La note salée des assurances
Marché de l’assurance : les entreprises sous pression.
Avec un marché des assurances sous pression, les assureurs ont unanimement répercuté la tendance sur leurs assurés, au pire moment pour les entreprises.
Hausse des primes de 40%, apériteurs qui réduisent leurs parts sur les comptes historiques, baisse des plafond garantis, co-assureurs frileux, révision systématique des couvertures et des franchises, les assureurs placent de nombreuses entreprises en difficulté dans le renouvellement de leurs programmes d’assurance.
Les raisons ? Des capacités en baisse, une sinistralité en hausse sur l’année écoulée, et les effets du COVID sur l’économie mondiale. Annoncé depuis 2018, le durcissement du marché s'est aggravé en 2020 et c’est principalement l’assurance Dommage aux biens - Pertes d’exploitation et l’assurance RC des dirigeants qui apporte le plus son lot de mauvaises surprises. Et impossible d’y échapper puisque c’est l’ensemble des assureurs qui ont pris le parti de répercuter ces hausses sur leurs assurés, au risque de faire perdre la confiance qui régnait jusqu’alors dans les relations assureurs-assurés.
Dans ce contexte compliqué, les Directions Juridiques et Risk managers se trouvent contraints sans réelle marge de manœuvre de subir des renouvellements quasi léonins. Le rôle du courtier prend ici toute sa valeur pour éviter des hausses considérables, trouver des co assureurs, négocier et éviter que certaines entreprises soient exposées au risque de se voir désassurer dans certains cas.
Pour les entreprises qui présentaient une sinistralité maîtrisée de longue date et qui avaient prévu d’investir en termes de prévention et de sécurité, la pilule a du mal à passer.
Face à cette situation de quasi entente entre assurances, il reste à espérer que ce contexte ne perdure pas, surtout dans une crise COVID qui se prolonge et que les conditions et contraintes imposées par les assureurs soient revues l’an prochain à plus juste mesure.
#assurances
Responsable juridique
4 ansMerci Alexandre de ce commentaire. C'est préoccupant. Des entreprises reçoivent un courrier de l'assureur qui, invoquant les positions de l'Apcr et des réassureurs, proposent des avenants excluant le risque de pandémie et le risque cyber notamment - à défaut de quoi le contrat serait résolu