Liberté, responsabilité, confinement

Pour ceux qui me connaissent, ont vu mes conférences ou lus mes articles, vous savez que cette notion de liberté/responsabilité/conscience me tient énormément à coeur, dans une quête perpétuelle vers la joie, dont ces trois notions sont des ingrédients clés.

La période que l'on vit est un véritable challenge en terme de joie et aujourd'hui je vous propose une petite prise de hauteur en nous replaçant il y a un an, pour examiner le détail de nos libertés et responsabilités.

En effet, durant cette période de crise ou nos libertés individuelles sont temporairement diminuées, nous n'en sommes pas moins toujours responsables de nos actions.

Comme le disait Jean-Paul Sartre:

L'homme est condamné à être libre, car une fois mis sur terre il est responsable de tout ce qu'il fait

Pour que cette liberté s'exerce il est nécessaire d'en connaître le cadre, qui définit notre responsabilité.

Par exemple, je suis libre de rouler à 150 km/h mais je suis responsable de connaître la règle de la limitation à 130 et d'en assumer les conséquences si je me fais arrêter, ainsi qu'avoir conscience des dangers d'une vitesse excessive.

Je suis libre de boire de l'alcool avant de prendre le volant mais conscient et responsable des conséquences éventuelles de mon geste sur moi et sur les autres.

Je suis libre d'être infidèle, hypocrite, menteur, manipulateur, faux, méchant, violent, et tout un tas d'autres belles qualités qui m'emmènent parfois à transgresser les règles et d'en assumer les conséquences, à court ou long terme (merci le karma 🙏😊).

Pour l'immense majorité d'entre nous avant la crise Covid il ne se passait pas un jour sans que nous transgressions (en conscience) les règles établies de notre société car nous pouvions en assumer pleinement la responsabilité et le niveau de gravité, notamment sur ce que l'impact de ma liberté affectait chez l'autre.

Les règles ont évolué pour faire face à l'épidémie, et en ajoutant un ingrédient très utile pour nous pousser à respecter les règles: la peur; et bien j'ai la sensation que nous avons petit à petit perdu un peu de notre responsabilité individuelle au profit d'une privation de liberté globale.

Mais transgresser (avec responsabilité) les règles, cela ne fait-il pas le sel de la vie ?

J'imagine bien pour illustrer que rentrer chez soi directement après le travail à 18H30 sans point de passage entre les deux, ne me rendra pas plus complice de contribuer à diffuser le virus que si j'étais rentré à 18h. Au risque que cela me coûte 135 euros...

Nous connaissons les règles, à nous de choisir.

Alors je vous en supplie soyons responsables, mais restons libres.

Nous trouverons peut-être sur ce chemin de vrais oasis de joie...