Thermalisme: l'écart se creuse.

Thermalisme: l'écart se creuse.

Dans la continuité de notre réflexion sur le déséquilibre grandissant entre les territoires ruraux et les zones urbaines, partant  du constat que ces dernières sont de plus en plus favorisées (il pleut ou c'est mouillé) Dominique Dargier prend l'exemple des " petites stations thermales " du Grand Est. Certaines ont plié bagage comme Martigny les Bains, d'autres ne cessent de voir leur fréquentation baisser drastiquement pour deux raisons : le déremboursement des cures et surtout le manque d'attractivité dû à l'abandon de l'État providence, à la baisse des DGF et à la centralisation des budgets. Dominique Dargier rappelle que Bourbonne les Bains  recevait 15.000 curistes à "la belle époque " forte de ses eaux thermales incomparables.

En 2024 dans les Vosges l’activité de quatre  communes est très imprégnée par le thermalisme : Vittel, Contrexéville, Bains les Bains  et Plombières. Elles sont toutes situées dans des territoires en déprise démographique et perdent elles-même des habitants. Si les trois premières tirent, semble-t- il leur épingle du jeu, la situation est très délicate à Plombières ou la station thermale connaît d'importantes difficultés. Les habitants manifestent avec parfois l'impression d'être abandonnés par un peu tout le monde même si on sait François Vannson,  le président du Conseil départemental est très préoccupé par le sujet ?

Parallèlement  des complexes de loisirs autour de stations comme Amnéville et aujourd'hui Nancy se développent  à travers des investissements relativement importants. Il ne s'agit pas de les  blâmer d'avoir osé, parfois au prix d'un endettement hors norme assumé par la population mais de constater que chaque année, au-delà les bonnes intentions l’écart  se creuse un peu plus au-delà les bonnes intentions et des affirmations de principe.

 

Dominique DARGIER

Directeur régional HSBC Hauts de France retraité

3 mois

Merci Président, merci cher Roger CAYZELLE de m'offrir cette tribune. Dès le premier confinement, j'ai fait part de mon inquiétude sur le sort des "petites" stations thermales du Grand Est. Après Martigny-les-Bains, voici évoquée Plombières fréquentée par la famille impériale et par Bernadotte ou encore Ney ! Le thermalisme est un savoir-faire hérité des romains il y a 25 siècles. Ne devrait-il pas être labellisé, voire sanctuarisé ? Face à l'inégalité de traitement ou tout simplement à une concurrence féroce entretenue à coups de millions (de dizaines parfois) nos petites stations donc, voient les curistes déserter leurs thermes. La qualité, les vertus de l'eau devraient primer mais, ailleurs, on propose toujours plus de bien-être et surtout de l'attraction. Une inégalité de traitement (c'est le cas de dire) criante. J'ai feuilleté les archives du Stradett sans trouver une thématique relative aux villes d'eau. J'ai bien noté que le député Vannson est très attentif à ce qui se passe à Plombières. Et moi à Bourbonne-les-Bains (de Diderot à Platini !) Mais cela va se dupliquer irrémédiablement si une action concertée ne débute pas très vite. Mais qui doit en prendre l'initiative. Toutes les bonnes volontés sont bienvenues.

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