Le nouveau test des valeurs

Le nouveau premier ministre, François Legault, a pris la décision dernièrement de ne pas participer au prochain sommet sur les changements climatiques, la COP24 qui aura lieu en Pologne. Ceci en dit long de l’importance qu’il accorde aux questions de l’environnement.

Selon M. Legault, il aurait pris cette décision, car « les débats sont très techniques ». Il a donc décidé d’envoyer sa ministre de l’environnement, Mme MarieChatal Chassé. Il doit se dire que même si celle-ci est ingénieure en aéronautique elle doit avoir quand même de bonnes bases scientifiques contrairement à lui. Elle pourra donc en principe, comprendre les aspects « techniques » des conférences (si toutefois elle y participe).     

Mais la question n’est pas de savoir qui est la meilleure personne technique pour aller au congrès, mais bien de démontrer aux yeux des électeurs que l’on se soucie de l’environnement. En effet, bien que la CAQ ait remporté haut la main les dernières élections, l’autre vrai gagnant a été Québec Solidaire.

L’augmentation de l’appui à ce partie est à mon avis grandement due au fait qu’il était le seul à parler vraiment d’environnement et de l’importance de réagir au problème du réchauffement climatique. L’augmentation substantielle des appuis pour ce partie démontre bien l’importance de cet enjeu pour les électeurs et représente à mon avis une « valeur » importante et incontournable surtout pour les jeunes.

Bien que je puisse comprendre que ces conférences techniques peuvent être parfois ennuyeuses, il n’en demeure pas moins que la participation de notre premier ministre aurait démontré qu’il porte de l’importance à ce sujet.

Ne pensez surtout pas que la ministre Chassé ira s’asseoir sur une chaise et écouter des conférences. Elle fera un petit tour des kiosques des compagnies québécoises et ira serrer des mains et elle tentera de se convaincre de l’importance des enjeux en cours. Pourquoi alors ne pas envoyer la vraie personne à convaincre, soit le premier ministre. Cette visite lui ferait peut-être prendre conscience des enjeux réels auquel on doit s’attaquer.  

Bref, si M. Legault incluait le respect de l’environnement dans son fameux « test des valeurs » qu’il veut mettre en place pour les nouveaux arrivants, il échouerait lamentablement.