La pause est-elle un temps de travail?
La gestion du temps est la clé de voute de l'organisation pour tout collaborateur. L'urgence, l'essentiel ou l'important sont des critères déterminants pour définir le caractère prioritaire des activités à entreprendre. Mais à quel rythme?
La pause est un moment incontournable d'inspiration
d'abord au sens où elle permet de s'oxygéner, c'est à dire réguler le rythme cardiaque, et ensuite parce qu'elle constitue l'un des passages obligés pour s'accorder un temps de recul nécessaire sur les sujets en cours.
Arrêter de penser qu'il ne faut pas arrêter
Se vider l'esprit est donc sans doute la priorité des priorités à inscrire au palmarès des tâches à réaliser au cours d'une journée. On l'oublie que trop souvent en s'efforçant de donner le meilleur de soi-même pour atteindre le but que l'on s'est fixé; tout du moins le croit-on. Car dans la plupart des cas, c'est ainsi qu'on réagit: on se met à la tâche, on redouble d'efforts, on persiste et s'empresse de s'employer pour terminer au plus vite ! Mais à quel prix?
Imaginez un peu ce que donnerait un match de tennis, si les joueurs n'avaient pas de temps de récupération! Ce sont non seulement leurs résistances physiques qui seraient amoindries en un rien de temps par l'accumulation d'acide lactique dans leurs muscles, mais en plus de ça, le manque d'oxygénation altèrerait aussitôt leur capacité de concentration. S'en suivraient naturellement un accroissement des émotions négatives, une accumulation de fatigue, un manque de lucidité et, de cause à effet, une perte de performance immédiate.
Nos facultés intellectuelles, elles aussi, ont besoin de faire un break et souffler. L'université de Cornell aux États Unis, l'une des plus prestigieuses au monde, a montré que notre cerveau prenait - de la plus minime, comme passer par ci ou par là, à la plus importante - pas moins de 30000 décisions par jour! Elle montre aussi que, dans des situations stratégiques, plus le temps de réflexion octroyé est important et plus la décision prise est adéquate. Reculer pour mieux sauter; mais encore faut-il s'en donner la possibilité !
Le choix stratégique de la pause
C'est la raison pour laquelle on parle de fatigue décisionnelle. Le centre de contrôle de l'être humain a besoin de repos pour continuer à percevoir objectivement l'environnement dans sa globalité. S'obstiner n'est donc pas un gage de productivité, loin s'en faut!
Au contraire, c'est savoir s'arrêter qui peut augmenter les performances.
Car d'un côté, il y a la prise de conscience d'une véritable pause; et d'un autre côté le cerveau - même au repos partiel ou total - continue à travailler en veille. Non pas avec toutes les informations à traiter en temps réel, mais seulement les éléments majeurs qu'il est capable de trier et mettre en relation pour la bonne cause. C'est pour cela que parfois, en se levant le matin, sous la douche ou sur le trajet de l'école du petit, la solution qu'on cherche depuis quelques temps s'invite comme par enchantement.
Des méthodes à tester
La démarche consiste donc à éliminer les interruptions subies en programmant judicieusement les pauses. Il existe plusieurs méthodes qu'il convient de s'approprier en fonction de son rythme physiologique.
Il y a la nécessité de se sensibiliser pour agir
C'est pour cela que nous initions:
Le principe - créé avec le collectif Grandir au Travail - est très simple. Plusieurs fois au cours du printemps, nous vous donnons rendez-vous de 12h45 à 15h00 à proximité de votre lieu de travail, pour une PAUSE AUTHENTIQUE en plein air. 4 lieux / 4 rencontres.
Au programme:
- Oxygénation
- Thé ou café
- Détente
- Discussions
- Rencontres
C'est notre manière à nous de vous permettre d'ores et déjà de programmer vos pauses et s'y sensibiliser.
A très bientôt :)
Olivier Gesbert
Les RDV à Paris: 11 et 25 avril, 16 et 23 mai.
Contacts: 06 61 87 38 18 - 06 64 28 61 04 / bcano@acteum.fr - olivier.gesbert@a-typique.fr
Hâte de vous retrouver nombreux ce Jeudi aussi ! 😃🔆