LETTRE OUVERTE AU CONSEIL SUISSE DE LA PRESSE
Conseil suisse de la presse
Case postale 3000
Berne 8
info@presserat.ch
Jérusalem, le 9 septembre 2024
Puisqu’à ma connaissance vous n’avez à ce jour pas donné suite à différentes requêtes formulées selon les consignes apparaissant sur votre site (https://presserat.ch/fr/plainte/la-procedure/), je me permets de les répercuter sur cette plateforme en espérant que vous daignerez ainsi vous y référer, ce à quoi vous obligent vos statuts (articles I,1 ; II, 7-10), pour autant que vous ne mettiez en avant un vice de forme, pirouette juridique que le public ici sollicité ne pourrait que modérément apprécier.
Je vous prie d’excuser le caractère forcément laconique de cette interpellation que restreint le format en usage sur cette plateforme.
Au cours des derniers mois, le journal Le Temps a régulièrement enfreint plusieurs points essentiels figurant dans la "Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste (https://presserat.ch/fr/journalistenkodex/erklaerungen/), en particulier:
- Rechercher la vérité, en raison du droit qu’a le public de la connaître
- Défendre la liberté du commentaire et de la critique, l’indépendance et la dignité de la profession.
- Ne publier que les informations, les documents, les images et les sons dont l’origine est connue de lui/d’elle; ne pas supprimer des informations ou des éléments d’information essentiels; ne dénaturer aucun texte, document, image et son, ni l’opinion d’autrui ; donner très précisément comme telles les nouvelles non confirmées; signaler les montages photographiques et sonores.
- Rectifier toute information publiée qui se révèle matériellement inexacte.
Les exemples de telles infractions sont légion et peuvent aisément être consultés dans mes post précédents, à partir de novembre 2023.
Pour chacune de ces infractions, je pourrais facilement vous communiquer quelques illustrations si vous m’en faisiez la demande.
Qui plus est – et cela est capital à mes yeux– le financement du journal Le Temps est opaque, en contradiction flagrante avec l'esprit du préambule à la Déclaration à laquelle je me réfère, censée guider l'activité journalistique en Suisse et donner les contours de sa déontologie.
Le lecteur ne sait pas qui sont les “banquiers privés” alimentant la foundation Aventinus.
Il serait indécent de lui demander de croire sur parole ladite Fondation lorsqu’elle assure ne pas intervenir dans les contenus éditoriaux, sachant que dans le cas d’espèce, les principes qu’elle mentionne elle-même comme condition de sa collaboration sont quotidiennement transgressés.
La Fondation Aventinus dit en effet soutenir “les médias qui relatent des faits vérifiés et analysés, à la fois intéressants et attractifs pour le lecteur, qui mettent les faits en perspective et qui croisent leurs sources d’information, avec pour objectif de donner une information la plus complète et la plus objective possible; elle prétend promouvoir “l’existence d’une structure propre à susciter l’échange des points de vue éditoriaux”. Autant d'exigences qu'un organe idéologisé comme l'est dorénavant le journal Le Temps ne respecte pas.
J’espère que vous comprendrez ma démarche présente, motivée par la conscience de conflits d’intérêt potentiels au sein de votre Conseil ainsi que par votre apathie au cours des derniers mois alors que les infractions sont massives et répétées.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, ne serait-ce que dans le but de ne pas totalement discréditer votre Conseil au yeux du public romand, je vous prie de considérer attentivement, avec la neutralité requise, chacun des points susmentionnés et de prendre connaissance des différents éléments réunis ici-même au cours des derniers mois (parfois avec un ton polémique que je ne regrette pas, mais pourrais justifier si un dialogue véritable s’instaurait entre votre instance et le lectorat, au fait des difficultés énormes, notamment en Suisse romande, que rencontre la profession par vous représentée).
Dr. Joël Hanhart