La médiation a ses limites

Bienveillance et fraternité doivent parfois laisser la place à une condamnation ferme. Voici un être exécrable, au solde de groupes terroristes qu'il soutient sans vergogne et, à l'heure où nos démocraties sont en danger, je livre ici cet article étourdissant sur le comportement ignoble et raciste d'un député français. Quand la médiation n'est plus possible, la guerre s'impose parfois. Cet article n'est pas de moi mais je partage l'entièreté des propos de Michaël PARZAN à l'encontre du député LFI Thomas PORTES. Claudio JACOB

LE PORTRAIT QUI FÂCHE

Thomas Portes : l’excité du keffieh

par Michaël Prazan

Parti au Proche-Orient l’avant-veille du 7 octobre pour soutenir une ONG liée au Hamas, le député insoumis ne cesse d’accabler l’État hébreu depuis. Il a même mis en danger un jeune Français désigné à tort comme un soldat israélien.

Le grand public l’a découvert en pleine contestation de la réforme des retraites, écharpe tricolore en bandoulière, le pied sur un ballon de foot frappé de la tête d’Olivier Dussopt, alors ministre du Travail. Fraîchement élu de la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis, le député revendique la conversion robespierriste de son mentor Mélenchon. Dans un marigot LFI où chacun rivalise de surenchère pour exister, il compte parmi les plus énervés. De ses villégiatures politiques, on retient surtout des « messages inappropriés » dans le cadre de signalements pour harcèlement sexuel, et ses tweets intempestifs mettant en cause la SNCF.

Ce fils de cheminot de 39 ans, lui-même salarié du rail en disponibilité, a fait ses classes à la CGT et dans le Mouvement des jeunes communistes du Lot-et-Garonne. Volage, il sera candidat aux régionales à Agen sous l’étiquette du PCF, avant un crochet par Génération.s et un saut de puce chez les Verts, qu’il quitte au lendemain de la défaite de Sandrine Rousseau aux primaires de 2021 pour rejoindre Jean-Luc Mélenchon. À LFI, Thomas Portes se sent chez lui : outrances, esclandres, tweets débraillés assaisonnés de fake news, tout est bon pour « faire peuple ». La réforme des retraites sera sa rampe de lancement. « Macron croit qu’on a tourné la page ? […] On va lui faire ravaler son mépris et sa réforme de merde », lance-t-il sur X, violent et vulgaire. Puis le filon s’épuise.

Illustration : Laura Acquaviva

“ANTISIONISME” OBSESSIONNEL

Divine surprise, l’intervention israélienne à Gaza lui offre un second souffle. Le député se jette comme un seul homme, ou plutôt comme l’entièreté de son groupe parlementaire, dans un « antisionisme » obsessionnel qu’il croit porteur auprès de son électorat de Seine-Saint-Denis. Depuis le 7 octobre, il a publié plus de mille posts sur le conflit à Gaza, tous destinés à criminaliser Israël, contre seulement quelques dizaines sur sa circonscription. Sans doute pense-t-il que ses administrés et le Hamas (qu’il ne nomme jamais) ne font qu’un.

À l’Assemblée, il clame qu’« il y a aujourd’hui un régime d’apartheid en Israël », affirmant sur X que la « stratégie assumée et revendiquée » par Israël est d’« affamer un peuple pour le rayer de la carte », relayant à l’envi les accusations de « génocide ». Des fake news incendiaires, proférées dans le contexte français où les actes antisémites ont bondi de 1 000 %.

Peu importe que le Hamas soit un groupe raciste et terroriste, Portes semble être tombé en pâmoison devant ses « combattants », avant la guerre. Le 5 octobre, deux jours avant le pogrom, le député LFI se trouve même aux portes de l’enclave palestinienne. N’étant pas autorisé à y pénétrer, l’Insoumis se rend au Caire. Pour quoi faire ? Pour y rencontrer Abu Amir Mutasen Eleiwa, l’un des dirigeants d’Humani’Terre. Il s’agit ni plus ni moins du nouveau visage du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (13 millions d’euros de dons en 2009) : une organisation qui se prétend humanitaire et agricole, mais qui est accusée par le Trésor américain de financer le Hamas et qui est interdite aux États-Unis et au Canada, notamment. Grâce à ses relais français, l’ONG a levé des dizaines de milliers d’euros de subventions pour acheter de petits véhicules électriques, destinés aux personnes à mobilité réduite… retrouvés depuis dans les tunnels du Hamas et son « métro » souterrain. Elle récolte aussi de quoi financer des châteaux d’eau, qui servent en principe à stocker de l’eau potable, mais qui réclament les mêmes matériaux que ceux permettant de construire des tunnels… À Gaza, l’agriculture mène à tout.

PAS DE JEUX OLYMPIQUES POUR ISRAËL

Lors de cette rencontre, Thomas Portes est accompagné de Ratiba Saï, militante LFI de Marseille, qui, sous divers pseudos, relaie sur Internet la propagande du Hamas et du FPLP. Le 7 octobre, sèche de larmes, elle s’empresse de reposter le communiqué des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa revendiquant l’« opération militaire contre l’occupation israélienne » (sur un territoire quitté par Tsahal en 2005), ainsi que la photo publiée par Portes… bras dessus, bras dessous avec Abu Amir Mutasen Eleiwa. Et s’écrie : « On va y arriver ! » Le député, lui, ne pleure pas davantage. Et publie plutôt un message de son ami d’Humani’Terre, islamiste et pro-Hamas, justifiant « l’entrée de la résistance palestinienne dans les colonies entourant Gaza ». Alors qu’il s’agit de kibboutz pacifistes en territoire israélien ! Dès lors, le député Portes sera de toutes les manifestations pro-palestiniennes interdites par la préfecture, défilant aux côtés de fans du Hamas et de leurs pancartes « Israël assassin ! ». Il fait feu de tout bois, appelant à interdire la participation d’Israël aux JO de Paris, à boycotter des marques françaises travaillant avec l’État hébreu, avant… de se prendre les pieds dans le tapis.

Relayant un tweet de Younis Tirawi, qui se dit journaliste palestinien, notre Robin des Bois du Sud-Ouest découvre mi-mars la vidéo d’un prisonnier palestinien rudoyé à Gaza par un soldat israélien francophone. La vidéo a été postée sur Instagram par un jeune Juif français de Villeurbanne. Son nom et son adresse postale sont divulgués par le militant palestinien. Sur X, le sang de Portes ne fait qu’un tour. Le voilà qui jette en pâture l’identité du jeune homme, tout en déclarant crânement avoir « saisi la procureure de la République de Paris pour qu’une enquête soit ouverte pour participation à des crimes de guerre et actes de torture ». Comme si le garçon visé était le soldat israélien ! Résultat : le jeune homme, âgé d’une petite vingtaine et qui n’a jamais mis les pieds à Gaza, est inondé de messages antisémites et de menaces de mort. Placé sous protection policière, le Villeurbannais a porté plainte contre Portes pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de la religion ». Las, il en faut plus pour désarmer le député insoumis, qui n’a pas accepté de répondre à nos questions, mais dénonce une « campagne de cyberharcèlement » à son encontre, « relayée par les partisans français du gouvernement d’extrême droite israélien ». Infâme, jusqu’au bout. 

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