Le facteur chiite dans la politique étrangère de l’Iran. Par V. DOIX sur Diploweb.com
Quelle place occupe le facteur chiite dans la politique étrangère d’un pays générateur d’une révolution islamique ? Vincent Doix démontre que la politique étrangère de l’Iran révolutionnaire, qui valorise une identité chiite héritée de l’histoire, s’appuie sur un réseau chiite au Moyen-Orient mais bien que la politique étrangère de l’Iran ne soit pas exclusivement chiite, le nouvel équilibre géopolitique régional exacerbe son caractère confessionnel. Illustré d’une carte.
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LA FIN de la crise institutionnelle au Liban, matérialisée par l’élection de Michel Aoun en octobre 2016 au poste de président de la République, est la conséquence d’un accord entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, influent notamment à travers le Hezbollah, créé en 1982 à la suite de l’opération « Paix en Galilée ». L’Iran seul pays au monde où le chiisme est religion d’Etat et au sein duquel la population est majoritairement chiite – comme en Azerbaïdjan, à Bahreïn et en Irak –, a affirmé une position dominante sur le monde chiite, à tel point qu’il est fréquent d’évoquer un « arc chiite », zone d’influence qui constituerait une ambition géopolitique de l’Iran. Dans ce sens, l’influence iranienne au Liban se comprendrait comme l’un des axes d’une stratégie globale reposant sur le facteur chiite. Cette stratégie trouve à s’appliquer lorsqu’il est question de la crise syrienne ou de la guerre civile qui trouble le Yémen. Le chiisme, minoritaire à l’échelle du globe où il représente 15% des 1,6 milliards de musulmans, regroupe au Moyen-Orient autant de fidèles que le sunnisme. C’est à ce rapport de force-ci qu’il faut confronter la géopolitique religieuse au Moyen-Orient.
L’Iran est aussi un Etat dont la politique étrangère a été transformée par une révolution islamique, par essence panislamique et hostile à toute influence étrangère. En 1979, la rue reprend des slogans tels que « ni Est ni Ouest, République islamique » (na sharqi na gharbi, jomhuri-e eslâmi). Aujourd’hui, l’équilibre régional est modifié depuis la renaissance de l’Iran comme acteur des relations internationales, conséquence de la reconnaissance de la République islamique par Barack Obama à l’occasion du nouvel an persan en mars 2009, par le Plan d’action conjoint conclu le 14 juillet 2015 ou encore par la place acquise par Téhéran dans le règlement de la crise syrienne. Cette renaissance iranienne redéfinit l’équilibre régional des puissances, notamment vis-à-vis de l’Arabie Saoudite, mais aussi la place du conflit religieux entre sunnisme et chiisme. Dans un tel contexte, quelle place occupe le facteur chiite dans la politique étrangère d’un pays générateur d’une révolution islamique ?
Cet article, qui ne peut être exhaustif sur la question et sur la complexité des réseaux chiites, démontre que la politique étrangère de l’Iran révolutionnaire, qui valorise une identité chiite héritée de l’histoire, s’appuie sur un réseau chiite au Moyen-Orient (I) mais bien que la politique étrangère de l’Iran ne soit pas exclusivement chiite, le nouvel équilibre géopolitique régional exacerbe son caractère confessionnel (II).
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