Le coronavirus et ses repercussions sur le portefeuille

Le coronavirus et ses repercussions sur le portefeuille

Je voulais communiquer à mes amis et conseillers du Québec un article récent écrit par le gestionnaire de portefeuille Michael Greenberg. Cliquez ici pour lire l’article original en anglais.

 

Répercussions économiques

Les répercussions économiques de l'apparition d'une souche de coronavirus (nCov en abrégé) ont accru des risques sur les marchés mondiaux. Bien que chaque épidémie soit unique, le schéma classique est le suivant : l'inquiétude augmente à tel point qu'une forte baisse de la confiance ou de l'activité affecte les publications de données économiques (avec un certain décalage), le ralentissement est pris en compte par les marchés, et les investisseurs se montrent disposés à examiner les inquiétudes à court terme et à réinscrire des positions dans des actifs risqués.


À notre avis, il est trop tôt pour déterminer l'ampleur exacte des répercussions économiques ou le moment auquel l'inquiétude des investisseurs atteindra son point culminant; mais, comme le montre le tableau ci-dessous, les épidémies précédentes indiquent qu'une occasion d'achat devrait se présenter à un moment donné.


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Tête froide

Des chocs inattendus et la volatilité des prix des actifs peuvent pousser les investisseurs à effectuer plus activement des opérations en fonction des manchettes et de leurs émotions, souvent à leurs risques et périls. Notre processus de placement est conçu pour se concentrer sur les données économiques et des marchés à moyen et à long terme et ajuster la répartition de l'actif de notre portefeuille en conséquence. Cela ne signifie pas que nous ignorons des événements tels que le coronavirus, mais nous nous concentrons plutôt sur l’incidence de ces événements sur les données fondamentales.


Répercussions régionales

Toutes choses égales par ailleurs, sur le plan régional, nous préférerions nous concentrer sur les marchés boursiers dont les économies font preuve d'une certaine souplesse quant à leurs politiques et sont plus à l'abri de la menace du coronavirus. Les États-Unis représentent l'un de ces marchés, car leur économie est relativement fermée et les échanges commerciaux contribuent dans une proportion moindre à la croissance du PIB. En outre, les États-Unis peuvent toujours réduire les taux d'intérêt si les responsables des politiques ressentent le besoin de réagir à un ralentissement de la croissance.


Le Canada, bien que moins sensible directement à la menace du coronavirus, présente un risque économique étant donné la nature ouverte de son économie et les relations avec les prix de l'énergie. La zone euro et le Japon sont également plus dépendants du commerce en tant que facteur de croissance, mais contrairement à ceux du Canada, les responsables des politiques de ces régions disposent d'une marge de manœuvre plus limitée pour contrer un ralentissement de la croissance.

 

Dans le cas de l’épicentre, des initiatives a déjà été mise en œuvre la banque centrale et le gouvernement de la Chine et suscitent l’espoir de mesures de relance encore plus importantes pour soutenir l’économie. Néanmoins, la Chine est une économie beaucoup plus orientée vers la consommation de services que par le passé, et le choc économique attendu sera probablement plus sévère à mesure que les consommateurs diminueront.


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Stratégie de répartition

Nous maintenons que le contexte macroéconomique mondial général s'améliore, en raison notamment de la stabilisation de la croissance, mais l'influence de la Chine sur les chaînes d'approvisionnement mondiales et son incidence sur le tourisme ont considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies. Un ralentissement plus spectaculaire ou plus soutenu en Chine aura des répercussions à l’échelle régionale et mondiale et devra être réévalué en permanence. 


En ce qui concerne les signaux, nous commencerions à prendre en compte des répercussions plus négligeables et saisirions l’occasion d'accroître un peu plus le risque dans les portefeuilles si :

• le taux de croissance des nouveaux cas atteignait un sommet;

• la couverture médiatique atteignait un sommet (sur la base du nombre d'articles);

• les résultats des tests de vaccination s'amélioraient;

• on notait des réactions plus audacieuses non seulement de la part de la Chine, mais aussi de la part d'autres banques centrales.

 

Nous avons utilisé une partie de la volatilité à court terme pour augmenter la pondération vers les actions et adopter une orientation plus neutre en matière de répartition de l’actif, en raison d'opinions plus positives sur le moyen terme, mais nous hésitons à être trop audacieux pour accroître le risque jusqu'à ce que, entre autres, l'évolution du virus et ses larges répercussions économiques soient plus claires.


Les commentaires, opinions et analyses de Michael Greenberg et Xavier Saab sont fournis uniquement à des fins de renseignements et ne doivent pas être considérés comme des conseils de placement individuels ni comme une recommandation d’investir dans un titre ou d’adopter une stratégie de placement. En raison de l’évolution rapide du marché et de la conjoncture économique, les commentaires, les opinions et les analyses sont valables à la date de la présente publication et peuvent changer sans préavis. Le présent document ne constitue pas une analyse complète de tous les faits importants au sujet d’un pays, d’une région, d’un marché, d’un secteur, d’un placement ou d’une stratégie.

Information juridique importante

Tous les placements comportent des risques, dont une perte possible de capital. Les placements dans des titres étrangers comportent des risques particuliers, comme la volatilité des taux de change, l’instabilité économique ou les événements politiques. Les risques sont plus importants dans le cas des placements sur les marchés émergents, dont font partie les marchés frontaliers : ils sont liés non seulement aux mêmes facteurs, mais également aux faits d’une taille plus petite, d’une moindre liquidité et de l’absence de cadres juridique, politique, commercial et social à l’appui des marchés des valeurs mobilières. Dans le cas des marchés frontaliers, comme ces cadres sont généralement moins développés qu’ailleurs et que divers facteurs interviennent, comme un danger plus important de volatilité extrême des cours, d’illiquidité, d’entrave aux échanges et de contrôle des changes, les risques sont plus grands. Le cours des actions fluctue, parfois rapidement et spectaculairement, sous l’influence de facteurs touchant des sociétés et des industries ou secteurs en particulier, ou encore en raison de la conjoncture générale du marché.

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