L'apprentissage de l'imperfection
Jusqu’il y a peu, j’étais convaincu que les perfectionnistes c’était les autres. Et puis j’ai découvert que moi aussi j’en étais un.
Le livre « L’apprentissage de l’imperfection » traite de la véritable nature du perfectionnisme et expose les moyens de surmonter cet obstacle afin de vivre plus heureux
Mais c’est quoi un perfectionniste ?
Un perfectionniste se retrouve au travers de trois aspects distincts :
- Le refus de l’échec
- Le refus des émotions douloureuses
- Le refus de la réussite
Bref, le perfectionniste se caractérise par le refus de la réalité. Il refuse tout ce qui s’écarte de sa vision idéalisée.
Menfin, c’est un peu rude, car il y a aussi de bons perfectionnistes, non ?
Tout comme les chasseurs ( vous avez la ref ?) , il y a les bons et les moins bons perfectionnistes. Dans le cas des perfectionnistes positifs, l’auteur parle d’optimaliste.
À l’opposition du perfectionniste, l’optimaliste connaît les contraintes qu’impose la réalité. En acceptant la réalité, il accepte l’échec, les émotions douloureuses et la réussite.
Perfectionniste et optimaliste sont les deux faces d’une même médaille. Ils coexistent en chacun de nous.
L’objectif du livre est de nous accompagner vers la voie de l’optimalisme.
Et c’est quoi un optimaliste ?
L’optimaliste accepte l’échec. Il tire les leçons de ses erreurs pour apprendre. Alors que le perfectionniste accorde consacre le résultat, la destination, l’optimaliste accorde de la valeur au parcours réalisé. L’optimaliste apprend à échouer, là où le perfectionniste échoue à apprendre.
Il ose davantage, car l’expérience compte plus que le résultat, là où le perfectionnisme conduit à la procrastination et à la paralysie, car l’inaction légitime l’échec.
L’optimaliste accepte les émotions douloureuses. Si le perfectionniste les perçoit comme des échecs sur le plan affectif, l’optimaliste considère qu’elles sont incontournables de la vie.
Il découvre qu’en les réprimant, ses émotions douloureuses occupent en réalité toutes ses pensées. Si je vous dis de ne surtout pas penser à un éléphant rose, surtout n’y pensez pas, vous pensez à quoi ? Eh bien c’est pareil avec la répression des émotions chez le perfectionniste.
L’optimaliste les accepte, les ressent et les exprime : en intimité, par écrit ou ailleurs…
L’optimaliste accepte la réussite. Là où le perfectionniste refuse toute réussite, car nulle destination n’est jamais assez satisfaisante, l’optimaliste équilibre ses aspirations.
Attention modérer ses attentes est tout aussi radical que les surélever et ne permet pas l’épanouissement. L’auteur recommande de fixer ses attentes là où on a une chance sur deux de réussir (et le perfectionniste qui est en moi me crie, et donc une chance sur deux d’échouer 😊).
Comment faire ?
L’ouvrage de Tal Ben-Shahar est construit comme un véritable manuel. En s’appuyant sur la littérature scientifique issue de la psychologie positive, il illustre avec son propre parcours de perfectionniste le cadre théorique relatif à l’échec, aux émotions, à la réussite et à la réalité.
L’ouvrage est complété par des applications à trois domaines majeurs de nos vie : l’éducation des enfants, le travail, l’amour.
Le livre est truffé de pauses suggérant au lecteur des exercices pratiques après chaque découverte de concept.
L’auteur conseille d’ailleurs de ne pas lire le livre de A à Z, mais plutôt de le découvrir progressivement en explorant les différents exercices proposés. (Bon je l’ai lu de A à Z, ça compte quand même ou c’est un échec ? Comment ça j’ai rien compris….).
La voie vers l’optimalisme
La première étape est de prendre conscience du perfectionniste qui sommeille en nous.
Ensuite, cheminer à son rythme vers l’optimalisme tout en sachant qu’il n’y a pas de destination, juste un chemin.
Partage d’expérience de l’auteur : « La nécessité d’accepter que ce perfectionnisme ferait toujours partie de ma vie a représenté pour moi une véritable libération. Paradoxalement, admettre que le perfectionnisme ne disparait jamais complètement me fait avancer vers l’optimalisme ».
Je conclurai en m’appropriant les mots de l’auteur : Je m’appelle Antoine Feron, je suis perfectionniste et je suis aussi optimaliste.
Et vous ? Si vous avez lu l’article jusqu’ici, probablement un peu non ?
Conseillère - Cabinet de la Ministre Cécile Neven
3 ansMerci pour cet article, Antoine. Lu jusqu'au bout 😉 J'espère donc être bienvenue au club 🙄 Très intéressant. Vais essayer de cheminer vers l'optimalisme 😊
Facilitatrice - Coach - Formatrice / Accompagnement au changement
3 ansA ma connaissance, le perfectionnisme est souvent lié à une croyance limitante, parfois très enfouie dans notre inconscient. Une fois décodée, et révisitée à la lumière d'une ressource portante, le comportement perfectionniste peut évoluer vers un optimalisme aussi savoureux qu'épanouissant 😉