Le printemps des bus messins

Le printemps des bus messins

Longtemps les autobus messins  se sont couchés de bonne heure aurait dit Marcel Proust s'il avait été un spécialiste des transports urbains.  En 1965, ce qui restait  de service tardif le samedi soir a été supprimé. Pendant de longues années -triomphe de l’automobile -  les derniers bus ont quitté le centre-ville à 20h00.

Il faut dire que si Jean-Marie Rausch  avait de vraies  capacités d'anticipation et beaucoup d'intuition, il  ne s'est jamais vraiment passionné pour les transports collectifs.   On ne peut pas exceller dans tous les domaines.

 Le développement des services de soirées, qui concernait pourtant  les jeunes, les étudiants et les travailleurs de nuit, ne s’est fait que très progressivement au fil du temps. En 1988 Dominique Gros, qui était alors adjoint au maire, avait réussi à imposer une ligne presque confidentielle qui reliait le centre-ville avec le quartier de Borny à 23h00 et à minuit . Mais globalement on en restait  à 20h  pour les derniers  départs quotidiens.

 C’est le 7 octobre 2013 qui a marqué une vraie rupture non seulement avec l'arrivée des Mettis qui circulaient dès lors   jusqu'à 00h30 mais aussi à travers  la mise en place de lignes de bus plus tardives et celle du système Flexo assurant  le retour dans tous les quartiers depuis le centre-ville. François Grosdidier a poursuivi l'effort soutenu très  fortement par Béatrice Agamenone en augmentant les amplitudes jusqu'à 22h30 en complément des lignes Mettis et Flexos.

Septembre 2024 marque aujourd'hui une nouvelle étape.  Depuis quelques jours les derniers départs  s'effectuent à 00h45 les jeudis, vendredis et samedis pour toutes les lignes importantes. Metz  dispose  désormais d'un réseau aux amplitudes élevées (de 05h00 à 01h00 du matin) ce qui place désormais l'agglomération au même niveau que la plupart des grandes métropoles françaises.

Ceci étant  il y a encore beaucoup de choses à faire. Le réseau continue à être marqué par de fortes disparités entre les communes, des amplitudes beaucoup trop faibles sur les lignes secondaires, certaines ruptures de charges qui  n’attireront guère  la fameuse tranche des  25 /55 ans pour lesquelles l'utilisation du bus reste  un mystère insondable. Il faudra y revenir au moment du nouvel appel d'offres que la métropole vient de lancer ;

Dominique DARGIER

Directeur régional HSBC Hauts de France retraité

3 mois

C'était une des promesses de campagne de François Grosdidier ! Et ça avance bien !

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