Les pétroliers ont-ils choisi de tuer de l’emploi pour améliorer leur marge ?

Voici quelques mois nous proposions à un grand cadre de Total de faire revenir dans les stations d’essence des emplois jeunes qui auraient enfin justifiés le nom de stations services. Des emplois payés au pourboire et à l’intéressement qui auraient aidés les automobilistes pour contrôler les pneus, les niveaux des liquides, la propreté de leur pare-brise et soutenus des achats qui auraient sans doute améliorés le chiffre d’affaires de ces stations services. Des emplois qui auraient pu être réservés à des étudiants toujours à la recherche de jobs d’appoints. Des emplois qui auraient amélioré la sécurité de certaines stations mais aussi des voitures. Non, celle-là, comme les autres firmes aux milliards de bénéfice ont préféré faire du discount… comprendre quelques malheureux centimes de gain, supposé entrainer la préférence des automobilistes. Poudre aux yeux ! Ces sociétés ont-elles encore une âme et les dirigeants de cette entreprise encore du cœur, de l’empathie pour leurs contemporains !? Mais quel journaliste, quel éditorialiste portera le fer dans cette course aux petits profits insupportables ? N’est-il pas possible de boycotter des choix qui portent atteinte au tissu social, à la solidarité qui devrait être la nôtre et qui préfèrent à l’embauche de quelques centaines d’étudiants dans le besoin, gagner quelques centimes et une infime part de marché à son concurrent ?

Je suis en colère. Je fais le rêve un peu naïf d’apprendre qu’un de ces pétroliers prenne l’initiative inverse et, à grand coups de pub, annonce son choix de préférer l’embauche d’agents de services dans ses stations où j’abandonnerai sans regret un pourboire d’un euro ou deux en sachant qu’un jeune y aura trouvé le job d’appoint dont il avait besoin pour payer sa chambre d’étudiant.