La suite de nos aventures turques
Merhaba (Salut en turc)
Après 1 mois en Turquie, nous sommes enfin revenus au bord de la mer où nous avons en moyenne 18 °C ; que c’est agréable d’être en tee-shirt au mois de décembre.
Tout au long de notre descente de la Turquie, nous nous sommes bien sûr arrêtés dans les endroits touristiques.
On vous avait laissés au canyon d’Ullubey. Nous l’avons longé pour descendre vers le sud direction Pamukkale. La route était magnifique même si nous avons serré les fesses dans un petit village super étroit avec des pentes à 18 % à vue de nez.
Pamukkale, joli site : des falaises blanches de calcaire avec des bassins vides en cette saison. Les enfants ont adoré marcher pieds-nus sur le "Karcher" comme dirait le dernier et mettre les pieds dans les bassins dont le fond ressemblait à de la Maïzena. Le site archéologique (de l’ancienne ville de Hiérapolis) avec son amphithéâtre antique valait également le détour. Magnifique coucher de soleil depuis ses gradins.
Sur la route vers le sud, nous avons fait un détour par le lac de Salda qui est bleu turquoise, fait un arrêt aux sources chaudes près de Dalyan, visité un hôpital de tortues sur la plage de Iztuzu, fait une balade sur les dunes de sable de Patara.
Mais toutes ces jolies photos de sites touristiques et de paysages, vous les retrouverez sur n’importe quel compte ou site internet de voyageurs en Turquie.
Ce que nous voulons partager, ce sont les émotions et les moments que nous vivons et qui sont uniques.
Les enfants qui courent au bord du lac Salda.
Fermez les yeux et imaginez-vous marcher sur une plage déserte de 12 km, face au vent avec des dunes de sable à perte de vue ? Ce vent qui balaye et qui trace des formes dans le sable en donnant l’impression de flouter le haut des dunes. Le soleil qui pointe le bout de son nez après que le vent ait fait fuir les gros nuages gris à l’horizon...et les enfants qui courent, montent les dunes, se laissent tomber en se roulant dans le sable !
A Iztuzu, nous avons appris de nombreuses choses sur les tortues Caretta Caretta et les tortues vertes, leur espérance de vie de plus de 80 ans, leurs habitudes de ponte car elles reviennet toujours sur la même plage où elles sont nées, le fait que le sexe soit déterminé en fonction de la température du sable, les menaces de l’homme…avant d’aller mettre les pieds dans l’eau.
Aux sources chaudes, nous avons rencontré des voyageurs français dont les enfants Téhani et Naïa ont partagé de sacrés moments de jeu avec les nôtres.
Il y avait d’autres voyageurs : des suisses. Nous sommes allés leur dire au revoir et le problème d’avoir le temps, c’est qu’on prend le temps. Ils nous ont proposé une part d’un excellent cake au citron fait par Raphaël, ils sont venus visiter le camion et ne sont pas repartis de la journée qui s’est terminée par un bain chaud à 18h. On les remercie pour ce super moment et pour le morceau de Speck d’Autriche qui a fini en pâtes carbo. Que ça nous a fait du bien de manger du porc !
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Mais ce que nous voulons aussi souligner et qui nous fait grand bien, c’est le côté paisible des turcs. Ils sont cool !
Au volant, ils ne klaxonnent jamais et sont plus que patients même quand on s’arrête au milieu de la route pour prendre une photo comme celle-là.
On les voit souvent assis dehors, au bord de la mer en train de discuter.
Ils donnent souvent sans rien attendre en retour. A l’image encore d’un couple qui voyage en camping-car et qui nous ont donné un sac entier de clémentines.
Il n’y a jamais de problème.
Vous rajoutez à cela des aires de jeu de partout et des robinets ou des sources d’eau tous les 10 km et on comprend pourquoi de nombreux voyageurs viennent passer l’hiver ici.
On a aussi été étonnés par de nombreuses choses :
- Les feux tricolores dont les poteaux en entiers s’illuminent et le décompte du temps très pratique,
- Les cabines téléphoniques en forme d’animaux
- Une église catholique en plein centre d’Istanbul
- Des restaurants dans des avions désaffectés,
- Une voie piétonne de plusieurs kilomètres avec du matériau amortissant en pleine forêt
- LA Renault 12 sous toutes ses formes : berline, Toros, GTI, Broadway ; il y en a de partout et on en voit des dizaines tous les jours. Merci aux turcs de sauvegarder le patrimoine automobile français !!!!
- Un policier qui sort de sa voiture garée sur un rond-point. On pensait qu’on allait se faire arrêter et non : il a commencé à filmer le camion et nous a fait de grands signes pour dire de passer.
On est vraiment surpris par la multiculturalité, les idées, la débrouille et on n’a pas encore testé les entretiens mécaniques dont tout le monde nous dit le plus grand bien sur les compétences et le désir de satisfaction du client de la part des artisans turcs.
Le seul point négatif pour nous c’est qu’on a parfois l’impression de payer le tarif touriste et non pas le tarif turc. Mais c’est compensé par le prix des fruits et légumes produits localement 5 à 10 fois moins cher qu’en France et le diesel que nous avons réussi à payer moins de 60 centimes le litre.
On continue tranquillement notre route vers l’Est après un bon kahvalti (petit-déjeuner turc).