La belle rencontre : Louis-David et Pascal Berion
Louis-David, Pierre-Antoine et Pascal Berion

La belle rencontre : Louis-David et Pascal Berion

C’est l’histoire de 2 frères, Louis-David et Pascal.

C’est l’histoire de deux gars formidables, passionnés et travailleurs. L’un intello, l’autre paysan, comme ils le disent l’un de l’autre.

C’est l’histoire d’une journée, ce vendredi 30 Avril 2021, qui commençait super glauque : réveil 5h30, lever dans mon hôtel (co)vide de Besançon, pluie battante...jusqu'à ce que Bertrand vienne me chercher et m’accueillir avec son grand sourire démasqué.

Bertrand travaille pour la maison Arnaud, “notre” affineur de Comté au fort des Rousses. Il dit que ça fait 10 ans qu’il travaille dans cette petite (pas si petite) entreprise familiale qui lui donne envie, comme à tous ses collègues, de s’investir comme si c’était sa propre boîte.

Louis-David, lui, il a sa propre boîte.

Il n’a pas d’employés mais il fait bosser des jeunes mineures, 40 Montbéliardes de 3 à 10 ans. Ok il les fait bosser dur mais il les chouchoute drôlement bien : tous les jours, 17 kilos d’herbe ou de foin récolté sur place, 3 kilos de céréales également cultivés sur place et fraîchement moulus avec un petit moulin nouvellement acquis. Il lui a coûté une blinde - 28 000 euros - mais franchement “je veux pouvoir bien faire les choses” me dit-il tout simplement. Il leur offre même une super brosse rotative qui les caresse dans le sens du poil. 

Est ce que votre boss a déjà fait ça pour vous ? 

Alors elles lui rendent bien : 17 litres de lait par jour qui seront transformés à la fruitière de la Haute Combe en Comté et Morbier. ça fera 25 tonnes de fromage à la fin de l’année. 

24 ans que Louis-David a repris la ferme de son père à Refranche dans le Doubs. 24 ans qu’il l’a convertie en Bio. 1997, ça vous dit quelque chose ?A l’époque, on aurait eu du mal à lui dire  que le Bio est un simple concept marketing.  

Et Pascal pendant ce temps? 

Il soutient Louis-David dans son quotidien, dans ses projets les plus fous comme ce séchoir à foin à énergie solaire. 

Ah oui il a un métier : maître de conférences à l’université de Franche-Comté. Il enseigne la géographie et le rôle du fromage dans l'économie du monde agricole. Il étudie et vous explique les paysages qui révèlent les terroirs fromagers et viticoles. Il a même créé un diplôme avec toutes ces connaissances : “La licence professionnelle de fromager de terroir”.

Il vous en parlerait des heures de “son” diplôme, comme de la géologie jurassienne, de la rareté des fromages Bio en AOP ou du premier prix de la ferme au concours général agricole 2018 (catégorie “prairies fleuries”).  

L'échange animé se termine par un déjeuner improvisé chez Madame Claude Berion, leur maman. On est 7 autour de la table (oups) : Claude, Louis-David, Pascal, son fils Pierre-Antoine, Bertrand,  Thierry - fromager, lui aussi passionné, à la fruitière de la Haute Combe - et moi. Minou, le chat,  passe par là.

On est un peu serrés (re oups) tandis que la distanciation des montbéliardes est bien respectée : 2 hectares chacune. Bon aujourd’hui - pluie battante oblige - elles ont préféré rester à l’abri de l’écurie. 

Un moment exceptionnel dans sa spontanéité et convivialité autour de Comté, Mont d'Or chaud, pommes de terre de la ferme et saucisse de Morteau, arrosés comme il se doit de Savagnin du domaine de la Renardière (re re oups).

30 Avril 2021, une journée toute en simplicité comme si je l’avais rêvée.

Ah ça me rappelle mes vadrouilles laitières! La Belle Époque! Merci pour le refresh et l’optimisme! 🙏🏻 Et bravo à ces entrepreneurs passionnés et passionnants! 👏🏻

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