Location en Meublé : coup de rabot sur l’avantage fiscale ?

Location en Meublé : coup de rabot sur l’avantage fiscale ?

Le loueur en meublé non professionnel bénéficie d’un régime d’imposition plus avantageux que pour une location nue. Mais cela pourrait bientôt changer. Une mission gouvernementale réfléchirait en effet à réduire l’abattement fiscal, selon une information des Échos. Les explications d’AB Courtage Amiens.

Un abattement de 50 %

La fiscalité de la location meublée est dans le viseur du gouvernement. Selon les Échos, une mission interministérielle plancherait en ce moment sur le sujet. L’une des propositions viserait notamment « à modifier l’avantage fiscal lié au statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) pour l’aligner sur celui concédé à la location nue ou l’en rapprocher ».

Une différence de traitement

Dans le cas de la location meublée en effet, le bailleur bénéficie d’une fiscalité plus attractive que pour une location nue. Deux options s’offrent à lui en fonction du montant de ses revenus locatifs. Ainsi, si ses recettes annuelles (loyers et charges) sont supérieures à 32 900 euros par an, il peut déduire les charges et amortir la valeur de son bien pendant 30 ans (régime réel).
Si elles sont inférieures à 32 900 euros, le régime micro-BIC va lui permettre d’avoir un abattement de 50 %.

Mais pour la location nue, avec le régime du micro-foncier, cet avantage fiscal n’est que de 30 % sur les revenus locatifs inférieurs à 15 000 euros.

Des économies pour l’État

Cette différence de traitement avait été, à l’origine, pensée afin de compenser les charges plus élevées du loueur en meublé « puisqu’il loue sur des durées plus courtes, donc à une rotation plus élevée des locataires » précise le quotidien.

Si ce coup de rabot intervenait, il permettrait à l’État de faire des économies, ce qui n’est pas négligeable. Mais cela pourrait également « accroître l’offre de location nue classique dans les zones tendues, alors que les bailleurs s’orientent aujourd’hui de préférence vers le meublé, si possible avec les durées les plus courtes possibles, car il se révèle plus rentable », détaille le journal économique.
L’objet de la mission interministérielle n’est pas de « contrer la location de type Airbnb », précise Les Échos. Mais si ça pouvait être des effets du futur rabotage, ce serait tout bénéfice ». Ou comment faire d’une pierre deux coups !

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets