La retraite des chirurgiens-dentistes : à quoi faut-il faire attention ?

La retraite des chirurgiens-dentistes : à quoi faut-il faire attention ?

Les chirurgiens-dentistes relèvent de la Carcdsf, leur caisse de retraite obligatoire.                                                                                                          A ce titre, ils perçoivent une retraite de base ainsi qu’une retraite complémentaire. En outre, les chirurgiens-dentistes conventionnés sont affiliés au régime de d’ASV (Allocation Supplémentaire Vieillesse).

1 – La retraite de base : la même que celle des autres libéraux

Le montant de la pension dépend :

  • du nombre de points acquis par l'assuré,

Le nombre de points acquis est déterminé en fonction des revenus soumis à cotisations.

  • de la valeur du point
  • du taux de liquidation variable en fonction de la durée d'assurance.

La durée d'assurance nécessaire à la liquidation d'une pension sans abattement varie en fonction de l'année de naissance.                                                         La liquidation demandée avant 65 ans (à terme 67 ans) sans totaliser la durée d’assurance requise entraîne l'application d'un coefficient de minoration de 1,25 % par trimestre manquant dans la limite de 25 %.

Point de vigilance

La retraite servie par ce régime n’en demeure pas moins très modeste et ne pourra, dans le meilleur des cas, dépasser 1 000 € par mois pour une carrière complète.

 

2 – La retraite complémentaire :  les chirurgiens-dentistes peuvent percevoir deux pensions

2 – 1 Le régime complémentaire classique

Géré comme un régime par points classique, les paramètres de ce régime sont les suivants :

  • Montant de la retraite : valeur du point de retraite  X  nombre des points acquis

La retraite est attribuée aux conditions suivantes :

  • être âgé de 65 ans (à terme 67 ans)
  • avoir cotisé régulièrement
  • avoir exercé et cotisé en tant que non salarié pendant au moins une année au régime
  • avoir cessé son activité libérale

La pension est majorée de 10 % pour les assurés ayant élevé au moins 3 enfants.

2 – 2 L’ASV : un complément de retraite réservé aux seuls praticiens conventionnés

Les paramètres de ce régime sont les suivants :

  • Avoir exercé dans le cadre des conventions  avec les caisses d’assurance maladie
  • Montant de la prestation : nombre de points acquis X valeur du point

La retraite au titre de l’ASV est attribuée aux conditions suivantes :

  • être âgé de 65 ans (à terme 67 ans),
  • avoir cotisé régulièrement,
  • avoir cessé son activité libérale,
  • avoir cotisé au moins pendant 1 an dans le cadre des conventions médicales.

Les adhérents qui liquident leur pension avant l'âge du taux plein, se voient appliquer un coefficient de minoration, en fonction de l'âge atteint à la date d'entrée en jouissance de la pension pour les assurés.

La pension est majorée de 10 % au profit des allocataires ayant eu au moins trois enfants.

 

3 – La réversion : un dispositif très insuffisant

Les trois régimes – base, complémentaire et ASV – servent des pensions de réversion au profit du conjoint survivant.

Les droits sont les suivants :

  • Retraite de base : 54 % de la pension de l’assuré décédé
  • Retraite complémentaire : 60% des droits de l’assuré décédé
  • Retraite ASV : 60 % de la pension de l’assuré décédé

Pour la retraite de base, la réversion est servie sous réserve de conditions de ressources :

  • Le montant des ressources du conjoint survivant est plafonné à près de 20 000 € par an

En revanche, ni le régime complémentaire ni l’ASV n’exigent de conditions de ressources de la part du conjoint survivant.

 

Point de vigilance

L'utilisation d'un contrat facultatif pour maintenir son niveau de vie entre la période d'activité et celle de la retraite est essentielle.                                           Il faut régulièrement, à chaque étape de la vie (mariage, naissance, divorce, hausse du revenu, ...), se poser les bonnes questions :

  • Quels revenus percevoir à la retraite? pour moi seul, si je suis célibataire, pour mon couple, sinon.
  •  Evaluer le manque à gagner a être couvert par un contrat facultatif.

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