La fabrication des tubes en Algérie destinés au secteur hydrocarbures

La fabrication des tubes en Algérie destinés au secteur hydrocarbures

Le secteur des hydrocarbures en Algérie reste par excellence le pilier de l’économie algérienne et la source des ressources en devise, notamment, proviennent à plus de 97% des recettes pétrolières, en revanche les infrastructures rattachées à l’industrie hydrocarbure sont les plus grand consommateurs de devises et ce en raison des prix exorbitants des équipements devant y être intégrés, ces équipements malheureusement, soit qu’ils ne sont pas fabriqués en Algérie ou soit que les utilisateurs affichent leur scepticisme en direction des produits fabriqués localement et je citerais le cas des vannes de Berouaguia.

Citant l’exemple de la fabrication des tubes qui restent parmi les composantes de l’industrie pétrolières les plus demandées par le secteur pétrolier, et ce en raison de l’étendu de notre territoire et des lancements fréquents de projets de transport des hydrocarbures (Pétrole, gaz, condensat, GPL et produits pétroliers), la majeur partie de ce produit a été acquis auprès d’usines européennes et asiatiques, alors que l’Algérie dispose de deux importantes unités de fabrication de tubes implantées à Ghardaia et Annaba et dont le diamètre peut dépasser les 48 pouces (gros diamètre).

Ces usines qui emploient plus de 1800 travailleurs ont connu dans un passé proche d’énormes difficultés pour dénicher des plans de charge et écouler leur produit en raison de la forte concurrence et des conditions d’acquisition des marchés publics instaurées il y a de cela quelques années par les autorités algériennes.

En tant que responsable qui a eu l’occasion d’assister à la réception conformément à la réglementation en vigueur des tubes destinés à des projets de transport, je peux honnêtement témoigner de l’excellente qualité des tubes produits dans les usines de Alfapipe en matière de respect des prescriptions de fabrication édictées par les normes et standards internationaux ; en effet et à titre d’exemple les épaisseurs produites ont rarement dépassé la tolérance de 3% de la valeur nominale exigée, alors que la norme API 5L tolère des épaisseurs qui peuvent aller au-delà de 8%.

Il reste entendu que cette tolérance de 8% et plus, autorisée par les standards, d’ailleurs imposée par les constructeurs qui font partie du comité chargé de l’élaboration des normes, permet à certains d’entre eux de ne pas engager de nouveaux investissements pour l’acquisition de nouvelles machines en mesure de produire des tubes avec des tolérances plus réduites, et en continuant bien entendu à fonctionner avec des équipements obsolètes, ce qui leur permettra par conséquent de réduire leur coût et concurrencer déloyalement nos usines de fabrication de tubes.

Il est à signaler que ces deux tuberies sont certifiées API Q1 et ISO 9001 depuis janvier 2001 et les tubes fabriqués sont certifiés API 5L, ces qualifications sont des préalables pour rendre les tubes produits conformes aux standards internationaux et aux meilleures pratiques.

les secteurs des hydrocarbures et de l’industrie, notamment, doivent accorder une réflexion particulière qui soit à même d’engager une feuille de route et un plan d’action en collaboration avec les industriels concernés, permettant l’élaboration d’instruments destinés à protéger et prioriser les produits issus de la fabrication nationale.

Alfapipe, qui a malheureusement, dans un passé proche, été livrée à elle-même, reste un joyau de l’industrie algérienne qu’il y a lieu de sauvegarder jalousement et de lui restituer la considération qui est la sienne, et la condition sine qua non pour emprunter le chemin de la réussite est que nos responsables doivent encourager la concertation d’une part et d’avoir la faculté d’écouter d’autre part, car bien écouter, c’est presque répondre.


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