Le web à la québécoise.
C’est dans la nature de tous et chacun, je suppose de vouloir prendre une idée que nous avons découverte dans un autre pays et de vouloir en faire une version «bien de chez nous». Par les années passées, ce phénomène était beaucoup moins facile à percevoir. Les gens devaient voyager dans l’autre pays, dans un lieu determiner pour se rendre compte que cette nouvelle boutique, ce nouveau produit qui faisaient fureur au centre-ville de Québec existaient depuis longtemps ailleurs. C’était facile de passer pour quelqu’un d’original dans notre bout de cambrousse quand nos compatriotes voyagent peu ou pas. Les humoristes québécois en ont profité largement avec les blagues traduites et les chanteurs ont pavé la voie (!) depuis longtemps en faisant de même.
Mais le web c’est le monde en un coup d’oeil, instantané.
On rencontre beaucoup de sites, qui font très bien le travail qu’on attend d’eux et arrive alors une personne qui décident en faire une version régionale. On ne peut pas supposer que ce soit par originalité, il faudrait avoir un toupet hallucinant pour prétendre qu’une copie en français d’un site est originale.
Doit-on supposer qu’il s’agit d’une question de langage?
Il n’y aurait rien d’étonnant là-dedans, notre monde des affaires est rempli d’exemple réussi ne serait ce que le monde des communications. Les journaux, radios et télévisions francophones on pris la place principale malgré l’abondance des médias anglais dans notre colonie.
Prenons un exemple : le sociofinancement
laruchequebec.com est un de ces sites québécois qui n’existe que parce les Kickstarter et Indiegogo de ce monde on prouver que le concept était gagnant. Il est assez probable de dire que sans les précurseurs, la version québécoise n’aurait jamais existé. Un angle différent, en quelques sortes, un regard régional, la ruche se veux un outil mobilisateur, rassembleur dans la ville.
J’aime.
Par contre, à vouloir faire à la québécoise, on peut passer à coté de l’essentiel. Vous comprenez que je ne parle ni de patriotisme, ni de langage ici, mais d’exécution. Et voilà mon problème avec la ruche, et d’autres iniatives bien de chez nous :
Les plates-formes de sociofinancement ne sont pas des machines à monnaie magiques. Ils sont tout simplement un moyen plus efficace pour vous d'atteindre de nombreux bailleurs de fonds potentiels que de les appeler sur le téléphone ou de les rencontrer en personne, un à la fois.
Près de 20.000 projets ont été financés sur Kickstarter l'année dernière. Que cela semble passionnant! Comme c’est facile de se financer.
Mais en réalité, moins de 41% des campagnes Kickstarter approuvés sont financé - et Kickstarter dit que 20% des projets soumis sont rejetés, et de ne verront jamais la lumière du jour.
The Myth Of Magical Crowdfunding -- And What Actually Works
par Carol Tice***
Les projets de socio financement réussissent de par l’immensité du bassin dans lequel ils tendent des perches. Quand je regarde la planète et que je vous présente mon projet x, que je parle la langue la plus utilisée (sans me priver d’aussi m’exprimer dans la mienne), j’ai la chance d’être entendu par 3.17 milliards d’utilisateurs.* les chances que je trouve une personne enthousiasmée par mes idées sont bonne. Si je présente un projet à mon auditoire du Québec, je parle potentiellement à 7,3 millions de personnes**.
Et c’est pas mal en terme de chiffre. Mais il y a les facteurs d’âges, capacité de consommation entres autres à tenir en compte. Il y a aussi le nombre de projets soumis. Vous n’êtes pas le seul projet en ce moment! Votre projet doit se battre pour une place au soleil comme tous les autres!
Il y a aussi le facteur mécanique de l’outil. Sur laruchequebec.com, vous devez non seulement vous créer un compte, ce qui est pas toujours amusant, et ensuite avoir un compte PayPal ( ou vous en créer un, ce qui n’est guère plus amusant) avant même de pouvoir donner vos sous au projet qui vous allume. Soyons honnêtes, c’est parce que j’ai déjà un compte PayPal que j’ai financé le projet de mes amis, sinon, j’aurais abandonné. Et d’autres personnes m’ont avoué avoir aussi abandonné à l’étape de recréer un compte. La ruche perds probablement plusieurs personnel qui voulais encouragé dans un moment de joie d’excitation, mais qui refroidit par la bureaucratie, ont tout simplement mis fin à leurs aventures en crowdfunding.
Indiegogo me demande seulement mon email et mon numéro de carte de crédit de par son site sécurisé et blam! je viens d’aider un projet à démarrer. Le financement social c’est une question d’émotion, si la rationnelle me bloque l’émotion, oups! coït interrompu.
Toutes initiatives québécoises sont elles donc vouées à l’échec ?
Ne me faites pas dire d’absurdité, le Québec propose des choses géniales, mais force est d’avouer que dans la recherche de régionalisation, on se limite. Et c’est ici le point que je voulais amener : se limiter
Notre planète Québec est bien petite, et je pense que c’est notre devoir d’aller au-delà de nos frontières, de présenter un produit ou un outil qui quoi que satisfaisant au niveau régional, saura aussi plaire et enthousiasmé le monde. Le web à la québécoise est une belle chose, mais il ne faudrait pas qu’il devienne un carcan construit sur des visions biaisées du monde toujours plus grand.
Je reste un fan de l’idée de la ruche, je ne veux que leur bien, mais je veux aussi le bien de votre projet, qui sera, je l’espère, réfléchi avec les réalité que le Québec fait partie du monde et qu’il faut en profiter à chaque minute.
En accord ou en désaccord ou simplement pour vous exprimer sur mes nombreuses fautes de grammaire, il me fera plaisir de vous lire et de blâmer mon logiciel antidote !