Les arbres urbains face à la sécheresse, cas du patrimoine arboré de l'Eurométropole de Strasbourg

Les arbres urbains face à la sécheresse, cas du patrimoine arboré de l'Eurométropole de Strasbourg

Les arbres face au stress et l'impact sur le confort thermique urbain

Nous avons récemment présenté l'étude sur un million d'arbres urbains réalisée sur le patrimoine arboré de plusieurs villes françaises ainsi que de quelques métropoles européennes. Le premier objectif de cette étude est de permettre de comprendre le comportement des arbres existants durant les trois derniers étés, aux caractéristiques assez différentes.

Les étés 2021 et 2022 ont été particulièrement contrastés, et ce dernier nous laisse présager ce que pourrait malheureusement être les étés des années à venir.

Il est donc intéressant de voir comment les populations des différentes espèces répondent à des périodes de forte chaleur et de sécheresse prolongée. Nous nous intéressons ici au patrimoine arboré de l'Eurométropole de Strasbourg.

Constitué de près de 80000 arbres et de plus de de 600 variétés, le patrimoine arboré de l'Eurométropole propose une grande diversité. L'image suivante présente le niveau de stress hydrique de ce patrimoine arboré à fin juillet 2021.

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Stress hydrique du patrimoine arboré de l'Eurométropole de Strasbourg fin juillet 2021.

Ce patrimoine arboré joue un rôle tout particulier dans le rafraîchissement urbain, grâce à l'interception du rayonnement solaire et à l'évapotranspiration. C'est ce qu'illustrent ces cartes de l'Indice de Confort Thermique Usager sur le cœur de Strasbourg, prenant en compte, entre autres, le niveau de stress hydrique des arbres à cette même période.

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Îlots de chaleur et de fraîcheur à l'été 2021
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îlots de chaleur en vue 3D


Un confort thermique bien différent si la végétation, et particulièrement les arbres, sont en manque d'eau ou s'ils ne supportent pas les fortes températures. Leur potentiel de rafraîchissement s'en voit alors très fortement réduit.

Le comportement des principales espèces

Intéressons-nous maintenant aux quatre espèces les plus fréquentes sur le territoire :

  • le platane commun (platanus acerifolia)
  • l'érable sycomore (acer pseudoplatanus)
  • le tilleul de Crimée (tilia euchlora)
  • l'érable plane (acer platanoides)

Le graphe suivant présente la répartition des sujets de ces quatre espèces en fonction de leur niveau de stress hydrique de juillet 2021 :

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Répartition de la population des espèces par niveau de stress hydrique

L'essentiel de la population des érables planes et sycomores présente un niveau de stress très faible. Les platanes souffrent un peu plus et les tilleuls présentent la plus forte sensibilité, au sein de ce panel.

Une analyse qui peut s'affiner avec les autres critères impactant la sensibilité au stress : lieu d'implantation, âge, taille, état phytosanitaire...

Cette sensibilité au stress, accessible pour chaque population constitue un indicateur important pour les choix de plantation futurs, mais aussi pour les éventuelles actions en faveur du patrimoine arboré.

Pour terminer, les cartes suivantes présentent les implantations des quatre essences avec leur niveau de stress hydrique 2021.

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Le platane commun
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L'érable sycomore
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Le tilleul de Crimée
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L'érable plane
Christophe D'AREXY

Associé gérant de Verdicité

1 ans

très intéressant merci Eric !!

Hicham En Nakhla

🌳 Parlons Nature en ville - newsletter Dailygreen

1 ans

Merci pour cette étude et l’ensemble de ces cartes. Très intéressant !!

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