La newsletter du Web3 : crise bancaire à l'international, l'airdrop Arbitrum et le hack à 200 millions de Euler Finance

La newsletter du Web3 : crise bancaire à l'international, l'airdrop Arbitrum et le hack à 200 millions de Euler Finance

📆 Retour sur les actualités de la semaine dans ce nouvel épisode de La newsletter du Web3, votre rendez-vous hebdomadaire #crypto du lundi sur LinkedIn.


📉 La crise bancaire se propage à l'international...

Reprenons tout depuis le début. Il y a près de 10 jours, la banque crypto-friendly Silvergate souhaitait se mettre en liquidation : 2 jours plus tard, la chute de la Silicon Valley Bank (SVB), 15e banque des États-Unis, entrainait l'ensemble du marché bancaire dans le rouge. Cette semaine noire se clôtura avec la faillite de Signature Bank, 21e banque des États-Unis.

Pour éviter une contagion de cette crise tant à l'échelle nationale qu'internationale, la Réserve fédérale des États-Unis (FED) a réagi en urgence en accordant des prêts de plusieurs dizaines de milliards de dollars aux banques SVB et Signature. L'objectif de cette manœuvre est de garantir les dépôts des clients de ces deux établissements afin de réduire les pertes dans les autres secteurs d'activités.

Cependant, la crise bancaire s'était déjà confortablement installée.

Le Credit Suisse, la deuxième banque suisse aux 1 600 milliards de dollars d'avoirs, a annoncé jeudi 16 mars qu'elle empruntera 50 milliards de francs suisses à la banque centrale du pays. Cependant, la détresse financière de l'institution était si importante que les autorités suisses furent forcées d'intervenir. Ce dimanche 19 mars, à 19h30, le président suisse a annoncé le rachat du Credit Suisse par UBS, son concurrent direct, pour la somme de 3 milliards de dollars.

En parallèle de ce rachat, la banque centrale suisse accordera jusqu'à 100 milliards de francs suisses en liquidités à UBS et Credit Suisse. L'ensemble de ces actions ont un seul véritable objectif : empêcher un effondrement du système financier à l'échelle mondiale.

D'après une récente étude publiée par des chercheurs provenant de quatre universités différentes, la crise financière est loin d'arriver à son terme :

« Même si seulement la moitié des déposants non assurés décident de se retirer, près de 190 banques [aux États-Unis] sont exposées à un risque potentiel de perte de valeur pour les déposants assurés, avec potentiellement 300 milliards de dollars de dépôts assurés en danger. »

En réaction aux secousses du secteur bancaire américain, la Réserve fédérale des États-Unis (FED) a relancé la planche à billets : près de 300 milliards de dollars ont été empruntés en une semaine. Les inquiétudes liées aux banques profitent au marché des cryptomonnaies : ce dernier a été propulsé vers le haut, avec un cours du Bitcoin dépassant les 28 400 dollars à l'écriture de ces lignes, son plus haut depuis juin 2022.

⚖️ Les cryptomonnaies aux États-Unis : dilemme entre régulations et innovations

Aux États-Unis, les débats autour de la régulation des cryptomonnaies sont monnaie courante. Gary Gensler, le président de la Securities and Exchange Commission (SEC), a récemment confirmé son opinion sur les tokens issus du proof of stake. Selon lui, l'Ether (ETH) doit être régulé comme une valeur mobilière.

Pour confirmer ses propos, il s'appuie sur le test de Howey. Si nous suivons les règles de ce test, un actif doit être considéré comme un contrat d'investissement s'il remplit les conditions suivantes :

  • Un investissement d’argent ;
  • Dans une entreprise « commune » ;
  • Une attente de profit de la part des investisseurs ;
  • L’investisseur n’a pas de rôle dans le succès de l’entreprise.

Malgré tout, la SEC n'est pas la seule institution à vouloir réguler le marché des cryptomonnaies. La Commodity Futures Trading Commission (CFTC), agence américain en charge de la régulation des produits financiers liés aux matières premières, considère plutôt l'Ether comme une matière première, ce qui impact directement la régulation qui doit s'y appliquer.

En attendant l'instauration des règles plus précises et applicables aux États-Unis, certains acteurs institutionnels s'impatientent, à commercer par Larry Fink, le PDG de BlackRock :

« Dans de nombreux marchés émergents […], nous assistons à des progrès spectaculaires dans les paiements numériques, réduisant les coûts et faisant progresser l’inclusion financière. En revanche, de nombreux marchés développés, y compris les États-Unis, sont à la traîne en matière d’innovation, ce qui laisse le coût des paiements beaucoup plus élevé. »

Sans mentionner le terme cryptomonnaie dans sa lettre annuelle aux investisseurs, il insiste toutefois sur les opportunités à saisir dans des domaines tels que la tokenisation d’actions et d’obligations, ainsi que dans les blockchains permissionnées.

💸 Arbitrum, layer 2 sur le réseau Ethereum (ETH), vient d'annoncer son airdrop

Les développeurs de la solution de seconde couche l'ont enfin annoncé : le tant attendu airdrop d'Arbitrum sera distribué à partir du 23 mars. Pour y être éligible, de multiples critères doivent être remplis par l'utilisateur. La quantité de tokens ARB reçus varie selon le nombre de critères remplis.

Le token ARB sera exclusivement dédié à la gouvernance du protocole. D'après Steven Goldferer, le PDG d'Offchain Labs, la firme derrière Arbitrum, la gouvernance permet à son réseau de se différencier des autres solutions de seconde couche :

« Pour moi, la partie la plus excitante est la décentralisation - le fait que l'écosystème Arbitrum soit plus décentralisé que les chaînes alternatives. Offchain Labs n'aura plus aucun contrôle sur l'avenir de cette chaîne. Nous serons un fournisseur de services et si la DAO nous demande de créer un logiciel, nous le ferons. »

Au sujet des tokenomics de ce token, la quantité maximum en circulation est fixée à 10 milliards d'ARB. Lors du airdrop, près de 1,160 million de tokens seront distribués, représentant 11,6% de la quantité totale. Offchain Labs s'attribue 27 % des parts et en alloue 17,5 % aux investisseurs. 42,8 % seront réservés à l'Arbitrum Foundation, qui sera sous le contrôle de la DAO. Enfin, les parts restantes seront allouées à la DAO de l'écosystème en question.

🥷 Le protocole Euler Finance subit un hack de 197 millions de dollars

En début de semaine, le plus gros hack de 2023 a eu lieu sur le protocole de finance décentralisée (DeFi) Euler Finance. Avec presque 200 millions de dollars dérobés, cette attaque se place à la 6e place des hacks les plus rentables.

Le montant de ce vol s’élèverait à 196,98 millions de dollars, selon les données recueillies par divers analystes on-chain, composé notamment de 74 000 stETH. Ces tokens stETH sont des répliques du token natif d'Ethereum (ETH), dont l'obtention se fait en bloquant des ETH sur la plateforme Lido Finance.

Pour réussir son coup, l'assaillant du protocole a exécuté un flash loan de 30 millions de DAI empruntés sur l'application décentralisée (dApps) Aave. Pour rappel, un flash loan, traduit par prêt instantané, est une opération permettant d’emprunter de grandes quantités de fonds pour effectuer une opération donnée, et de rembourser ce prêt directement à la suite, le tout dans une seule transaction.

D'après PeckShield, entreprise spécialisée dans l'audit de produits et de services liés à la blockchain, la faille proviendrait d'une mauvaise logique de construction du code, dans la partie supervisant la collatéralisation des investisseurs venant emprunter sur la plateforme.


📰 Les autres actualités de la semaine :

Julien Cazes

Chef de Projets, Consultant & Formateur blockchain certifié a @BlockWebAI et @Rubichain (34), Président de @GreenHydroTech et co-Fondateur de Clean-Chain, Consultant Blockchain & CDP Web3 Certifié par Alyra

1 ans

Merci encore pr cette newsletter "supra-quali" comme d'habitude ! O top😍🔝🔝🔝🙏🙏🙏❤️

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