L’AMITIÉ ET SES REBONDISSEMENTS
Rubén Ortega Jaramillo, éminent avocat et homme de lettres, a eu la gentillesse de me faire parvenir un exemplaire de l’un de ses derniers essais intitulé Mis personajes inolvidables, (Mes personnages inoubliables) édité par Graficplus (2021). En 160 pages, il condense scrupuleusement une partie substantielle de ses souvenirs à travers ce qu’il considère comme le point culminant de la vie d’un homme : ses rencontres. Il définit ainsi une trajectoire, la sienne. En effet, la vie ou la chance lui ont permis de rencontrer des personnalités qui l’ont sans doute aidé à mieux valoriser le sens du mot : amitié.
Avec clarté, équité et générosité, il dessine le parcours d’hommes et de femmes qu’il a connus, et nous lui exprimons ici toute notre admiration car il fait preuve d’une mémoire prodigieuse. Dans un exercice difficile, de bonne synthèse et selon son prisme aigu de penseur de la Lojanidad[1], il brosse le portrait assez juste de vingt-six personnalités, différentes les unes des autres, qui l’ont profondément marqué. Cette mémoire autobiographique lui permet de nous confier quelques anecdotes vécues dans le quartier de Saint-Sébastien où il a grandi jusqu’à ce qu’il devienne un homme public respecté. Le texte est un bel hommage à l’amitié. Et, si nous le lisons attentivement, nous comprenons que des ponts se construisent entre les générations. Pour moi, c’est l’aspect le plus remarquable de son livre : celui de témoigner de liens forts qu’il a tissés avec ceux et celles issus de milieu variés qu’il admirait et respectait. Loin de vouloir et de pouvoir définir l’amitié, il la conçoit comme un sujet complexe : on s’admire ou on se déteste, on se respecte ou on se craint, on éprouve de la sympathie ou de l’antipathie… C’est ce juste équilibre de sentiments mêlés qui nourrit ou condamne l’amitié.
Pour illustrer les propos de Rubén Ortega Jaramillo, je publie ci-dessous la photo où le jeune Rubén (né en 1929), à gauche, et mon grand-père Víctor Carrión Madrid (né en 1906), à droite, partagent un moment de convivialité. Quelque trente ans les séparent et pourtant la rencontre est joviale et franche. Nous retiendrons donc que l’amitié n’est pas conditionnée par l’âge et qu’elle reste un pilier fondamental de la mémoire.
Hugo González Carrión
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Presles, mai 2022
[1] Lojanidad : esprit propre à la ville de Loja, Equateur
Economista - Profesional Independiente
2 ansQue hermoso recuerdo, y pensar que han transcurrido tantos pero tantos años. Como quisiera que alguuuuna vez publicaras algo de tu abuelita Margarita.