Le luxe est immortel
Le luxe peut changer sa forme et son contenu, mais il est immortel et notre cerveau est un fervent défenseur du luxe, qui sait s'adapter au besoin individuelle de chacun!
Il a survécu à Saint Augustin, Saint Paul et autres prophètes de l'ascétisme. Même la chute de l'Empire romain ou deux guerres mondiales n'ont pas eu raison de lui.
Il est bien sûr soumis aux mécanismes commerciaux, aux tendances du goût, mais en dépit de tous les mauvais augures - le luxe est bien vivant.
Les changements de génération peuvent également le modifier, ainsi que ses prix et son effet miroir sur le sexe opposé, mais quelle que soit la forme qu'il prend - le luxe est toujours vivant.A chaque changement de génération, on observe le même phénomène. Les prix des articles de luxe stagnent, voire diminuent un instant.Cela signifie entre autres que l'évolution parfois explosive des prix devient trop expansive, même pour le riche. Il est perdu en tant que client pour le marché. La génération suivante, c'est-à-dire les enfants des riches, sont cependant plus qu'habitués à ces prix et les considèrent déjà comme la norme, ils n'ont jamais connus d'autres prix pour le luxe et en tant des nouveaux clients, ils acceptent les nouvelles évolutions de prix correspondantes.
Le luxe reprend son voyage et son ascension.Chaque génération connaît ce mouvement de hausse et de baisse - mais le luxe survit toujours.Comparable à une ligne sinusoïdale, mais qui monte continuellement
Mais il existe aussi une explication purement scientifique de la surenchère mercantile
Le besoin de statut social a un lien direct avec le striatum. Le striatum est situé au centre de notre cerveau. Il s'agit d'une structure cérébrale très ancienne, quelque peu globulaire, qui existe chez tous les mammifères. Elle a la taille d'une grosse prune. Grâce à l'IRM, nous savons aujourd'hui quand ce striatum nous procure du plaisir. Il libère de la dopamine, l'hormone du plaisir, lorsque nous faisons certaines actions. Il va nous guider, orienter nos motivations profondes ». Comme nous n'avons jamais assez de moments de plaisir, le cerveau humain est donc programmé pour « toujours plus » !
Le besoin de statut social a un lien direct avec le striatum. Dans la préhistoire, devenir le chef de son groupe donnait des avantages : on choisissait son partenaire sexuel, donc on répliquait son ADN, et on avait plus facilement accès à la nourriture. Le statut social garantissait de meilleures chances de survie.
Le striatum est régi par un principe simple : la lassitude. Si l'on vous donne la même cacahuète tous les jours, le striatum envoie d'abord des signaux de récompense. Ensuite, la seule façon d'augmenter les seuils de dopamine est d'augmenter les doses. Si nous transposons ce mécanisme au domaine de la consommation, il s'agit d'avoir une plus grosse voiture, une plus belle femme, des costumes sur mesure, des vins rares et chers. Il s'agit donc de symboles de statut ou, en d'autres termes, la libido et le désir de séduire le monde qui nous entoure dominent définitivement notre existence.
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Et l'on peut supposer que l'évolution ne modifiera pas si rapidement la structure de notre cerveau, les échanges neuronaux et donc nos comportements et que nos habitudes resteront longtemps les mêmes.
La libido et la séduction, deux forces dominantes intimement mêlées, sont les protecteurs de la courbe ascendante des prix du luxe, et ce n'est pas près de changer !
Et pourtant, la majorité de la population ne comprend pas ce phénomène, parle de folie, d'amusement des riches, secoue la tête sans comprendre.L'abstinence de luxe est pratiquée par des personnes qui ne découvrent jamais ce qu'elles manquent.
Mais - mais dès qu'ils entrent dans le monde du luxe, ils succombent sans parfois s'en apercevoir. Rien ne devient plus facilement une habitude que le luxe.
Quel est le comportement qui décidera si les prix des produits de luxe tels que les vins de Bourgogne ou de Bordeaux, le champagne, les voitures, les bijoux ou l'art sont justifiés, continuent à augmenter ou doivent être revus à la baisse ?
En fait, il s'agit d'un mélange d'effet Snob et d'effet Veblen. L'effet snob est un pur effet prix et justifie un comportement anormal de la demande. Cet effet se produit toujours lorsque les consommateurs ne prêtent attention qu'aux biens dépassant un certain niveau d'exclusivité et qu'ils supposent également que le bien ne sera pas acheté par un large éventail de consommateurs.
Dans ce cas, le prix est plutôt secondaire pour la décision d'achat ; c'est le comportement anticipé des autres acheteurs qui est décisif.
Dans le cas de la consommation de reconnaissance de l'effet Veblen, les biens sont préférés en raison de leur prix plus élevé. Ce type de consommation vise à montrer ce que l'on peut s'offrir et à définir ainsi son statut social.
Le luxe est comme un rêve... les gens ne cesseront jamais de rêver...
Directeur chez Scabal Geneve Tailleur
2 moisComme toi 🌟