Ma cliente était morte...
Ma cliente était morte… Son histoire, c'est peut-être la vôtre.
Elle était enseignante ou infirmière, je ne me souviens plus…un métier du social en tous cas.
Un de ces métiers tournés vers les autres.
On va l’appeler Myriam,…
Myriam n’était plus vivante quand elle est arrivée dans mon cabinet. Elle survivait…Elle traversait sa vie comme un zombie.
Elle fonctionnait en pilote automatique dans son job et progressivement dans sa vie. Métro, boulot, dodo…et quelques séries Netflix pour avoir l’impression d’avoir une vie.
Ahhh les métiers du social…ils sont remplis de personnes souvent prêtes à «se perdre » pour l’autre.
Mourir symboliquement on s’entend. Un esprit du sacrifice poussé à l’extrême. L’autre passe d’abord.
Non que ce soit forcément des personnes plus généreuses que les autres mais elles ont une faculté que je vais vous dévoiler et que j’ai découverte chez moi il y a 28 ans. Une faculté qui les tue à petit feu.
Je ne crois pas à la générosité excessive gratuite.
« Je suis trop gentille » qu’elle me disait… et c’est vrai qu’elle était gentille, mais ce n’était pas la gentillesse qui était en train de la perdre. ON NE PEUT PAS ETRE TROP GENTILLE.
Les travailleurs sociaux (dans mon constat) sont souvent des personnes qui ont une envie de bien faire qui les piège. Elles ne sont pas « libres » de bien faire…elle DOIVENT faire bien, elles « N’ONT PAS LE CHOIX ». Ce ne sont pas les seules mais, j’en ai connu beaucoup.
Et le système connaît souvent leur capacité à encaisser et en profite…BEAUCOUP. Jusqu’au burn out.
Alors c’est quoi cette faculté ?
« Vous êtes formidable Myriam…on peut compter sur vous. »
« Allez, encore un petit effort Myriam…vous pouvez bien faire ça pour nous. »
«C’est pas si grave Myriam, ça ira mieux l’année prochaine. » C’est bientôt les vacances !
Vacances où Myriam était presque systématiquement malade. Étonnamment.
La capacité à ne pas s’écouter.
C’est bateau, mais c’est puissant et ça peut tuer…
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Attention je ne vous parle pas d’une capacité à juste s’ignorer de temps en temps. Je parle d’une capacité à éteindre TOUS les signaux de son corps pour que la tête, qui prend facilement le dessus, lui permette de gérer la tâche jusqu’au bord du précipice.
Parce que Myriam…apprendre à s’ignorer, elle l’a fait dès son enfance. Il fallait bien qu’elle mette de côté : ses envies, ses besoins, ses limites, ses préférences,… si elle ne voulait pas en subir les conséquences de la part de parents un peu dysfonctionnant.
Les conséquences ? parfois la violence, parfois l’abus, parfois le rejet…
Et elle a grandi avec ces peurs et avait fait de sa capacité à faire passer l’autre en premier : un métier. Mettre tous les capteurs dehors pour savoir ce dont l’autre a besoin ou envie…on peut appeler ça de l’empathie ou juste une capacité à s’ignorer.
C’est la dose qui fait le poison.
Myriam était bien empoissonnée.
Arrivée à 38 ans… elle vivait une vie qui n’était pas la sienne.
Et donc, elle n’était pas vraiment heureuse.
Et depuis un moment à vrai dire, pas vraiment en bonne santé.
Ca va de pair.
Réapprendre à sentir SES limites, ses besoins,…son corps a été une des premières étapes d’une réappropriation de sa vie.
C’est allé assez rapidement… Le corps aime ça : revenir chez lui.
Puis avec le corps sont venues les limites, plus justes pour elle. D’abord dans des basiques : manger tranquillement et suffisamment, prendre des pauses, aller aux toilettes quand c’est nécessaire et pas « dans 15 minutes ». Puis dans ses relations.
Avec ça, l’énergie, la motivation, le plaisir…
Assez rapidement : la curiosité, la confiance, les projets, les satisfactions…
La VIE…
Alors si vous vous sentez un peu trop souvent «mort-vivant » dans votre quotidien…
Si vous avez l’impression que la vie passe et que vous manquez quelque chose…
Si vous ne savez plus très bien la limite entre vous et votre job, votre conjoint, vos amis, vos parents…
Je vous accompagne à redéfinir les contours de votre vie.
Pour plus de confiance, d’authenticité, de santé et d’épanouissement.
DL
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