La recherche cherche.

La recherche cherche.

« Avant de pouvoir expliquer le fonctionnement des vagues, on regardait la mer »

De nombreux phénomènes sont présents sans pour autant que l’on puisse forcément les observer, les expliquer, les reproduire, ou pour certains même, les concevoir. Au fil des siècles l’humanité a progressivement levé le voile sur beaucoup de ce que nous considérions jusqu’alors comme des mystères.  

Notre désir de savoir, notre curiosité et quelques fois le hasard ont favorisé les nombreuses découvertes qui ont élargi le champ de notre connaissance globale et ont permis de modifier notre perception même de la recherche.

L’histoire du soin s’inscrit dans une suite de révisions permanentes. Chaque révision est liée aux résultats obtenus avec de nouvelles méthodes ou de nouveaux outils employés lors de nouvelles études. Pensez, par exemple à toutes les connaissances et révisions qui ont été apportées grâce à l’utilisation du microscope. Tout ce qui a été découvert était déjà présent mais n’était pas encore concevable avant cette nouvelle méthode d'observation. Ce manque de données ne pouvait engendrer qu’une évaluation partielle, biaisée, voire erronée des résultats des études passées.

Pourtant, à chaque étape, la connaissance s’est imposée comme absolue et indiscutable. Elle s’est installée comme étant la norme par des autorités validées, parce que s’appuyant sur des résultats d’études scientifiques. Aujourd’hui encore, nous nous référons à la science pour argumenter avec certitude et poursuivre des raisonnements en partant de ces bases.  

Tout ce qui n’a pas encore été expliqué et argumenté n’est pas absent pour autant. « L’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence ».

À ceux qui préfèrent s’appuyer uniquement sur les études scientifiques pour valider leur argumentaire, je répondrai qu’il est important de favoriser la recherche scientifique, justement parce que beaucoup de phénomènes sont encore inexpliqués ou peuvent être révisés. 

Pourquoi vouloir conclure trop hâtivement et figer une évaluation sur la base de résultats d’études actuelles en statuant de manière définitive sur un sujet, alors que la recherche est un processus de mouvement permanent et que ses méthodes, ainsi que ses outils sont vouées à évoluer.

Les résultats des études ou leurs évaluations peuvent changer radicalement ou se contredire au fil du temps. Ce qui était conseillé hier peut ne plus l’être aujourd’hui, et ce qui était autorisé peut être interdit tout autant que l’inverse. Nos certitudes et nos croyances ont bien changés depuis des siècles, (Même si certains pensent toujours que la terre est plate).

Lorsqu’on parle de discipline complémentaire, (hors du domaine médical) les résultats des études actuelles ne permettent pas pour l’instant de démontrer scientifiquement la relation exacte entre une pratique et les bienfaits constatés.

Pour cela il faudrait adapter les outils de recherches aux types de recherches engagées. On ne peut pas évaluer les effets d’une pratique comme on évalue les effets de l’ingestion d’une substance, me semble-t-il. On ne peut pas évaluer les effets de la prise d’un médicament avec les mêmes outils que ceux que l’on utilise pour évaluer les effets d’un changement d’environnement, par exemple. Et on ne peut pas non plus comprendre certains phénomènes sans éléments de compréhension adaptés. Les chercheurs de demain prolongeront le travail des chercheurs d’aujourd’hui, qui eux-mêmes ont fait évoluer la connaissance en s’appuyant sur le travail de leurs ainés.  

Je comprends la position des personnes qui contestent systématiquement tout ce qui n’est pas validé par une autorité qu’ils reconnaissent eux même comme incontestable. Ils ne peuvent concevoir que ce que cette autorité est en mesure de prouver par un argumentaire convainquant s’appuyant sur une étude qu’ils ont eux-mêmes validé. De la même manière je comprends ceux qui ne se contentent pas du résultat de certaines études et demandent des études supplémentaires et maintiennent une curiosité pour aller plus loin ou explorer de nouvelles pistes.  

Il est raisonnable de faire preuve de nuance. L’histoire nous a démontré que certaines certitudes d’une époque ont volé en éclat quelques siècles plus tard.

Ce qui n’a pas encore été démontré scientifiquement ne signifie pas que l’on puisse considérer que cela n’existe pas, ou n’est pas possible. Après chaque évaluation d’une étude, il serait juste de préciser : « en l’état actuel de nos connaissances » ou bien « avec les outils dont nous disposons aujourd’hui pour mener cette étude ».

Il est bon de garder un certain scepticisme en ce qui concerne « nos certitudes ». Tout ce que nous croyons savoir, même avec la plus ancrée des convictions doit pouvoir être remis en question en toute objectivité à la lumière de nouveaux éléments ou lorsqu’une nouvelle méthodologie d’évaluation est possible.  Il est sain de maintenir des doutes et des questionnements devant toutes les affirmations. Ce sont justement ces doutes et ces questionnements qui sont les bases du processus de recherche.

Dans ma profession, je constate que certains gestes techniques ont tendance à agir de manière bénéfique sur le mieux-être de mes clients.

Même si, pour l’instant, aucune étude scientifique n’est capable, en l’état actuel de nos connaissances et avec les outils dont nous disposons aujourd’hui pour mener cette étude, de m’expliquer ce que je constate, lorsque mes clients me disent tout le bien qu’ils constatent, je fais confiance à ce qu’ils constatent.

En attendant que les scientifiques nous apportent des explications, il serait dommage de ne pas profiter de ce qui nous fait du bien, même si, pour l’instant, on ne sait pas démontrer scientifiquement comment ça marche.

 

 

Celia Montaigne

👩🏫 Formatrice Réflexologue & 🧘♀️ Praticienne en méditation | 🌿 Naturo Santé & Bien-être | 🎯 Si vous êtes en quête de vous réinventer vers la voie professionnelle de la réflexologie, contactez-moi 😉

10 mois

😀 Il est fascinant de constater que, même si la science ne peut pas encore tout expliquer, de nombreuses personnes ressentent et vivent pleinement les bienfaits de cette pratique. En tant que Réflexologue, je suis constamment émerveillé par la manière dont le toucher spécifique agit sur le corps dans son ensemble. Les retours positifs de mes clients, qui ressentent une amélioration tangible de leur bien-être, sont une preuve concrète de l'impact que la réflexologie peut avoir. C'est une confirmation que notre corps est un système complexe et interconnecté, et que des approches globales comme la réflexologie peuvent apporter des bienfaits significatifs. Continuons à partager notre expérience pour sensibiliser davantage de personnes à cette pratique bénéfique pour la santé.

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