Les grandes règles du management de projet par la chaîne critique
Le management de projet par la chaîne critique présente 3 grandes règles majeures dans la gestion de projet :
1. Mutualiser toutes les sécurités affectées à chaque tâche :
Dans les méthodes traditionnelles, le planning ne dimensionne que très peu la charge des aléas dans un projet. Elle est souvent intégrée directement dans la gestion des risques de projet, ce qui génère des effets secondaires dans les futurs projets notamment par la loi de parkinson. Le bon sens de cette règle stipule qu’il faut mutualiser les sécurités affectées à chaque tâche. Par ailleurs, cela implique d’avoir une totale confiance entre le chef de projet et ses équipes pour ne pas surdimensionner les tâches du projet.
2. Ajuster les encours du projet à la capacité de l’organisation
La synchronisation entre le plan de charge du projet et les ressources disponibles pour éviter les retards est un des enjeux essentiels pour les projets en cours. Il est essentiel de pouvoir réguler la charge de travail, c’est-à-dire, de maitriser entre autre le nombre de lancements de projets afin d’optimiser au mieux le niveau des ressources disponibles. Quand un chef de projets présente la planification de son projet, les responsables de services assurant le staffing lui présentent la disponibilité des ressources demandées. Mais parfois, dans certains cas, notamment dans le cadre d'une réponse à appel d’offre ou d'une réponse à opportunité commerciale, des sollicitations se font directement auprès des ressources affectées au projet, ce qui impacte d’autres projets et donc des retards.
Il est essentiel de connaître les capacités des ressources dans une entreprise et d’avoir une cartographie des compétences, c’est un aspect essentiel de l’invincibilité défini dans l’art de la guerre de Sun Tzu pour assurer la compétitivité d'une entreprise. Cette règle peine à résister face à l’appétit des entreprises qui voient des opportunités d’augmenter leur chiffre d’affaires. Cela peut d'ailleurs parfois amener une entreprise à perdre des projets, à affaiblir l’image de marque et à générer des coûts supplémentaires.
3. Elaborer un indicateur, visible de tous, pour cadencer l’ensemble des tâches
Il est nécessaire, pour piloter un projet par la chaine critique, de développer les indicateurs en fonction de la consommation du « Buffer ». Il a pour but de hiérarchiser les activités mais aussi les projets afin de déterminer les priorités de chacun. Les consultants ne tarissent pas d’éloges sur la méthode de gestion de projet par la chaîne critique mais elle présente encore certains points à éclaircir :
- Notamment sur le dimensionnement et le positionnement des « Buffer » ;
- Et comment conduire le changement de mentalité des collaborateurs dans le dimensionnement des tâches sans sécurité.
Il s'agit d'une critique de conférence sur « la gestion de projet par la chaîne critique, innovation ou bonne idée » par Phillip Marris, co-fondateur de Marris consulting à Angers.
Directeur de projets de transports Artelia et Intervenant chez InGHenia campus alternance IMT Lille Douai
8 ansArticle très intéressant qui place bien les fondamentaux du mgt par la chaine critique.