La métaphore de la limaille et de l’aimant pour un changement véritable
Quelle n’est pas notre surprise lorsqu’il nous vient de saupoudrer une table blanche en formica avec de la limaille de fer noire de voir ces fines particules s’organiser selon un motif très ordonné qui ne doit rien au hasard !
J’ai omis un détail : sous la table, se trouve dissimulé un aimant.
Le champ magnétique de l’aimant, quoique invisible, va en effet agencer l’ordonnancement de cette limaille en fonction des lignes de force qui réunissent ses deux pôles !
Même si vous décider de changer la couleur de la limaille pour changer le motif, et prenez une autre salière de limaille de fer…les nouvelles particules de fer vont s’organiser selon les mêmes lignes de force et faire le même dessin que le premier.
Si, en revanche, quelqu’un écarte ou rapproche les pôles de l’aimant placé sous la table, ou s’il utilise 2 pôles de même polarité…instantanément les particules vont modifier leur arrangement pour refléter la modification sous-jacente du champ magnétique.
Le message de cette expérience ? Si nous voulons effectuer un changement véritable, il nous faut donc intervenir sur les causes profondes, non visibles !
A l’heure des bilans, des résolutions et des espoirs , il est bon de se souvenir qu’un véritable changement s’opère au niveau de notre champ magnétique singulier, constitué de l’ensemble de nos croyances conscientes (religion, philosophie, courant de pensée ..) mais aussi et surtout, de l’ensemble des a priori, des valeurs, des présuppositions et des croyances implicites que nous avons développés en grandissant ( sans les vérifier) ou que nous avons hérités de notre milieu familiale, culturel. Nous croyons même à nos propres fantasmes qui nous susurrent nos peurs, à ce que les autres nous ont dit de nous-même et du monde .
Notre « champs de croyances » comme le nomme Olivier Clerc, exerce une influence puissante sur notre façon d’être, sur notre manière de penser et d’aimer. Nos croyances ne sont pas de l’ordre de l’intellect : elles dépendent principalement de l’émotionnel et de l’irrationnel.
La « liberté de penser », tant vénérée par notre culture, est un leurre dans l’état actuel des choses ! Elle est limitée par des frontières invisibles formant comme un bouclier magnétique qui, selon la métaphore de G. Lucas, dans la Guerre des étoiles, empêche les vaisseaux spatiaux d’évoluer hors de la sphère invisible sauf si quelqu’un le désactivait. De même, tout vaisseaux extérieur, toute pensée intruse, ne peut pénétrer cette frontière invisible.
Il n’y a pas de liberté de pensée, et donc d’agir, sans liberté de croyance, sans prise de conscience des croyances qui agissent sur nous.
Pour cela, il nous faut venir à bout des peurs qui stimulent notre bouclier de croyances, théâtre de nos pensées empoisonnantes qui nous empêchent de le désactiver pour explorer de nouveaux territoires.
Même le cerveau le plus brillant n’est pas à l’abri de ces influences invisibles. Nous voyons partout de ces « penseurs » de génie, dont les travaux sont dénaturés par leur champ de croyances demeuré invisible ( Darwin, Freud, Mendel, Pasteur…).
On peut changer de travail, de mari, de femme, de pays, de religion tout en conservant le même champ de croyances. Et nous répétons ainsi des situations que l’on espérait changer … tant que nous n’avons pas agi sur ce champ sous-jacent et pas seulement sur la surface des choses !
C’est mon apprentissage de ces dernières années, que je vous partage et que j’ai expérimenté personnellement et douloureusement :
La compréhension, le savoir… ne suffisent pas à nous transformer. Si le cœur n’est pas touché, si nos émotions ne sont pas prises en compte, si nos blocages ne sont pas levés, si nos peurs subsistent en profondeur, si des croyances restent inconscientes, notre changement demeurera superficiel et ne durera pas.
C’est pour cela que le chemin de la connaissance de soi doit passer par une thérapie efficace, telle l’Analyse Bioénergétique, qui prend en compte toutes les dimensions de l’être humain – esprit, intellect, affectif et corps. J’irai même plus loin, la métamorphose personnelle nécessite une vision spirituelle de la Vie.
Chez celui qui prend le temps de faire ce travail en profondeur, les changements de surface apparaissent d’eux-mêmes, naturellement, comme une émanation de ce qui a débuté dans son for intérieur. Les relations avec soi-même, puis avec les autres se modifient spontanément. Et en quelque temps, ces personnes constatent que leur environnement s’est transformé : nouvelles opportunités professionnelles, nouveau cadre de vie, nouvelles relations avec leur partenaire …sans l’avoir décidé ou voulu consciemment !
Comme le disait Einstein (la solution d’un problème ne peut venir de la pensée qui l’a créé) , ce n’est pas seulement d’une autre pensée dont nous avons besoin mais d’une autre relation entre nos pensées et nos sentiments, entre la conscient et l’inconscient, entre ces deux pôles de notre nature qui mobilisent nos actes.
Cette nouvelle relation se caractérise par la prise en compte de notre dimension féminine, cachée, subtile qui est à l’œuvre dans nos activités. L’aimant se voit, la limaille aussi, le champs magnétique ( les désirs, les sentiments…) non.
L’intellect ne met rien au monde sans l’énergie nourricière du cœur, des sentiments, de la passion, du désir.
Symboliquement parlant, c’est donc de la relation entre le cœur et l’intellect que dépendent des changements véritables et profonds dans les œuvres humaines.
La guerre des sexes n’est que le reflet extérieur de ce conflit qui oppose en chacun de nous la tête et le cœur.
La place de la femme dans notre société est liée à la place que nous voulons laisser à notre femme intérieure, le cœur. La parité est à réaliser tout d’abord en nous même en équilibrant notre affectif et notre intellect.
Le changement a commencé, une nouvelle culture fait progressivement son apparition…
Que 2018 nous offre les occasions de désirer découvrir la face cachée du réel afin de grandir en conscience individuellement et collectivement pour un monde meilleur.
Je suis à votre écoute si vous désirez commencer ce chemin.
Article fortement inspiré de la métaphore de Olivier Clerc.