Le nucléaire, un secteur porteur d’avenirs

La filière nucléaire telle que l’a construite la France et telle qu’elle nous est donnée en héritage aujourd’hui porte en elle le dynamisme des territoires français alors que nos sociétés traversent une crise économique et sociale majeure liée à la pandémie.

 On pense tout d’abord aux sites d’implantation du parc nucléaire français dans lesquels la centrale  porte une partie du dynamisme économique. Cœur d'activité industrielle dans des territoires majoritairement  ruraux, elle est au centre d’un écosystème local d’entreprises et à la source de nombreux emplois indirects ainsi générés. Au-delà, elle exerce un rôle structurant en terme, par exemple, d’aménagement (port, voies ferroviaires, implantation de services publics…) ou encore de maintien de services publics par le tissu économique qu’elle alimente (écoles, centres médicaux…).

Mais la filière nucléaire est une industrie ancrée véritablement sur l’ensemble du territoire national. A l’exception de l’approvisionnement en uranium, chaque investissement lié à la production d’énergie nucléaire est très largement réalisé à partir de composants et de services fabriqués ou élaborés en France. Il en va de même pour l’exploitation, la maintenance et la gestion des combustibles usés. La filière nucléaire représente 6,7% de l’emploi industriel et offre aujourd’hui plus de 220 000 emplois répartis sur tout le territoire français[1] ; les 2600 entreprises du secteur portent des milliers d’emplois directs et indirects en stimulant tout un écosystème d’ETI, PME et TPE dans toutes les régions françaises, qui bénéficie également aux autres secteurs industriels. Les trois premières régions françaises en termes d’emplois nucléaires sont ainsi l’Ile de France (44 800 emplois), la région Auvergne Rhône Alpes (42 600 emplois) et la Normandie (22 300 emplois). Ces trois régions concentrent la moitié des effectifs de la filière.

La filière nucléaire a également recruté près de 30 000 salariés sur la période 2015-2018 et prévoit plus de 22500 recrutements sur la période 2020-2023, tirés par la perspective des grands projets nucléaires en cours de développement, au premier rang desquels les projets EPR. En particulier, le Groupe EDF vient de lancer une grande campagne de recrutement proposant plus de 1900 emplois à pourvoir dès maintenant, qui s’adressent à des jeunes diplômés comme à des expérimentés. 

Ces entreprises jouent également un rôle important dans la formation et dans l’insertion, notamment à travers leur investissement dans l’accueil d’apprentis, avec plus de 4500 places d’alternance du CAP au Bac +5 pour le seul Groupe EDF. Secteur de haute technologie, le nucléaire français impulse une R&D dynamique et son réseau de start-up et d’entreprises innovantes viviers des emplois de demain, participant à faire de la France une terre d’attractivité.

Dans le contexte économique et social de la pandémie mondiale, l’énergie nucléaire est donc une chance pour l’économie française, un levier de réindustrialisation alors que cette crise nous a révélé la fragilité d’une France désindustrialisée. Le nucléaire offre des emplois durables et stables et d’importantes perspectives d’évolution à la fois dans la filière nucléaire et dans d’autres filières industrielles. Et en nous engageant dans le nouveau programme de construction de réacteurs sur lequel travaille aujourd’hui la filière, nous ferons un pas de plus dans cette voie porteuse d’avenirs.

[1] Source : cartographie de la filière nucléaire (CSFN)