Les autres pandémies en 2020 ! Que faites-vous pour échapper au profil pandémique ?
En ces temps de coronavirus, chaque personne sur notre planète pense à sa santé et à celle de ses proches. Ce virus réveille des peurs ancrées dans notre inconscient collectif d’homo sapiens. Allons-nous survivre, va-t-on tout perdre, nos proches seront-ils encore présents après la pandémie ? En réponse, chacun prend soin de sa santé et de ses proches, la collectivité édicte des règles comportementales strictes, nous nous plions à des pertes de libertés individuelles que jamais nous n’aurions accepté dans une société libérale. En bref, nous faisons attention et nous nous préservons individuellement et collectivement. Ceci reflète bien notre société de droit : la responsabilité régit l’action individuelle et la solidarité nourrit l’action collective.
Selon le Larousse, une pandémie se définit comme une « Épidémie étendue à toute la population d'un continent, voire au monde entier. » Une épidémie quant à elle est le « Développement et propagation rapide d'une maladie contagieuse, le plus souvent d'origine infectieuse, dans une population. » ou encore un « Phénomène pernicieux, nuisible qui atteint un grand nombre d'individus : une épidémie de suicides ».
Selon l’OMS « on parle de pandémie en cas de propagation mondiale d'une nouvelle maladie. » Au sein de l’OMS, il existe un consensus scientifique pour lutter contre la pandémie de coronavirus : tester, détecter, isoler et soigner. Le futur proche nous montrera que nos sociétés occidentales ont failli à mettre en place ce processus simple. Malgré les mises en garde qui datent du 20e siècle, nous n’étions pas prêts à tester et à détecter. En revanche, nous avons correctement isolé et soigné. Pour éviter la polémique, je félicite les autorités suisses pour tout ce qui a été mis en œuvre, avec bon sens et sang-froid, pour limiter l’impact sanitaire et économique de cette pandémie. Lorsque les décomptes des morts par million d’habitants seront disponibles et statistiquement comparables, la Suisse, j’en suis sûr, sortira parmi les meilleurs élèves, comme toujours.
Je ne vais pas revenir sur les mille et un articles qui nous donnent des conseils pour préserver notre immunité et nous rendre apte à contrer le Covid-19 en cas d’infection. Je vous rappelle simplement que les personnes qui ont été définies comme personnes à risque « de mourir » du Covid-19 sont les mêmes personnes qui souffrent de ces autres pandémies dont on parle peu en ce début d’année 2020. Ces pandémies sont structurelles et, comme un tsunami silencieux, se répandent à grande échelle au sein des populations et tuent toujours plus de personnes. Lorsque la prochaine pandémie virale se répandra dans nos contrées, les mêmes personnes touchées par les pandémies délaissées redeviendront le maillon faible et rentreront à nouveau dans la définition de la population à risque « de mourir ». Nommons cette catégorie, la catégorie des personnes à profil pandémique.
Les pandémies structurelles
Ce sont les maladies de civilisation, ces maladies chroniques qui se répandent et affectent toujours plus de personnes d’année en année. Ce sont ces affections auxquelles il devient toujours plus difficile à échapper, notamment lorsque l’on passe la barre des 50 ans. Ce sont encore ces mêmes maladies qui font exploser les coûts de la santé partout en Occident. Ce sont toujours ces mêmes maladies qui menacent la progression de l’espérance de vie dans les sociétés occidentales : l’espérance de vie est en baisse aux USA en lien avec ces pandémies. En voici une liste non-exhaustive :
· L’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires
· Le diabète de type 2
· Les maladies auto-immunes
· Les maladies dégénératives
· Les maladies épigénétiques : le cancer
· L’obésité
· Les troubles du sommeil et de l’humeur
· …
L’objectif ici n’est pas de détailler, statistiques à l’appui, l’évolution de ces fléaux modernes, ni de présenter les progrès, les réussites et les échecs de la médecine à éradiquer ces maux. L’idée est de rappeler que lorsqu’une personne souffre d’une ou plusieurs de ces pathologies, elle est à risque de mourir avant l’âge, elle rentre aussi dans cette catégorie des personnes à risque face à des agressions virales ou bactériennes ; elles ont ce profil pandémique.
Il faut être clair, la médecine et la science moderne ne parviennent pas à soigner ces pathologies. Comme pour la pandémie de coronavirus, la médecine officielle, traite les malades, mais ne les guérit pas. Lorsque vous prenez un traitement contre l’hypertension artérielle, le traitement ne guérit pas l’hypertension : vous restez sujet à cette affection et une personne à risque en cas de pandémie virale. Que dire des personnes atteintes des maladies de Parkinson ou d’Alzheimer ? Quant au cancer, on le soigne mieux et les malades survivent plus longtemps, mais toujours plus de personnes sont touchées et en meurent.
La logique souhaiterait qu’il existe une médecine préventive qui permette à l’individu de ne pas être concerné par ces pandémies ignorées. Sur le plan collectif et pour faire le parallèle avec la pandémie de coronavirus, ne devrait-on pas mettre en place une vraie politique de prévention apte à diminuer les coûts de la prise en charge ?
Mieux vaut prévenir que guérir
La micronutrition relève de cette discipline médicale en plein essor qui se nomme médecine fonctionnelle. En résumé son champ d’études concerne les quatre grandes fonctions du corps que partagent tous les êtres humains. La sphère digestive et les découvertes récentes sur le microbiote ; la protection cellulaire en relation avec la gestion du stress oxydatif ; la communication cellulaire en relation avec les notions d’équilibre acido-basique et d’équilibre des acides gras ; la fonction cerveau en dernier lieu étudie l’équilibre des neurotransmetteurs.
Cette approche fonctionnelle et préventive de la médecine relève des préceptes d’Hippocrate : La maladie débute dans les intestins. Que ton aliment soit ton meilleur médicament. En premier lieu, ne pas nuire. Une consultation en micronutrition cherche à identifier les maillons faibles de la santé et à comprendre les dysfonctionnements du corps. Une alimentation équilibrée est supposée nous maintenir en bonne santé, nous dit-on, à raison. Mais sait-on ce qu’est une alimentation équilibrée ? Et cette notion d’alimentation équilibrée, celle qui apporte au corps tous les nutriments et micronutriments essentiels à un fonctionnement sain, est-elle toujours valable aujourd’hui alors que notre environnement perd en diversité et en qualité d’année en année ? Aujourd’hui les sols, les produits de la terre ont perdu en qualité micronutritionnelle. Les animaux de rente et les variétés végétales sont sélectionnés pour leur rendement et non pour leur robustesse ou leurs qualités nutritionnelles. Les centaines de molécules chimiques, regroupées sous le terme de traitement phytosanitaire, utilisées dans l’élevage et dans l’agriculture sont toutes des perturbateurs endocriniens. La chronicité de l’exposition à la pollution, aux métaux lourds, aux divers herbicides, pesticides et fongicides constituent autant de menaces sur le fonctionnement du corps, notamment sur l’équilibre du microbiote intestinal, véritable creuset de notre système immunitaire.
Conclusion – évitez le profil pandémique
Être et rester en bonne santé est une gageure de nos jours. Gardons en tête qu’il est toujours possible de prévenir les dysfonctionnements de notre santé. Dans le cadre un peu spécial de cette pandémie de coronavirus, chacun souhaite préserver sa santé et renforcer son immunité pour se prémunir contre la virulence du Covid-19. Ma proposition est que chacun réalise qu’il est le premier responsable, à vie, de sa santé. C’est de notre ressort d’éviter d’être la prochaine personne à grossir les rangs des malades chroniques et de la catégorie à risque ou du profil pandémique.
Nicolas Gendre
Économiste, formateur d’adultes, micronutritionniste et spécialiste en prévention naturelle des troubles de la prostate.
Reçoit, se déplace ou skype, en consultation individuelle. Anime un atelier de développement personnel en entreprise.
Tél. 079 658 20 12 / e-mail : nicolas.gendre@protonmail.ch