LA GOMME ET LES OMBRES DE LA NUIT, (extrait du nouveau manuscrit en cours d'écriture) Par Ali GADARI
DAR EL GUEDDARI, deux heures du matin, le premier quartier de lune éclairait la campagne environnante. Un fourgon RENAULT se rangea le long du trottoir, quatre hommes en descendirent, et s’engouffrèrent dans l’allée carrelée, large patio commercial planté de bananiers et de fleurs en son milieu. Ils connaissaient parfaitement les lieux, gantés, baskets aux pieds et cagoulés, ils allèrent directement à la boutique de télévisions et d’ordinateurs sur la gauche du patio. A l’aide d’une pince, ils coupèrent le cadenas, élevèrent le rideau de fer pliant. Ils crochetèrent la serrure de la porte vitrée. Aussitôt infiltrés, sans bruit, ils s’emparèrent de tous les téléviseurs et ordinateurs qu’ils rangèrent dans la camionnette. Ils repartirent sans parler, au fond de l’allée, là se trouvait la bijouterie. Même opération que précédemment, une fois entrés, ils s’emparèrent de tous les bijoux sans exception, de la vitrine et des étagères. Le fourgon s’éloigna, et à quelques kilomètres de là, ils enlevèrent leur cagoule mais gardèrent leurs gants.
Le lendemain le village était en émoi, encore un coup des ombres de la nuit ! Cela faisait sept mois que ces larcins avaient commencés. La police avait mis tous ses moyens pour retrouver les voyous, sans résultat malgré des recherches dans le milieu du banditisme marocain. D’après elle, ils n’appartenaient pas à la mafia marocaine, ce serait des voyous, jeunes et indépendants qui préparaient minutieusement leur coup avant d’agir. Ils se déplaçaient très vite, examinaient toutes les possibilités. Gagne petits, pas tant que cela, leurs nombreuses rapines leurs rapportaient gros en fin de compte et sans beaucoup de risques. La police pensait qu’ils se séparaient après leurs coups pour éviter d’être repérés. Toute la région du GHARB était écumée par ces voyous, appelés pompeusement par la presse, LES OMBRES DE LA NUIT, depuis KENITRA jusqu’à SIDI KACEM. La solution serait l’installation de caméra de surveillance, mais ils devaient se méfier et porter des masques. Chaque village était visité, même plusieurs fois, qui les renseignait ? La Boutique du colonel avait reçu également leur visite qui s’était soldée par un échec cuisant, vu la protection sophistiquée dont elle bénéficiait.
Capitaine, je vous confie une enquête qui devrait vous changer de celle du RIF pour l’assassinat du professeur. Une bande de casseurs officient depuis sept mois, sans que la police arrive à mettre la main dessus, ils s’introduisent la nuit dans les magasins et pillent le matériel, qui est sans doute revendu dans les souks de la région. La presse les surnomme LES OMBRES DE LA NUIT. Le dernier village visité a été celui de DAR EL GUEDDARI, ils ont pillé un magasin de télévisions et d’ordinateurs ainsi qu’une bijouterie.
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J’aimerai que vous réussissiez à neutraliser cette bande de voleurs. Cette situation crée une psychose collective et risque de devenir dangereuse pour nos concitoyens. Certains commerçants ont déjà sorti les sabres et les fusils de chasse. Jusqu’à maintenant cette bande n’a jamais blessé personne s’en prenant simplement aux valeurs marchandes, mais cela pourrait changer si l’un deux étaient blessés ou tués. Ces voyous n’agissent que la nuit avec discrétion et professionnalisme. Tout le GHARB est leur territoire, chaque village est susceptible d’être pillé. Ils ne s’en prennent pas pour l’instant aux gros magasins comme CARREFOUR, magasins trop bien gardés par un système d’alarme sophistiqué. Les magasins plus petits ne laissent pas le flouss sur place, il est embarqué et remis à la banque le lendemain matin. Nous pensons qu’ils s’en prendront tôt ou tard au porteur de la valise le lendemain de la fermeture du magasin. Si cela était ce serait une bonne opportunité pour découvrir leur identité !
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J’aimerai que vous réussissiez à neutraliser cette bande de voleurs. Cette situation crée une psychose collective et risque de devenir dangereuse pour nos concitoyens. Certains commerçants ont déjà sorti les sabres et les fusils de chasse. Jusqu’à maintenant cette bande n’a jamais blessé personne s’en prenant simplement aux valeurs marchandes, mais cela pourrait changer si l’un deux étaient blessés ou tués. Ces voyous n’agissent que la nuit avec discrétion et professionnalisme. Tout le GHARB est leur territoire, chaque village est susceptible d’être pillé. Ils ne s’en prennent pas pour l’instant aux gros magasins comme CARREFOUR, magasins trop bien gardés par un système d’alarme sophistiqué. Les magasins plus petits ne laissent pas le flouss sur place, il est embarqué et remis à la banque le lendemain matin. Nous pensons qu’ils s’en prendront tôt ou tard au porteur de la valise le lendemain de la fermeture du magasin. Si cela était ce serait une bonne opportunité pour découvrir leur identité !