La Mort de Mezine Lounis dit Si Boudjemaa a Ouzellaguen.
Amirouche chez Mezine Lounis au village d'Ait Ali Ouyahia (iferhounène)
Amirouche venait souvent au village Ait Ali Ouyahia, rendre visite à Mezine Lounis dit Si Boudjemaa avec qui il avait l’habitude de conférer. Il lui arrivait de s’y restaurer en compagnie d’autres maquisards de la région dont Amar Ait Cheikh.
C’était chez lui que se déroulaient les préparatifs pour toutes attaques, embuscades et harcèlements des forces militaires françaises, au village Ait Ali Ouyahia, mais aussi parfois chez Mohand Oussaid Ait Saïd, au village de Taourirt à quelques kilomètres de la.
Ainsi, l’attaque du poste militaire de Tizi N’Djamaa, prévue pour le premier novembre 1954 avait été différé au 9 janvier 1955 pour une raison stratégique. Le groupe de maquisards ayant organisé ce premier harcèlement du camp militaire avait à sa tête le trio bien connu composé d’Amar Ait Cheikh, d’Amirouche et Si Boudjemaa.
Avant de se séparer de son chef, pour rejoindre sa nouvelle affectation à Ouzellaguen, Mezine Lounis dit Si Boudjemaa confia aux soins d’Ait Hamouda Amirouche, son fils Mohand Ouidir, qui était casé chez un proche de la famille à Lemsella, precaution prise par son père pour, d'une part pour lui éviter une éventuelle arrestation par la 2eme compagnie du 6eme BCA stationnée a quelques centaines de mètres de la, a iferhounene, et ensuite pour lui permettre de suivre des cours de Coran et de théologie dans une Zaouia.
A la mort de Si Boudjemaa en octobre 1957, Amirouche chargera Mohand Ouidir de transmettre la triste nouvelle à son épouse, en prenant bien soin de l’instruire pour en différer le moment de l’annonce pour lui épargner un choc psychologique qui pourrait lui causer la perte de son bébé. Megdouda, l’épouse de Si Boudjemaa était enceinte de huit mois de celui qui devait naître durant le mois du décès de son père.
Si Boudjemaa venait de tomber au champ d’honneur après une rude bataille ou l’ennemi avait subi de lourdes pertes. Un avion de chasse sera abattu à cette occasion.
Recherché activement, les services de renseignements français identifieront le corps. Non satisfait de l’avoir abattu, ils le décapitèrent et emportèrent sa tête pour ne plus réapparaitre
Nous étions en octobre 1957.