu des expériences d'enseignements ou de management d’équipe. Nous vérifions qu’ils aient été en situation de transmettre leur savoir.
La motivation : Nous cherchons à savoir si l’encadrant est motivé par le projet Ada Tech School et si son temps lui permet de se consacrer au projet. C’est important pour nous que la personne ait une activité à côté, comme ça elle reste dans le monde du travail et est à l'affût des nouveautés. Cependant, être encadrant à Ada implique d’être présent au minimum 3 jours par mois.
Chez Ada Tech School, “se sentir capable d’y arriver” et “développer la confiance que l’on a en soi” est très important. Claire, quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui aimeraient développer ces deux aspects ?
1. Prendre du recul et faire des bilans à des moments charnières : Dans le monde professionnel, cela peut se traduire par des bilans réguliers avec un manager et de manière plus générale, on peut le faire en se demandant “quelles sont les compétences que j’ai acquises lors de cette expérience, à la fois en termes de savoir être et de savoir faire ?”.
2. Se jeter à l’eau : Si on réfléchit pendant des années à savoir si on est capable de faire quelque chose, on ne le fera jamais. À trop se poser de questions, on finit par perdre confiance. S’il y a quelque chose que vous avez envie de tester, tester le pour de vrai. Parfois, on se rend compte que c’est dur mais c’est justement de cette façon que l’on développe sa confiance, car on réfléchi à ce que l’on pourrait mettre en place pour y arriver et c’est comme cela que l’on progresse.
Qu'est-ce qui est à l’origine de la volonté de Ada Tech School de diminuer la compétition, la comparaison aux autres et l'écrasement ?
Pourquoi apprenons-nous ? Les études au stade de la formation du supérieur sont le seul moment de la vie où les individus vont dans une formation pour se spécialiser et acquérir des compétences dans un domaine qu’ils ont choisi. Nous sommes parties du constat, que l’apprentissage est une chance mais que malheureusement, dans la formation supérieure, c’est le moment où c’est aussi le plus compétitif (notes, classements, concours…).
Au moment où on prend le plus de plaisir à apprendre, il y a un climat délétère qui impacte la confiance en soi et dégoûte de certains métiers.
C’est pour cela que nous avons voulu remettre de la bienveillance au cœur de l'apprentissage et nous éloigner au maximum de la compétition.
Pour éloigner la compétition, nous mettons en place les rituels axés non sur la comparaison par rapport aux autres mais sur l'auto-évaluation. Nous avons notamment intégré un rituel que l’on appelle “spectacle”. Le spectacle est un temps consacré à l’explication de son projet et sa manière d’y arriver. Pour les apprenant.e.s, l’objectif est d’exposer ce dont ils sont fiers, de s’inspirer de ce que les autres ont réussi à mettre en place, ce n’est en aucun cas de montrer que son projet est le meilleur. Alors, cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas exigeants.
Il y a une forme d'excellence à Ada Tech School, une exigence vis à vis de soi-même, nous souhaitons former les meilleurs développeurs du marché techniquement.
Les apprenants à la fin de leur cursus, doivent se sentir en confiance pour postuler en tant que développeur.euse junior. Pour le moment, cela fonctionne, nous atteignons 100% d’employabilité à Ada Tech School.
Quelle est votre vision de l’école du futur ?
Dans notre pédagogie, il y a quelque chose de très important : l'émancipation par l’apprentissage du code et de la programmation. Les apprenants sont conscients de leur capacité à programmer et de leur capacité à programmer pour le bien commun !
L’étape d’après, ce que nous souhaitons construire avec Ada Tech School, est de voir les personnes une fois formées et émancipées transmettre et exercer au quotidien la pédagogie de Ada Tech School aussi bien en entreprise que dans des projets associatifs. Notre projet sera grand si Ada tech School résonne. C’est chouette car nous pouvons déjà le ressentir, grâce aux retours des managers de nos apprenants en alternance : “Ce sont des pépites”, “Ils.elles voient les choses différemment”...
Merci beaucoup Claire et toute l'équipe d’Ada Tech School !
Je vous souhaite une très belle rentrée parisienne 🏁 le 3 octobre et le meilleur pour l’ouverture de votre campus nantais ☀️
P.-S. AdaTechSchool organise le mardi 18 octobre, un atelier pour apprendre à coder un chat bot ! J’y serai et vous ? Inscription juste 👉 ICI
Formation, intelligence artificielle, accompagnement à la reconversion et lutte contre la désinformation : voilà mes passions (et mon job) du moment ! Parfois impertinent 😉
2 ansC’est quoi la différence avec 42 ou Epitech (qui ont les mêmes pratiques pédagogiques et les mêmes principes d’inclusion) ?
Team Lead Communities & Partnerships B2B @Welcome to the Jungle
2 ansMerci Maud Houssais pour ce moment d'échange parfaitement retranscris !