Le très Ô pouvoir de la Simplicité...

"La complication est un effet de la simplicité mal acquise"

André Brochu

Nous sommes tous en relation avec le vivant, que nous en soyons conscient ou pas, que nous le voulions ou non, que ce lien soit bienveillant ou encore dominateur.

Nous pouvons chosifier le vivant, l'ignorer, lui dénier son droit élémentaire à exister selon ses propres besoins , tenter de le réduire dans notre esprit ou vouloir le contrôler..

 Il n'empêche que chacun à notre façon nous bénéficions d'une place grâce à celle par qui tous nous existons, la Terre ; tous ramenés à un même niveau d'interdépendance en une formidable équité, toutes espèces confondues.

Mais considérer une telle vastitude et s'appréhender si redevable, c'est accepter de nous sentir tout petit, voire impuissant, c'est admettre que notre existence dépend d' une entité vibrante gigantesque qui a existé avant nous et qui existera de toute façon bien après, quelle que soit la version du scénario "d'à-venir" que nous choisirons de nourrir pour notre possible futur.

Nous pouvons bien sûr nous sentir étranger à la terre, la rejeter et la reléguer au rang de profit, de charge ou l'exploiter d'une façon ou d'une autre, voire de toutes les manières possibles, mais n'est-ce pas toujours au risque évident de renier la part la plus essentielle de nous, celle qui de gré ou de force est connectée à son environnement, parce qu'il ne peut en être autrement ?

Ce n'est pas le fait du hasard si les plus reliés d'entre nous sont ceux qui ont noué un lien étroit à la nature dès l'enfance, ceux qui ont passé les 1ères années à expérimenter la pluie, la boue, les vers de terre, les arbres, et tout ce petit monde qui était omniprésent, voire évident..

Une nounou fabuleuse qui nous apprenait nombre de règles tout en nous transmettant les clefs "éléments-terre".

On n'est pas un sauvage quand on aime profondément la nature d'une façon parfois qui ne dépend pas de nous. On n'est pas inculte si notre amour de la terre passe par des ressentis, par des mémoires plutôt que par des enseignements scientifiques ou par le seul mental qui décortique et analyse, pour tenter de prendre le contrôle de ce qui pourtant est par nature incontrôlable...

Il n'y aurait donc pas qu'une seule façon d'aimer et de se sentir relié à la Terre, comme il n'y a pas que durant l'enfance que l'on peut être touché par la grâce de ce don d'amour universel et chacun d'entre nous peut un jour s'éveiller et se sentir touché en plein cœur et bien au delà encore.

Selon la règle universelle implicite au vivant que nous ne connaissons pas tous : "nul ne mérite plus que les autres d'exister sur notre terre commune" et ce droit inaliénable à vivre libre, ne devrait en aucun cas, dépendre de nos jugements ou de nos incompréhensions. Nous avons donc souffert durant un temps fort long, d'une incapacité à considérer les équilibres fondamentaux qui sont hors de portée de notre mental qui ne possède pas toutes les clefs de lecture d'un langage élaboré au fil de millénaires et qui par ce fait, a commis bien des erreurs dans ses tentatives orientées de traduction de la règle commune "Vie".

Il existe bien des passages pour retrouver le chemin perdu, bien des raccourcis si l'on souhaite éviter de passer par la case "obturation" et nombre d'expériences libératrices attendent celui qui vit à l'écoute de ce qui l'entoure.

Une route bien éclairée en mesure de nous amener au point de rencontre collectif, cet endroit précis où l'on décide de se lever et d'agir par tous les moyens qui nous ressemblent et qui nous rassemblent, autour de cette même reliance commune, d'où que nous soyons ; Enfants de cette Terre.

Heureusement, nous ne serons pas tous colorés des mêmes ressentis, ni des mêmes expériences et encore moins du même savoir et c'est bien par cette diversité que là encore, nous saurons combler les vides et les lacunes, pour tisser la trame d'un futur où aller ensemble, dotés de nos espoirs, de nos imaginaires, de cet élan fédérateur qui fait de chacun d'entre nous la pièce irremplaçable d'un mécanisme qui n'a pas de début et encore moins de fin...

Les meilleures compréhensions sont celles qui nous sont transmises à notre insu, celles capables d'ouvrir les portes les plus hermétiques et nous les reconnaissons à ce qu'elles constituent pourtant les notions les plus simples.

Avoir complexifiè les règles élémentaires de la Vie, a permis par cette opacité qui tenait lieu de contrôle, de nous aveugler à ce qui pourtant est compris telle une évidence par les enfants nourris de Nature. Celle nourricière devenue un enjeu de pouvoir sur une planète qui a toujours eu la capacité jusqu'alors, d'abriter la multitude de peuples qui constituent son essence et sa particularité ; une biodiversité sans nulle autre pareille.

"La nature est remplie d'une infinité de raisons dont l'expérience n'a jamais vu la trace". Léonard de Vinci

Rien ne devait être plus évident que de considérer à quel point la vie sous toutes ses formes est précieuse. Pourtant le plus grand défi de l'homme aura été de comprendre cette règle immuable, qui a permis à une multitude de peuples "non éduqués" de coexister pendant des millénaires sans nuire à leur maison commune, Terre.

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