L'Iran : diversité culturelle et linguistique
Baloutches d’Iran

L'Iran : diversité culturelle et linguistique

L’Iran est un pays multiculturel, que ce soit au niveau de sa géographie, des langues pratiquées, des traditions, cultures ou des différents peuples qui cohabitent ensemble. En effet, le pays est constitué de 61% de Persan, 16% d’Azeris, 10% de Kurde, 6% de Lors, 2% de Baloutche, 2% d’Arabe, 2% de Turkmène et d’autres populations pour 1%. 

Les Azeris représentent la première minorité d’Iran, ils vivent en grande partie dans les provinces du Nord-Ouest de l’Iran. C’est une communauté qui réussi très bien en Iran et qui occupe des fonctions importantes au sein de la société et du gouvernement. C’est pourquoi la moitié de la population de Téhéran parle l’Azeri (langue appartenant au groupe de langue Turque). À titre d’exemple, l’actuel guide suprême Khamenei et le dernier Chah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi étaient Azeris.

Les Kurdes d’Iran (dont l’origine vient des plateaux du nord d’Iran) habitent la région dite de Kurdistan (à ne pas confondre avec la province du Kurdistan, bien plus petite)située dans le Nord-Ouest en grande partie, mais on retrouve des Kurdes dans le Nord-Est à la frontière du Turkménistan également. Cette minorité qui a toujours tentée de prôner son indépendance est toujours affiliée à l’Iran, dont l’état reconnait la langue et la culture mais pas l’autonomie. Cette population vit à cheval entre quatre pays que sont l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie.

Les Lors, forment un peuple d’indigène Persan qui parlent le « Lori » et qui se situent principalement dans le Sud-Ouest de l’Iran dans la province du « Lorestan », mais aussi près de la province de Fars (dont la capitale est Chiraz). Ce peuple était en grande majorité un peuple de nomade, qui vivait de l’élevage, de la création d’objets en bronze fabriqué selon la technique de la « cire perdue » mais surtout de la vente de mors pour chevaux. Ils sont maintenant sédentarisés. 

Le peuple des Baloutche vie dans la province du « Baloutchistan » située dans le sud de l’Iran à la frontière du Pakistan. Les Baloutches sont sunnites hanafites (plus ancienne école sunnite). C’est un peuple très fier et remarquable, qui a toujours été présent dans les conquêtes de l’empire Perse. Il fût même considéré comme la colonne vertébrale de l’armée Perse, fort de courage et de nationalisme, et qui vit aujourd’hui en recul dans les montagnes du Guilân.

Les Arabes d’Iran vivent en partie dans le Sud-Ouest à la frontière de l’Irak mais aussi proche de la ville de Bandar Abas (frontière du Golfe Persique), connue pour ses échanges maritimes et ses ports. Leur langue maternelle est l’Arabe, et leur présence date d’avant la conquête arabe de l’empire Perse. En effet, il existait déjà des Arabes d’Iran pendant la période de l’empire Sassanide, mais leur nombre a augmenté quand le califat d’Omayyade s’est installé.

Les Turkmènes d’Iran, dont l’origine vient du Turkménistan (pays frontalier avec l’Iran), est un peuple turc vivant au côté des Kurdes dans la province de Golestan. Ce peuple nomade ne s’est jamais réellement intégré à la culture Persane, il a su conserver sa culture et ses traditions malgré de nombreux affrontements avec les troupes Perses. En effet, les Turkmènes ont un style de vie patriarcal. Les femmes et les hommes occupent des métiers différents. Leur revenu vient principalement de l’élevage, du tissage, ou de la pêche.

Il existe près de 10.000 juifs en Iran. C'est la plus grande communauté juive du Moyen-Orient après Israël. Cette communauté est la plus ancienne du monde puisqu’elle descend directement des Juifs libérés à Babylone par le roi des roi Cyrus le Grand (-538 av J.-C). La constitution de 1979 reconnaît cette minorité et permet aux Juifs d’avoir un représentant au « Majles » (assemblée Iranienne) qui est aujourd’hui Ciamak Moresadegh, et la liberté de culte. Les juifs d’Iran, tout comme les Chrétiens, n’ont jamais été persécutés. Depuis l’élection d’Hassan Rohani (Août 2013), la communauté Juive est d'autant plus heureuse. Celui-ci a notamment reversé l’équivalent de 400.000 dollars à un hôpital Juif, il a autorisé la fermeture des écoles le samedi (lendemain de Chabat), mieux encore, il fût accompagné du seul juriste Juif d’Iran lors de sa venue à l’ONU en 2013.

Trois grandes familles de langues existent en Iran : les langues Iraniennes, les langues Turques et les langues sémitiques (langues existants depuis l’Antiquité que l’on retrouve au Moyen-Orient, Proche-Orient et Afrique du nord, comme l’Arabe ou l’Hébreux). Le Persan (Farsi) étant la langue la plus utilisée, c’est une langue Indo-Européenne qui ressemble plus à l’Anglais ou l’Allemand qu’à l’Arabe. Par exemple, le mot « fille » en Farsi se dit « dokhtar », étrangement ressemblant à « daughter ».

Maxime LACOUR

Responsable Catégorie Achat - IS / IT

8 ans
Angelo PEREIRA

colaborator fondation Miracle world Paris

8 ans

Un trés beaux article pour bien comprendre toute la valor multi-culturelle depuis ça cronologie .

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