La coopération entre les hommes et les machines
Nous vivons dans un monde où la technologie évolue à un rythme exponentiel notamment grâce aux dernières innovations apportées par le Machine Learning.
L’enjeu pour les entreprises et les collaborateurs est de pouvoir s’adapter rapidement et d’identifier les meilleurs types de collaboration entre l’homme et la machine.
Innovations technologiques
En Novembre 1997, Deep Blue, un super ordinateur d’IBM, a battu Gary Kasparov, le grand maître du jeu d’échec de cette époque. Aujourd’hui, un programme d’échec disponible sur un téléphone mobile peut battre un grand maître d’échec. La Play Station actuelle d’un enfant est plus puissante qu’un super calculateur militaire de 1996. Erik Brynjolfsson professeur au MIT expliquait il y a encore quelques années à ses élèves que les ordinateurs n’étaient vraiment pas adaptés à certaines tâches comme par exemple : la voiture autonome dans le trafic urbain. Ces exemples résument parfaitement le côté exponentiel de l’évolution technologique de ces dernières années.
Collaboration entre l’homme et la machine
Au regard de cette évolution technologique exponentielle, il devient primordial de réfléchir en termes de collaboration entre l’homme et la machine. Pour reprendre l’exemple cité plus haut sur les échecs, il est intéressant de noter que pendant une période, ce n’était plus un super ordinateur qui était le numéro 1 au jeu d’échec. Ce n’était d’ailleurs pas non plus un grand maître. Gary Kasparov avait en effet organisé un tournoi libre d’échecs où des équipes composées d’hommes et de machines pouvaient s’affronter. Le vainqueur de ce tournoi ne fut ni un grand maître d’échec ni un super calculateur. Ce fut une équipe composée d’ingénieurs et de leurs laptops. Toutefois, cette équipe avait développé une meilleure stratégie de collaboration avec les machines pour pouvoir l’emporter sur les super calculateurs et les grands maîtres.
Évolution du travail
Par ailleurs, les innovations du passé nous démontrent également que la collaboration entre l’homme et la machine fonctionne. Par exemple, dans les 45 années qui ont suivi l’introduction des ATM dans les banques américaines, le nombre de caissiers dans ces banques a doublé. L’automatisation n’a pas éliminé leur position. Les banques américaines, qui ont vu leur coût baissé, ont pu ouvrir plus de succursales. Par ailleurs, le rôle du caissier a évolué. Ils ont arrêté certaines de leurs activités pour évoluer vers un rôle de chargé de clientèle où le conseil est plus important ainsi que la recommandation de nouveaux produits. Depuis 1890 et l’introduction de nombreuses innovations dans le domaine de l’agriculture, de l’industrie et de l’informatique, la part des adultes participant au marché du travail aux Etats-Unis est passée de 52% en 1890 à 65% en 2010 (source ministère du travail américain).
Dans le futur, nous pouvons anticiper l’émergence d’une nouvelle forme de collaboration avec les machines. L’apprentissage des machines va apporter une profonde évolution. Une sorte de division du travail va s’opérer où les hommes poseront les questions et les Bots y répondront. Un des points clés sera la capacité des hommes à poser les bonnes questions.