La franchise : des quiproquos à lever avant de se lancer !
La franchise c'est deux partenaires qui travaillent main dans la main, pas un boss et un salarié.

La franchise : des quiproquos à lever avant de se lancer !

A l'heure où le salon Paris Franchise Expo ferme ses portes avec quasiment 36.000 visiteurs sur 4 jours, voici un premier article pour se débarrasser des fausses idées qui gravitent encore sur ce modèle... A travers le point de vue d'un (assez jeune) franchiseur.

Dans un contexte où être salarié est une situation de plus en plus incertaine, l’intérêt pour la création d’entreprise ne cesse de croître : en 2016, 31% des Français interrogés aimeraient créer leur entreprise ou se mettre à leur compte. Parmi eux, près d’un sur deux envisage de se lancer en franchise[1]. Et ce ne sont les dizaines de milliers de visiteurs du Salon Paris Franchise Expo (460 réseaux exposants) qui se tient du 19 au 22 mars 2017, qui démentiront cette tendance de fond. Pas étonnant, compte tenu de l’attractivité du concept de Commerce organisé, qui représente 1 900 réseaux franchisés, 71 508 points de vente, 618 845 emplois directs et indirects, et un chiffre d'affaires de 55,1 milliards d'euros en 2016.

La France est donc non seulement championne européenne de la franchise, mais également à la troisième place du podium mondial[2].

 « Selon l’INSEE, 90 % des franchisés sont toujours en exercice après 5 ans, contre seulement 50 % pour les créateurs ordinaires »

Autant de chiffres qui illustrent la réussite du modèle et justifie sa popularité. Aussi grisants soient-ils pour toutes personnes désireuses de devenir son propre chef, ces résultats cachent de fausses idées sur la franchise auxquelles nombre de candidats se raccrochent encore et qui pourtant les prédestinent à un échec quasi-certain.

Levons aujourd’hui le voile sur un des clichés les plus tenaces auquel la franchise est confrontée et aussi à l’origine de nombreuses candidatures, des quiproquos qui peuvent coûter très chers s’ils ne sont pas désamorcés à temps.

La franchise, c’est l’entrepreneuriat facile, à la portée de tous

FAUX. Trop souvent, la franchise est perçue comme un premier pied facile dans l’étrier de entrepreneuriat. Créer, même en franchise, n’est pas une assurance tout risque. Un modèle business qui a fait ses preuves, un savoir-faire établi et une belle notoriété sont certes autant de facteurs qui réduisent les risques financiers et font gagner du temps, mais ce n’est pas un gage de réussite, ou une martingale !

Si on détournait une célèbre formule publicitaire qui fit le succès d’un soda en son temps :

 « La franchise, ça à la couleur de l’entrepreneuriat, ça a le goût de l’entrepreneuriat… et C’EST de l’entrepreneuriat ! »

Le franchisé est avant tout un chef d’entreprise qui doit s’occuper de son commerce, de ses clients en BtoC comme en BtoB, et de la gestion des ressources humaines. A lui de veiller à sa rentabilité, à sa bonne gestion au quotidien, à la fidélisation de ses clients, à sa communication locale... Il est à la fois garant des résultats et de la bonne image de marque de son enseigne ; sur le territoire qui lui a été alloué par le contrat. Des responsabilités imputées à tout entrepreneur, auxquelles s’ajoutent celles du respect de son contrat de franchise et des canons de la marque qu’il a choisi de porter.

Propriétaire de son entreprise, le franchisé est aussi juridiquement et financièrement indépendant. Et comme pour toute création de société, il est fondamental d’accepter l’idée de l’échec et de l’intégrer dans l’élaboration de son projet. Si la tête de réseau offre un modèle business éprouvé, sa bonne application ne tient qu’au franchisé, qui est un dirigeant à part entière, responsable de ses actes et de leurs conséquences.

Non, la franchise n’est pas facile.

Être franchisé, comme pour tous les entrepreneurs, c’est être libre de construire son destin… sous des contraintes que l’on accepté sciemment, avec l’idée de se donner un maximum de chances pour réussir.

Next level soon (un autre article sur la franchise à venir)...

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[1] Source : Synthèse 2016 – Enquête annuelle de la Franchise

[2] Source : FFF – Les chiffres-clés en France



Régis ROBIN

Directeur Franchise Niort chez aquila RH - Recrutement en intérim, CDD et CDI

7 ans

Apprendre le métier, se renseigner, regarder le marché local...mais au delà de tout cela, rencontrer, discuter, analyser les valeurs profondes, apprendre à échanger sur le projet sont autant de non pas de gage, mais de chances pour y arriver.

Je confirme pour en avoir rencontré beaucoup qu'un franchisé est un entrepreneur et pas un salarié "indépendant". L'avantage d'une franchise, c'est généralement de pouvoir bénéficier d'une meilleure communication auprès de ses futurs clients et même, en fonction de la franchise, d'une meilleure image auprès des organismes "prêteurs". Pour tout le reste, c'est un chef d'entreprise qui doit gérer, embaucher, former.... et faire sa promotion, comme un entrepreneur indépendant. C'est sur ce dernier point que les choses se compliquent, parce que les solutions de promotion des commerces sont connues (et reconnues) pour être insatisfaisantes. Il faut donc faire son marché et ne pas (toujours) craindre d'essayer de nouvelles solutions. Bien fait, vive la franchise !

Arnaud Weckonski

Membre du conseil de surveillance Mistertemp’ Group- Recrutement et travail temporaire en Franchise : Lynx RH, aquila RH, Vitalis Medical

7 ans

Intéressant et clair ! Avoir aussi envie entre franchisés et franchiseur l'envie de construire ensemble et dans la durée ! C'est un mariage de raison !

Christophe PECOT

Entrepreneur collaboratif | Investisseur participatif

7 ans

Tres bel article @Philippe sur les fausses idées du commerce en franchise. Tout est dit. Je confirme pour être allé cette année au salon de la franchise à Paris, que ce modèle économique interesse un grand nombre de visiteurs [futurs entrepreneurs] divers et variés qui souhaitent mettre un maximum de chances dans la réussite de leurs futurs projets professionnels. Il n'en demeure pas moins que cette réussite ne repose pas que sur l'unique apport du savoir-faire éprouvé de la part du franchiseur. Le seul respect a la virgule près du cahier des charges ou du pas à pas rédige par le franchiseur ne suffit pas. Le succès est surtout lie au savoir-etre et au savoir faire-faire de la part de l'entrepreneur franchise tant vis à vis de ses equipes que de sa clientèle sur sa zone de chalandise. Bref ce qui s'applique pour tout chef d'entreprise s'applique également naturellement à tout candidat à la franchise.

Antoine Jambart

Formation de Formateur & Formations LinkedIn en entreprise depuis 2010 🤩

7 ans

Merci pour cet éclairage, Philippe

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