Les 4 piliers fondamentaux de l'apprentissage

Dans une précédente note sur le blog Manzalab, nous avons évoqué sans plus de détails, les 4 piliers fondamentaux de l'apprentissage, tels que les mettent actuellement en évidence les neurosciences.

A travers l'utilisation de "serious games", il faut comprendre que ce ne sont pas seulement les contenus de formation présents qui évoluent. C’est le rapport même à l’acte d’apprendre qui se voit reconsidéré. Ainsi Le Professeur Dehaene définit-il ces quatre piliers fondamentaux, présents dans tout processus où un individu, enfant comme adulte, se trouve en situation d’apprentissage. Cela ne peut qu'interpeller toute personne en situation d'être formateur, acheteur de formation, ou en formation pour elle-même.

Non seulement solliciter ces piliers améliore l’acte d’apprendre...  non seulement, à l’inverse, ne pas les respecter freine la performance. Mais surtout! il n'y a pas de réel apprentissage si l'une de ces 4 conditions n'est pas respectée. Ce sont des conditions nécessaires et indispensables. Ces 4 piliers sont, (prenez des notes...) :

• L’attention : il est impossible d’apprendre en pensant à autre chose. En phase d'apprentissage, notre cerveau fonctionne de manière monotâche, et séquentielle.
• L’engagement actif : la passivité vécue lors d’un cours magistral est la pire façon d’apprendre. A l'inverse, vivre, ressentir, être sollicité, être conduit à prendre des décisions, sont autant de situations INDISPENSABLES à l'acte d'apprendre.
• Le retour d’information : Sachant qu'on apprend avant tout grâce à ses erreurs , le retour, ce qu'on appelle feed-back, doit être rapide, immédiat. S'il est dé-corrélé, le cerveau ne retiendra pas l'erreur commise. Le rôle positif de la « surprise », qui interpelle l’apprenant, est fondamental. Le cerveau va la retenir, l’intégrer dans l’algorithme d’apprentissage. Malheureusement, l’école utilise fort mal la valeur pédagogique de l’erreur. Ce rôle du feed-back est également indispensable dans un apprentissage réussi: le cerveau retient bien mieux s'il y a récompense, reconnaissance d'une réussite et de la satisfaction qu'elle entraîne.
• La consolidation : un bon apprentissage s’automatise. Il est transféré dans des circuits qui ne mobilisent plus autant l’ensemble du cortex. La consolidation se passe notamment durant les phases de sommeil, où le cerveau continue de travailler et stocker. Il est également mis en évidence que les situations de stress bloquent la capacité du cerveau à apprendre. Enfin, il faut toujours consolider un apprentissage pour qu'il soit utilisable à long terme. Il faut revoir les éléments appris, après quelques mois, pour consolider les connaissances ou compétences acquises.

Manzalab construit ses serious game en respect constant de ces 4 piliers. Toutes les situations de jeux les sollicitent en permanence.  C’est l’un des grands points forts de nos approches, par rapport aux formations classiques, en présentiel ou à distance.