L‘avenir des placements : 4 thèmes-clés
La MFS Investment Management agit comme sous-conseiller pour les Fonds MFS Sun Life.
Des segments de cet article ont été publié pour la première fois aux États-Unis, par MFS Institutional Advisors, Inc, et sont reproduits au Canada par Gestion d’actifs PMSL inc, avec son autorisation.
Le 21 mars 1924, il y a un siècle, la MFS Investment Management a créé le premier fonds commun de placement en Amérique du Nord. Depuis, la MFS se dédie à créer de la valeur pour ses clients, et ce, de façon responsable et à long terme. Une partie importante de ce travail réside dans leur capacité à cerner ce qui façonnera les marchés aujourd’hui, l’an prochain et pour les décennies à venir. La MFS continue de se concentrer sur l'analyse de titres individuels pour construire ses portefeuilles. Voici d’ailleurs quatre thèmes de placement clés qu'elle surveille de près dans le contexte économique actuel.
1. « Remondialisation » plutôt que démondialisation
L’écosystème du commerce mondial connaît une évolution constante, alimentée par les relations bilatérales, la spécialisation dans certains secteurs et une myriade de facteurs économiques. Des événements décisifs au cours de l’histoire ont eu une incidence durable sur le commerce mondial et qui ont déclenché d’importants changements dans les échanges commerciaux. Récemment, la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui ont rompu les chaînes d’approvisionnement, perturbé l’acheminement énergétique et bloqué les actifs des sociétés, ont accéléré ces changements. De plus, dans des secteurs clés comme celui de la fabrication de semi-conducteurs, la confiance des partenaires commerciaux s’érode, car les préoccupations à l’égard de la sécurité nationale l’emportent sur les efficiences économiques.
La convergence de ces événements aboutira-t-elle à un monde moins interdépendant, où les avantages comparatifs sont écartés au nom de l’indépendance et du protectionnisme? La MFS croit que non. Les avantages du commerce mondial sont trop importants pour être ignorés. En revanche, elle observe une tendance à la remondialisation, où les partenaires commerciaux, la logistique d’approvisionnement et les alliances souveraines évoluent vers une nouvelle combinaison de relocalisation, d’automatisation, d’économie d’affinités et de redondances dans les chaînes d’approvisionnement. Aux États-Unis, les sociétés sont de plus en plus incitées à effectuer ces changements au moyen de mesures financières et politiques fédérales, au premier rang desquelles figurent l’Inflation Reduction Act et le CHIPS and Science Act. En Europe, les responsables politiques réfléchissent à la meilleure façon de soutenir et d’encourager les relations commerciales stratégiques afin de prévenir la fragmentation. Les véritables bénéficiaires de ces bouleversements pourraient être les économies des marchés émergents autrefois laissées dans l’ombre de la Chine.
2. Des risques géopolitiques de plus en plus difficiles à gérer
La crise ukrainienne et les attaques du Hamas contre Israël créent un contexte géopolitique plus difficile. Il semble peu probable que les risques géopolitiques refluent de sitôt. Pour commencer les crises actuelles montrent peu de signes de résolution rapide et pourraient continuer de traîner en longueur, compte tenu en particulier des origines historiques des conflits et de l’absence de voies évidentes pour les résoudre. De plus, la détérioration continue des relations entre les États-Unis et la Chine pourrait induire de nouvelles tensions internationales. Enfin, selon l’Integrity Institute, 78 pays doivent tenir des élections en 2024, ce qui représente environ la moitié de la population mondiale. Dans un monde fortement polarisé, cela n’augure rien de bon pour la normalisation des risques politiques ou géopolitiques. Les prochaines élections présidentielles et législatives aux États-Unis pourraient être particulièrement controversées, au vu des tensions qui existent au sein du pays et à l’échelle mondiale.
Les risques géopolitiques sont hautement imprévisibles et il est pratiquement impossible de s’y fier pour définir un positionnement. Premièrement, il est très difficile d’établir la probabilité du déclenchement d’une crise. Deuxièmement, la chronologie, l’ampleur et la durée d’une crise sont toujours incertaines, tout comme leurs ramifications possibles, qui sont, dans bien des cas, contre-intuitives. Selon la MFS, il semble donc contre-productif, du point de vue de la gestion du risque, de positionner les portefeuilles dans le seul but de les protéger contre les risques géopolitiques, pour la simple raison que ces derniers peuvent être assimilés à des événements de type « cygne noir » : il est difficile d’anticiper l’imprévu, sauf avec le recul. Toutefois, certaines stratégies permettent aux investisseurs d’optimiser leur gestion du risque.
3. IA : être attentif aux questions posées
Le terme « IA », qui désigne l’intelligence artificielle, évoque des possibilités illimitées et des répercussions néfastes, mais les investisseurs ne se posent peut-être pas les bonnes questions. En tant que spécialistes de la répartition à long terme du capital des investisseurs, nous pensons qu’il est essentiel de bien comprendre les répercussions immédiates et à long terme des nouvelles technologies comme l’IA. Que demandons-nous aux entreprises?
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Pour les sociétés technologiques à mégacapitalisation déjà en place, les questions portent principalement sur la protection de leurs avantages concurrentiels, certes importants, mais pas imprenables. L’IA générative, qui améliore les moteurs de recherche aujourd’hui, finira-t-elle par éradiquer la mise en commun des bénéfices liés aux résultats de recherche traditionnels? Le téléphone intelligent restera-t-il l’appareil de prédilection des consommateurs pour profiter des avantages de l’IA? Les données et la puissance de calcul seront-elles moins concentrées? L’IA aura aussi des répercussions généralisées dans d’autres secteurs que la technologie. Quelles autres sociétés et secteurs seront touchés? La MFS croit que les applications industrielles de l’IA pourraient être vastes et variées.
Les sociétés pharmaceutiques pourraient tirer parti de l’IA pour accélérer la découverte de médicaments et en réduire le coût. Les sociétés de services financiers pourraient en profiter pour exploiter une mine de données client. Les sociétés énergétiques pourraient l’utiliser pour réduire leurs coûts et accroître leur efficacité.
Les pondérations indicielles actuelles, parmi les plus concentrées de l’histoire, reflètent en grande partie l’optimisme des investisseurs à l’égard de l’IA et d’autres nouveautés technologiques. Toutefois, pour déterminer les gagnants à long terme et avoir la conviction de les conserver tout au long d’une période de bouleversement technologique, il faudra une recherche fondamentale approfondie, de la curiosité intellectuelle et de la rigueur.
4. Des déficits financiers élevés qui se prolongent
Nous avons un problème budgétaire. À plus de 6 % du PIB, il ne fait aucun doute que le déficit américain est anormalement important. De tels gouffres budgétaires ont déjà été observés, mais seulement en temps de guerre ou en réaction à une récession. La moyenne à long terme depuis 1969 pour le déficit des États-Unis dans les périodes sans récession s’établit à 3,5 % du PIB, ce qui est nettement inférieur au niveau actuel. Malheureusement, il est peu probable que les autorités américaines prêtent attention aux problèmes budgétaires à court terme, compte tenu de l’élection présidentielle à venir. Par conséquent, les déficits élevés devraient perdurer pour l’instant.
Les déficits excessifs posent de nombreux défis. Premièrement, il est nécessaire de les financer, ce qui pousse le Trésor américain à émettre plus de titres de créance. Surtout, un déficit plus important que prévu réduit la marge de manœuvre, de sorte que les décideurs sont moins bien armés en cas de choc macroéconomique. Enfin, de fortes incitations budgétaires alors que la conjoncture reste bonne pourraient mettre l’économie en surchauffe. Un tel résultat pourrait limiter la capacité de la Fed à normaliser sa politique après son récent cycle de resserrement musclé. Pour l’instant, le risque lié aux déficits budgétaires semble limité pour les marchés. Toutefois, les investisseurs sont de plus en plus préoccupés par la détérioration de la situation budgétaire des États-Unis, ce qui pourrait alimenter une correction à la hausse des taux du marché. En d’autres termes, après les mesures de la Fed qui ont entraîné une augmentation substantielle des taux depuis mars 2022, on craint que le Trésor américain ne prenne la relève comme principal risque de hausse des taux.
Même s’il est important de surveiller la dynamique budgétaire, la MFS ne croit pas que la politique budgétaire représente un risque de marché important, du moins à court terme. Toutefois, l’absence de rigueur budgétaire pourrait représenter un risque important à moyen terme. La relation entre la politique budgétaire et le marché suit généralement un point de bascule : la politique budgétaire n’est pas un enjeu majeur du marché tant que nous n’atteignons pas un seuil critique.
MFS Investment Management Canada Limited est le sous-conseiller des Fonds MFS Sun Life et consulte la MFS Institutional Advisors Inc. pour obtenir des services additionnels de sous-conseiller.
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