Les hauts potentiels sont morts, vive les intrapreneurs

Les hauts potentiels sont morts, vive les intrapreneurs

Par Bénédicte de Raphélis Soissan / Fondatrice et présidente de Clustree

Toutes les entreprises cherchent à identifier les profils les plus prometteurs. "Ceux qui excellent dans leurs missions et compétences, et qui ont le potentiel de se développer rapidement, et avec excellence, sur d’autres, plus complexes".

 

A la recherche de hauts potentiels 

Ces profils, l’entreprise les appelle "hauts potentiels". Ce sont les leaders de demain, l’élite de l’entreprise. Ils représentent en moyenne 2 % des salariés de l’entreprise. Aujourd’hui, on place en priorité le besoin de les identifier, de les développer et de les retenir, et de se doter des moyens nécessaires pour le faire.

Chaque entreprise met donc en place des approches, des critères d’évaluation, des mises en situation pour repérer les hauts potentiels, mais aussi des programmes d’accompagnement sur mesure pour leur permettre d’accéder à des carrières rapides, variées et épanouissantes.

Dans ce même temps, la réalité que vit l’économie est toute autre. La vitesse et la puissance d’évolution de l’économie moderne et numérique bouleversent le monde, ses acteurs, ses individus. Cette vitesse de transformation entraînera de nombreux phénomènes significatifs.

 

La Grande Entreprise va disparaître

La Grande Entreprise deviendra une multitude d’entités autonomes, agiles, apprenantes qui se réuniront autour du concept d’entreprise étendue. Ces entités partageront les mêmes valeurs, mutualiseront leurs moyens, et permettront une libre migration des talents.

On ne construira plus sa carrière, on la consommera. Quel que soit le statut, la population active souhaite pouvoir évoluer librement et agilement entre des métiers et des organisations.

 

A nous de nous (ré)inventer !

Les compétences ne se posséderont plus, elles s’inventeront et se construiront à travers la pratique et l’expérience de chacun. L’économie se réinvente trop vite et de façon trop continue pour que les métiers et compétences qui l’accompagnent puissent être anticipés.

Les compétences et métiers de demain n’existent pas aujourd’hui : 50 % des compétences actuelles des salariés ne seront plus essentielles dans 2 ans. Personne ne sera donc plus légitime qu’un autre à occuper un nouveau métier ou travailler pour un nouveau secteur.

Dans ce contexte, il n’est plus opportun de tout miser sur ceux qui excellent dans leurs missions et compétences, et qui ont le potentiel de se développer rapidement, et avec excellence, sur d’autres, plus complexes.

Néanmoins, ce nouveau contexte ouvre la porte à toutes les opportunités, redistribue les cartes et fait de la place pour quiconque a envie de jouer un rôle dans cette nouvelle économie.

Il faut ainsi arrêter de chercher ceux qui excellent dans leurs missions et compétences, pour se mettre en quête de ceux qui sauront évoluer dans un environnement inconnu, imprévisible et constamment en mouvement, ceux qui n’ont pas besoin d’avoir des missions et des compétences définies, mais qui au contraire sauront être multi-casquettes et réinventer leur métier dont les contours n’existeront plus, mais qui sauront aussi ne pas se mettre de limite dans leur façon d’appréhender les choses.

Cette nouvelle population doit être capable d’adaptation, de transversalité, et d’avancer sans barrière, aucune. C’est une population hybride, agile. C’est en fait une population capable d’entreprendre dans l’entreprise.

Par Bénédicte de Raphélis Soissan / Fondatrice et présidente de Clustree

Morganti Yves

RESPONSABLE DES VENTES CS chez GF MACHINING SOLUTIONS SAS

8 ans

Les plus grands succès et innovations sont nés dans l'"instantanée". Autour d'une table, dans un bar, un soir, sur un coup de tête. Tout est beaucoup trop lourd, maintenant et alors que tous regardaient et admirait le "meneur et bâtisseur" dans le temps, on semble se focaliser de trop de nos jours sur ceux qui freinent les projets. Le "Oui Mais" est omniprésent et va tous nous tuer !

Les precurseurs sont rarissimes, et ont deja quitté les vieilles grandes entreprises incapables de souplesse.

Omar Meniri

Team Leader Rental Engel & Volkers Développement de la stratégie commerciale, Pilotage et analyse des performances et de l'activité. Management des forces de ventes et mise en place d'actions commerciales.

8 ans

Conclusion : Un intrapreneur..."sa improvise, sa s'adapte et sa domine".

Maxime Carroen

Investment Director at Costockage

8 ans

Plutôt d'accord ! Excepté le fait qu'il y a confusion entre potentiel (ou haut potentiel) et performeur dans l'article. Il n'y a donc pas forcément de contradiction entre hauts potentiels et intrapreneurs comme il est entendu par l'auteur.

Emmanuel FRANCOIS

Chairman Data Governance Alliance for Smarter Citizens. - Senior Advisor Urban Practices - Chairman MAJ Fund - Chair PC Tech & Real Estate ULI France - Élu St Didier au Mont d'Or

8 ans

Il faut réinventer l'entreprise de demain ainsi que le travail en commençant par appliquer les règles de l'Internet soit le Partage et la Mutualisation. Cette tendance s'accélère et entraîne toute l'organisation de la Societe. Dans la foulée nous pourrons réinventer la Ville avec à la clé une forte réduction des flux pour plus d'efficience.

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