La communication de l'intelligence
La communication réussie, en entreprise, est celle qui transférera de l’intelligence dans l’activité et les affaires. Le personnel doit participer d’une culture de l’intelligence[1], dans la conduite de l’activité et des affaires de l’entreprise, pour qu’il ait le sentiment de participer à un mouvement collectif d’accomplissement de soi au travail. Et nul ne s’engagera à fond dans le travail, à moins d’un contexte du travail et de conditions d’exécution de la tâche qui assureront l’émergence, l’affirmation et la consolidation d’une telle culture de l’intelligence. Celle qui impliquera le sens des autres, par le respect de l’apport de ceux-ci à l’actualisation d’un chacun compris dans le corps d’emplois de l’entreprise. Celle qui fera du milieu d’accomplissement de soi, qu’est l’entreprise qui s’actualisera, un lieu d’intelligification[2] des relations avec les autres. Celui qui marquera pour chacun une avancée sur son développement comme personne, parce que sa culture portera haut et loin les valeurs d’excellence liées à l’engagement de soi au travail[3]. Celui qui restituera des émotions, du genre qu’humanisera la communication interindividuelle, plutôt que d’instrumentaliser le rapport d’un chacun avec les autres. Un lieu à culture de l’être accompli, avant d’être un espace à culture de l’avoir rempli. Un lieu à culture fondée sur la personne, avant que d’être un lieu d’activité. Un lieu à culture du partage, avant que d’en être un de profit. Un lieu à culture de l’humain, avant que d’en être un de la production. Un lieu à culture de l’élévation de soi, avant que d’en être un de l’augmentation du résultat. Un lieu à culture de l’émotionnel, avant que d’en être un du rationnel. Un lieu à culture qui vive d’intensité, avant que d’en être un de mesures qui ravivent les tensions. Un lieu à culture qui personnalise les échanges, avant que d’en être un qui force la cadence de la tâche. En somme, un lieu à culture de la confiance en chacun, au lieu d’être un espace-temps de surveillance et de contrôle des autres. La culture de l’intelligence, dans le milieu du travail, doit renvoyer à la mobilisation de l’ensemble des forces vives d’apport au rendement supérieur sur l’activité et les affaires à mener.
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[1] Yin, S., Lu, F. Yang, Y., et Jing, R., (2014) "Organizational culture evolution: an imprinting perspective", Journal of Organizational Change Management, Vol. 27 : 6, p.973-994.
[2] La thèse défendue par l’auteur, dans son ouvrage sur le même sujet, prône l’intelligification de l’entreprise par la conception, la gestion et le renouvellement des modes, méthodes et pratiques d’activité et d’affaires de celle-ci. Le corps de réflexion, sur lequel s’appuieront ces instruments de gestion de l’activité et des affaires, doit donner prise à ce que l’auteur appelle l’identité propre de l’entreprise. Et l’identité propre ne saurait être déduite d’une formule prédéterminée de conception de l’activité, à compter d’un modèle de gestion transportable (transposable) d’une entreprise à l’autre. Cf. : Note 2, page 13, Tardif, MJB, (2018), L’INTELLIGIFICATION DE L’ENTREPRISE : OU L’HUMAIN COMME CENTRE DE L’ATTENTION, Amazon.com.
[3] Wang, D., Su, Z., et Yang, D., (2011) "Organizational culture and knowledge creation capability", Journal of Knowledge Management, Vol. 15 : 3, p.363-373.