LA FORMATION AS USUAL...

LA FORMATION AS USUAL...

Le 1er février 2021, le collectif Pour un réveil écologique présentait son rapport « l’écologie aux rattrapages ». Le chiffre fait peur : seuls 15% des établissements de l’enseignement supérieur français s'engagent à prendre en compte les enjeux écologiques dans la formation de l'ensemble de leurs étudiant·es, malgré l’impact déterminant de ces enjeux sur leur vie personnelle et professionnelle.

Dans cette même logique, le Shift Project indiquait en 2019 que 76% des formations ne proposent aucun cours abordant les enjeux climat-énergie et, dans les 24% de formations restantes, moins de la moitié auraient au moins un cours obligatoire.

Ces chiffres sont alarmants et en complète contradiction avec l’intérêt des entreprises et des étudiants !

D’un côté, les entreprises et organisations devront toujours davantage intégrer l’impératif écologique dans leur stratégie et leurs actions. Par obligation réglementaire, par pression citoyenne, par contrainte des éléments et des ressources… Peu importe la raison, elles le devront et s’y préparent.

De l’autre, les étudiant·es demandent une formation en adéquation avec l’urgence climatique, et leurs choix professionnels futurs, comme le montre le rapport de la Consultation Nationale Etudiante 2020 réalisée par le REFEDD (Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable)

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C'est une aberration doublée d'une faute...


Ces étudiants vont devoir faire avec un monde en proie au dérèglement climatique, à l’effondrement de la biodiversité, aux crises sociales et sociétales diverses… et on leur apprend uniquement le « business as usual » sans écologie, sans social !

Si l’on ne les forme pas dès aujourd’hui à ces enjeux et défis, d’abord ils n’auront pas les compétences indispensables. Mais surtout, une fois encore, on les laisse se « démerder » avec le monde aussi complexe que dévasté qu’on leur lègue.

Comme le collectif Enseignant.e.s pour la planète (EPLP), je m'engage à parler de la catastrophe climatique à mes élèves. Mais surtout Grandes Ecoles et Universités, que faites-vous ?

 

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