Leçons apprises, leçons acquises ?
Rendez-vous au féminin - Septembre 2021
Au cours de l’histoire, quantité d’évènements ont influencé les marchés boursiers, menant tantôt à des hausses exceptionnelles (par exemple, la bulle technologique au tournant de l’an 2000 et la période qui a précédé la crise financière mondiale de 2007-2008), tantôt à des baisses dramatiques (par exemple, la guerre d’Irak en 2003 et la grippe A (H1N1) en 2009). À cet effet, le mois de mars 2020 est l’exemple le plus récent de baisse abrupte des marchés, lorsque l’on considère le ralentissement économique dû à la COVID-19. Les investisseuses ont tiré quelques leçons de ces 18 derniers mois, qu’elles auraient avantage à conserver à titre d’acquis personnels : après tout, ce n’est pas lorsque tout va bien que l’on en tire les meilleures leçons! Même les expertes de la finance ont été prises au dépourvu et ont dû réactualiser leurs apprentissages sur les réalités financières les plus fondamentales. Voici quelques-unes de ces leçons, à garder précieusement.
Leçon no 1 : Les crises de marché sont inévitables, mais on finit par s’en sortir.
Même si les crises économiques sont des évènements extraordinaires, les marchés vont toujours fluctuer au moins un peu, car ils sont influencés par de nombreux facteurs (l’actualité politique, les mouvements sociaux, les désastres environnementaux, l’humeur des investisseuses, etc.). Or, que la baisse soit légère ou forte, il faut garder la même attitude. Autant face à une baisse normale qu’à une crise plus importante (comme les crises de marché, qui surviennent tous les 18 mois environ), les investisseuses doivent garder en tête qu’il s’agit d’occurrences passagères, qui font partie de l’essence même des marchés. Dans les faits, il est même souhaitable que ceux-ci soient volatiles, du moins dans une certaine mesure, afin que les investisseuses dénichent des occasions d’investissement, autant dans les moments de hausse que de baisse. Puis, quand les baisses sont plus dramatiques et qu’elles peuvent susciter davantage d’inquiétudes, il faut se souvenir qu’on finit non seulement par s’en sortir, mais par en ressortir plus fortes.
Leçon no 2 : Se baser sur les crises historiques est insuffisant.
Il peut être simpliste de rechercher des solutions à nos problèmes actuels dans les crises du passé. En effet, un grand nombre d’éléments peuvent différer entre deux évènements semblables au premier abord (par exemple, deux pandémies). Ainsi, il est sage pour les investisseuses de faire l’effort d’analyser tous les éléments qui se rattachent à une crise en cours lorsqu’elles veulent prendre une bonne décision. Par exemple, lorsque l’on compare la pandémie actuelle avec l’épidémie de SRAS de 2002-2004, on constate qu’elles diffèrent beaucoup en ce qui a trait à la réponse des gouvernements : les politiques fiscales et les mesures mises en place pour soutenir les entreprises et les individus font en sorte qu’on ne peut sérieusement les comparer.
Leçon no 3 : Il faut trouver la bonne combinaison de croissance et de valeur pour votre portefeuille.
Les termes « croissance » et « valeur » sont souvent des termes mal compris par les investisseuses. En fait, le terme « croissance » implique des entreprises ayant un fort potentiel de croissance de revenu et ayant un ratio cours-bénéfice plus élevé que la moyenne (le ratio cours-bénéfice évalue la relation entre le prix de l’action d’une entreprise et les bénéfices de celle-ci). Si l’on parle de l’année 2020, les actions de croissance étaient surreprésentées dans les secteurs de la technologie ainsi que dans les compagnies qui effectuent leurs activités et leurs profits en ligne, incluant celles qui se livrent au commerce électronique. À l’opposé, le terme « valeur » implique des entreprises souvent bien établies ayant un ratio cours-bénéfice moins élevé que la moyenne. Ce sont des entreprises sûres, mais dont le potentiel de croissance est plus limité. Les entreprises du secteur de l’alimentation et des services publics sont des exemples d’entreprises dites de valeur.
Un portefeuille comprendra un certain nombre d’actions de croissance et un certain nombre d’actions de valeur, et ces proportions vont varier d’une personne à l’autre. Peu importe sa situation, il est important que chaque investisseuse choisisse la meilleure combinaison croissance-valeur pour son portefeuille et que ces proportions restent plutôt stables. Par ailleurs, comme toujours, il est important d’acheter ses actions lorsque les prix sont bas et d’être en mesure de patienter pour les vendre à prix élevé.
Leçon no 4 : Il ne faut pas négliger le revenu obtenu grâce aux dividendes.
La situation sur les marchés boursiers depuis le début de la pandémie a donné l’envie à plusieurs de transférer leurs fonds vers des secteurs « chauds » de l’économie (par exemple, dans des entreprises à croissance rapide). Toutefois, malgré l’attrait des gains rapides, il n’y a pas lieu de changer votre portefeuille du tout au tout. Il demeure que ce qui était bon avant continue de l’être. Ainsi, les dividendes versés régulièrement par des entreprises solides restent encore une très bonne source de revenus — peut-être même une source encore plus importante, par les temps qui courent.
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Leçon no 5 : Les indicateurs économiques doivent faire partie de vos considérations.
Pour prévoir la trajectoire de l’économie mondiale, plusieurs indicateurs sont utilisés. Ils incluent le taux d’inflation, le nombre de nouveaux emplois nets, le nombre de nouvelles mises en chantier de maisons unifamiliales, le Purchasing Managers Index (PMI) et le prix du cuivre. Actuellement, il y a lieu d’être très optimiste en l’avenir, car ces indicateurs suggèrent une reprise forte de l’économie, qui est déjà amorcée. Les investisseuses qui ont choisi de rester calmes et de patienter malgré la crise sont en bonne posture pour en profiter.
Référence
Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles de l’auteur et elles ne sauraient être attribuées à Patrimoine Richardson Limitée ou à ses sociétés affiliées. Patrimoine Richardson Limitée est membre du Fonds canadien de protection des épargnants. Patrimoine Richardson est une marque de commerce de James Richardson & Fils, Limitée, utilisée sous licence.