Le Congo fait mieux que la France dans la lutte contre la Covid-19.
Sur la chaîne CNEWS hier, les journalistes français attestaient du fait que le Congo s’en sort mieux que l’Hexagone dans la lutte contre le nouveau coronavirus. Si on se demande quelles en sont les raisons, en fait c’est tout simple. Comme l’a dit quelqu’un aujourd’hui, celui qui est en haut de la tour voit plus loin que celui qui se trouve à son pied. Le président de la république en homme averti, conscient des maux contre lesquels nous nous battons déjà ; si vous voulez, connaissant nos insuffisances en matière de recherche, conscient de l’Etat exsangue de l’économie actuellement, lucide face à la déliquescence de notre système de santé, et donc par rapport au fait que si en Europe les structures médicales se sont montrées débordées, notre système plutôt dérisoire n’aurait eu pas la moindre chance de tenir le choc, a accepté de prendre des mesures impopulaires pour épargner son peuple d’un désastre. Il a su prendre les précautions qui vaillent pour éviter que la Covid-19 fasse des ravages dans notre pays.
Sa parfaite maîtrise des arcanes sécuritaires, elle, est déjà reconnue même par ses détracteurs les plus véhéments. Aujourd’hui ce sont les occidents qui reconnaissent que le Congo avait un coup d’avance. En confinant la population et en prorogeant le couvre-feu encore et encore (parce que 6 mois, il fallait quand même le faire), le président avait fait fi des critiques qu’il pouvait essuyer. Tout ce qui comptait à ses yeux, protéger les congolais. Quant à ceux qui critiquent, comme nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, ses contempteurs y avaient vus un nivellement par le bas ; alors que lui était juste précautionneux car entrevoyait que même certains pays développés n’ont aucune prévention. La preuve, c’est que c’est le pays le plus riche du monde qui est le plus durement atteint.
Nous ne pouvions nous permettre d’attendre que nos installations sanitaires déjà branlantes soient en voie d’asphyxie, que des gens meurent par milliers… Au contraire, il nous fallait prendre ces décisions difficiles même si elles devaient mettre à rude à épreuve l’économie et complètement bouleverser nos trains de vie. En sa qualité de Chef d’une nation, S.E.M le président Denis Sassou Nguesso a accepté de faire entendre aux populations un fait désagréable, car confiner environ 5 millions de citoyens qui vivent au quotidien grâce au pécule qu’elles ont gagné la veille n’est pas anodin. Malgré tout, il a demandé moultes fois que soient reconduites ces mesures.
En visionnaire soucieux de protéger son peuple, le président n’a pas prêté le flanc aux attaques. Aujourd’hui, ceux qui critiquaient sont gêné aux entournures. Le Congo a fait mieux que la France. La preuve apparaît qu’on n’avait pas tort. On avait seulement raison trop tôt. Nos idées étaient en rupture avec ce qui se fait en occident ; pour d’autres, nous allions carrément trop loin, que toutes ces dispositions n’étaient pas nécessaires. Pourtant de toute évidence, si. Mais il est vrai que le monde pardonne rarement aux précurseurs le fait que leurs idées ou leurs actions soient en avance. Le Congo avait un train d’avance. Les résultats, le nombre de morts ou le total des personnes contaminées donnent raison à celui qui a tenu mordicus à ce que soit reconduit encore et encore le couvre-feu. A présent, c’est la France si prompte à nous donner des leçons qui nous copie. Elle vient d’instaurer un couvre-feu pour endiguer la Covid-19, et d’autres peuples en Europe se reconfinent, ferment hermétiquement leurs frontières. Tous ceux qui ont séjourné récemment à Paris nous le confirment, il est plus difficile pour un français aujourd’hui d’aller à Hambourg que pour un brazzavillois de circuler dans la sous-région Afrique-centrale.
A rebours des modes