Macron plus fort que Trump !

Allemagne – Au cours des douze derniers mois, les Allemands ont suivi avec passion et angoisse, deux élections présidentielles, l’américaine et la française. Et c’est en Allemagne, pour d’évidentes raisons historiques, que le choc Trump a été, en Europe, le plus analysé et commenté. C’est également de ce côté du Rhin, que la campagne française a suscité le plus d’intérêts. Depuis le déclenchement de l’affaire Pénélope, jusqu’au second tour, il ne s’est passé de jour sans que la presse écrite et audiovisuelle ne s’attarde sur l’événement politique qui attendait les Français. C’est par ailleurs dans les nombreux articles de supports de référence, « Die Zeit », « Der Spiegel », « Handelsblatt », « Die Welt », « Die Süddeutsche Zeitung » et des dizaines d’autres, qu’on a pu lire des dossiers, dont les Français se seraient régalés s’ils avaient été traduits. Il va sans dire que les Allemands ont eu un choc, lorsqu’ils ont appris au soir du premier tour que Marine Le Pen était qualifiée pour le second. Après avoir perdu leurs amis américains mais aussi britanniques, ils craignaient de se voir éloignés de  leurs amis français, à priori les plus fidèles. Une victoire de Marine le Pen à la Présidence n’aurait pas été seulement un choc mais un véritable traumatisme. La réussite de la candidate du Front National risquait d’ouvrir un boulevard au parti d’extrême-droite AfD (Alternative für Deutschland), dont les idées ne recueillaient pas l’approbation d’une majorité d’électeurs  mais tendaient à rendre délétère la  campagne qui démarrait chez eux. A partir du 7 mai à 20 heures, les Allemands se sont remis à respirer et surtout à espérer. A cinq semaines des élections au Bundestag, l’AfD a, selon l’Institut Emnid, chuté de moitié dans les intentions de vote et ne devrait récolter qu’ à peine 7% des suffrages. Comme l’a écrit ironiquement, aujourd’hui,  l’éditorialiste du « Handelsblatt » , l’AfD n’a jamais aussi mal porté son nom car « il n’est plus une alternative pour l’Allemagne ». Gabor Steingart se satisfait de voir ses compatriotes ne pas être tombés dans le piège trumpiste du « First America ». Auraient-ils été sensibles au « First Germany », ce slogan n’aurait pas été une promesse mais, dans le plus puissant pays exportateur au monde, « une menace ». Que le 8è Président de la République française soit devenu un héros en Allemagne est une évidence mais aussi un défi. Un défi d’autant plus grand que l’espoir qu’il porte n’est pas seulement perceptible dans le pays natal de Goethe, mais dans tous les pays environnants. Ils sont des millions de jeunes Polonais, d’Hongrois, de Tchèques, de Slovaques, de Bulgares, d’Estoniens, de Lituaniens, de Lettons et naturellement de Roumains à observer ce jeune président qui incarne un renouveau qu’ils aimeraient vivre chez eux. Vital-Joseph Philibert

Thi Thanh Dai TRAN

Former IT Consultant - Change Manager

7 ans

Hum, ces allemands! Je ne sais pas s'ils ont vu combien de gens se sont emmerdés, combien d'efforts qu'on a déployé pour sauver ... un chiffre 4 et une lettre D! A peine les sauver, il y en a qui veulent déjà nous pourrir les autres!

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